Pas facile d’être parent, encore moins lorsque l’on est en situation de handicap. Ce mercredi 31 janvier, France 2 explore tout un pan de la parentalité encore rarement mis en lumière en fiction avec la diffusion, à 21h10, d’un téléfilm inédit, baptisé Droit de regard.
Une mère confrontée à une double épreuve
Pour rappel, Droit de regard raconte l’histoire d’Alexandra (Camille Goudeau), trentenaire énergique et coach professionnelle très appréciée.
Hélas, la jeune femme est atteinte d’un glaucome, une maladie chronique de l’œil, ce qui fait qu’elle perd peu à peu la vue.
Les conséquences pour Alexandra sont d’autant plus lourdes qu’elle est en procédure de divorce avec Yann (Raphaël Lenglet), le père de ses deux enfants.
Une question la travaille alors : alors que l’audition devant le juge approche, va-t-elle réussir à convaincre la justice qu’elle peut s’adapter et conserver la garde de ses enfants malgré son handicap ?
"Moi aussi, j’ai perdu la vue et j’ai deux enfants que j’ai élevé seule"
Devant son écran, une partie du public se posera certainement une autre question : Camille Goudeau, qui interprète le personnage principal de ce téléfilm, est-elle, elle aussi, malvoyante ou aveugle ?
Interrogée à ce sujet au festival de la fiction de La Rochelle en septembre dernier, l’actrice a expliqué comment elle s’est préparée pour ce rôle. "Avant le tournage, pour des questions de jeu, je suis allée voir des personnes non-voyantes. Étant malvoyante mais pas non-voyante, j’avais, par exemple, besoin de savoir manier la canne blanche", confie Camille Goudeau. "Certaines de ces personnes m’ont ensuite guidé, un peu comme des consultantes, pendant le tournage", poursuit-elle.
Derrière l’histoire d’Alexandra, on retrouve surtout celle d’Anne-Sarah Kertudo, la co-scénariste de Droit de regard. "Cette histoire est en partie une histoire vraie puisque, moi aussi, j’ai perdu la vue et j’ai deux enfants que j’ai élevé seule", raconte t-elle, également au festival de la fiction de La Rochelle. "Je me suis aussi inspirée de tous les retours de personnes en situation de handicap que j’ai eu. Après, il y a une part du récit qui est fictionnée", ajoute la scénariste.
"Ça n’a apporté absolument aucune difficulté sur le tournage"
Pour elle, il était important que le premier rôle de Droit de regard soit confié à une actrice directement concernée par le sujet. "Il fallait être cohérent. Si vous voulez dire que les personnes atteintes de handicap sont comme tout le monde, il faut montrer qu’elles peuvent travailler comme tout le monde", explique Anne-Sarah Kertudo.
D’autant que la présence de personnes handicapées au casting n’a aucunement impacté le tournage. "Ça n’a apporté absolument aucune difficulté, se souvient une membre de la production. Pour chaque tournage, on essaie d’anticiper au mieux les problèmes qu’on va rencontrer. Ici, on avait fait en sorte d’avoir un peu plus de temps que sur d’autres tournages pour pouvoir s’adapter aux besoins de chaque comédienne et comédien. Et en réalité, ça s’est passé exactement comme sur tous les autres tournages que j’ai pu faire", affirme t-elle.
Le résultat de ce tournage est, en tout cas, diffusé ce mercredi 31 janvier à 21h10 sur France 2 et est aussi à (re)voir en ligne sur france.tv.