“La mort n’est qu’un rite de passage” : voilà ce qu’annonce l’affiche de The Midnight Club, une histoire sur passage à l’âge adulte, sans toutefois atteindre l’âge adulte…
Bienvenue à Brightcliffe, un hospice réservé aux adolescents atteints de pathologies graves, en phase terminale. Comme le veut la tradition, ses huit actuels pensionnaires condamnés se réunissent chaque soir, à minuit, dans la bibliothèque des lieux, afin de se raconter des histoires effrayantes – un rituel secret établi bien avant leur arrivée par ceux qui ont autrefois vécu leurs derniers moments dans cette étrange bâtiment.
Ils ont un pacte : le premier à succomber à sa maladie devra tout faire pour tenter de communiquer avec les autres depuis l’outre-tombe. Mais Brightcliffe et la terre sur laquelle elle est posée semblent être bien plus qu’elles n’y paraissent : étranges phénomènes et événements inexpliqués, Brightcliffe pourrait-elle les sauver ?
Bien que principalement basée sur le roman de 1994, The Midnight Club, de Christopher Pike, la quatrième série de Mike Flanagan (oui, encore lui, ce génie à l’origine de The Haunting of Hill House, The Haunting of Bly Manor, Sermons de minuit), aux côtés de Leah Fong, adapte également des nouvelles de 27 autres livres du même auteur, mis en scène à l’écran dans les histoires que le “Midnight Club” se raconte chaque soir.
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Des histoires dans une histoire : c’est donc ce que The Midnight Club nous propose. D’un côté, l’on suit la (fin de) vie de ces huit adolescents tentant d’accepter leur rendez-vous imminent avec la mort et les mystères entourant la demeure où ils résident. De l’autre, à chaque réunion du Midnight Club – un club qui a d’ailleurs réellement existé... –, nous plongeons au cœur d’un conte d’horreur mis en scène pour nous spectateurs, et joué par les acteurs de la série eux-mêmes dans différents rôles. Autrement dit, vous avez affaire là à des performances de jeunes comédiens surdoués, incarnant plusieurs personnages au sein d’une même série étrange à souhait.
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Et c’est sur leurs épaules que le show repose, huit jeunes acteurs qui n’hésiteront pas à briser le cœur – après tout, ce ne serait pas une série de Mike Flanagan si horreur ne rimait pas avec cœur. Iman Benson, Igby Rigney (Sermons de minuit), Ruth Codd, Annarah Cymone (Sermons de minuit), William Chris Sumpter, Adia, Aya Furukawa et Sauriyan Sapkota forment cet octuor du couloir de la mort, chacun brillant de sincérité dans cette série qui fascine tout autant qu’elle fait frissonner – avec sursauts à la clé, et ce dès son premier épisode qui est d’ailleurs entré dans le livre Guinness pour avoir battu le record du plus grand nombre de jumpscares dans un seul épisode de série (pas moins de 21) !
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Côté adulte, ils sont entourés de Heather Langenkamp, Zach Gilford (Sermons de minuit), Samantha Sloyan (The Haunting of Hill House, Sermons de minuit), Matt Biedel (Sermons de minuit) et de quelques autres invités surprises... Encore une fois, vous l’aurez compris, Mike Flanagan fait appel à des anciens de ses autres séries qu’on adore retrouver pour une énième aventure inquiétante.
Parfait équilibre entre histoires poignantes et sensations fortes, on ne peut s’empêcher de tomber sous le charme de cette série ambitieuse, mature et jeune à la fois, qui ose associer adolescence et mortalité avec tendresse et réflexions poussées sur la vie, la mort, l’espoir, l’acceptation – autrement dit l’humanité. Ajoutez à cela, toute une ribambelle d’histoires contées tout aussi passionnantes que l’intrigue clé, le tout prenant place dans une sorte de huis clos mystique et intriguant, et ça donne une série hybride, entre existentialisme et fatalisme, aux allures occultes et presque magiques, d’une beauté douce-amère qui ne nous laisse pas inchangés.
Scénario prenant, réalisation soignée, photographie sublime, personnages attachants, acteurs captivants, frissons incontrôlables et larmes versées : tout y est.
Et si elle se termine sur un cliffhanger épique et vertigineux, c’est parce qu’elle devait, contrairement aux autres séries de Mike Flanagan, avoir une saison 2. Mais pas de panique, sa fin a été expliquée en détails par le créateur – des détails à retrouver ici, quand vous serez prêts. Vous en ressortirez touchés, bouleversés, et pourtant avec un sourire optimiste, on ose l’espérer.
The Midnight Club, créée par Mike Flanagan, avec Igby Rigney, Annarah Cymone, Iman Benson…
1 saison à voir sur Netflix.
