Souvenir inoubliable pour toute une génération, E.T. l’extraterrestre sent bon la douceur et la nostalgie de l’enfance. Quelques notes de musique, une réplique devenue culte et un vieux vélo suffisent sans doute à mouiller les yeux des plus âgés. De quoi sans doute conforter un peu plus Steven Spielberg, qui considère que ce film est peut-être "le plus parfait" de toutes ses oeuvres.
Dans une interview accordée en 2017 au Hollywood Reporter, le cinéaste évoquait une anecdote de tournage de son film E.T produit par Kathleen Kennedy, qui commença à travailler avec le cinéaste sur son film 1941, comme assistante réalisatrice.
Du propre aveu de l'intéressé, il avait l'arrogance et même la suffisance de sa jeunesse, mais parlait aussi de manière brutale à l'équipe du film, un peu comme un tyran domestique.
"J'étais un peu une tête brûlée, impatient, je pouvais être dur avec mon équipe technique, mais aimant avec le casting. Au bout de 15 jours de tournage de E.T., elle m'a prise à part dans son bureau, m'a fait asseoir dans un fauteuil, et m'a balancé l'engueulade de ma vie. Parce qu'elle n'aimait pas la manière dont je parlais à l'équipe. Elle se contrefichait de mon impatience, ni de mon côté tranchant.
Elle m'a dit : "c'est un comportement totalement inacceptable". Je n'avais pas entendu ça depuis les bancs de l'école ou de ma mère. Ca été le recadrage le plus salutaire de ma vie. Je suis devenu soucieux et attentif depuis, parce que quelqu'un en qui je croyais et que je respectais m'avait rappelé à l'ordre".
Kathleen Kennedy a eu d'autant plus de cran et de mérite à recadrer Spielberg que le cinéaste était quelqu'un d'établi à Hollywood, depuis l'immense succès de ses Dents de la mer, et que E.T. était le premier film qu'elle produisait.