La production et les scénaristes de Demain nous appartient ont décidé de frapper fort à l'occasion de la rentrée et de nous offrir deux épisodes catastrophes dont les fans du feuilleton se souviendront longtemps.
Après l'accident de bus, qui avait lancé en novembre 2018 ce qui allait devenir une tradition annuelle, l'incendie du mas, l'intrigue des prisonniers de la grotte, la prise d'otages au Spoon et le crash d'avion survenu sur la plage de Sète en janvier dernier, place à une explosion dévastatrice au sein du lycée Agnès Varda.
Au cœur des épisodes diffusés ce mercredi 6 et ce jeudi 7 septembre sur TF1, ce drame va évidemment bouleverser les vies de nombreux personnages phares de Demain nous appartient, de Chloé, la proviseure de choc campée par Ingrid Chauvin, à François (Emmanuel Moire), en passant par Jack (Dimitri Fouque), Dorian (Rayane Huber) ou encore Marianne (Luce Mouchel), qui est venue faire une intervention auprès des élèves et a la malchance de se trouver dans l'établissement au moment de l'explosion.
Et si le feuilleton quotidien supervisé à l'écriture par Nicolas Brossette n'en est pas à sa première intrigue exceptionnelle, ces deux épisodes chocs, qui auront des répercussions durables sur la série, s'imposent comme ce que Demain nous appartient a probablement fait de mieux en matière de catastrophe et de suspense, en réussissant un dosage imparable entre grand spectacle et émotion.
Des moyens exceptionnels qui se voient vraiment à l'écran
Dans la droite lignée du crash d'avion, qui avait nécessité quatre semaines de préparation pour concevoir l'avion qui allait être détruit et cinq jours de tournage intensifs sur la plage, cette explosion, qui survient dans les premières minutes de l'épisode diffusé ce soir sur TF1, a poussé les équipes de Newen, qui produit Demain nous appartient, à voir les choses en grand afin d'offrir un vrai spectacle aux fidèles de la série.
Suite à ce drame - accidentel ou volontaire, ce sera aux flics du commissariat de le découvrir - la structure et le toit du lycée commencent à s'effondrer, créant la panique au sein du lycée.
Tandis que certains personnages, comme Chloé, assistent impuissants à cette catastrophe depuis la cour de l'établissement, d'autres, tels que François, Charlie (Clémence Lassalas), Jack, Lizzie (Juliette Mabilat) et Marianne se retrouvent coincés à l'intérieur sous les gravas, prisonniers des salles de classe en ruine.
Évidemment, qui dit intrigue exceptionnelle dit conditions hors normes. Alors que les équipes du feuilleton tournent habituellement l'équivalent d'un épisode par jour (en crossboardant les intrigues par décor et par plateau), ces deux épisodes ont, à eux seuls, nécessité deux semaines de tournage. Et des mois de préparation en amont de la part des accessoiristes ou des responsables des effets spéciaux.
"Nous avons tourné en continu, scène après scène, ce qui est inhabituel pour nous, mais nous a aidé à faire monter l’angoisse", nous a expliqué Clémence Lassalas, qui prête ses traits à Charlie Molina.
"On a débuté par les scènes des premières explosions à l’extérieur, et ensuite on s’est concentrés sur les scènes à l’intérieur du lycée. Mes scènes avec Emmanuel Moire ont été tournées sur une ou deux journées à la suite, et la même chose ensuite pour l’autre classe avec Marianne, Jack et Lizzie. Ça a duré en tout à peu près deux semaines".
Dès l'explosion, cette nouvelle arche catastrophe réussit à nous happer, avec son lycée totalement détruit, ses cascades et effets spéciaux en rafales (mention spéciale à une Chloé projetée sur plusieurs mètres lors de l'effondrement de la structure), et ses situations de vie ou de mort.
Contrairement à de nombreuses séries, les comédiens de Demain nous appartient n'ont pas tourné sur fond vert pour les besoins de ces deux épisodes. Les explosions ont en réalité été ajoutées par effets spéciaux, tandis que les acteurs ont tourné dans les décors du lycée transformés en champ de bataille, avec des pierres (vraies et fausses en polystyrène) éparpillées et des canons à poussière en action.
"C’était fou car j’avais l’habitude de voir le lycée dans des conditions normales", raconte Clémence Lassalas, qui avait déjà fait l'expérience d'une arche catastrophe lors de la prise d'otages en 2021.
"Et là, quand on est arrivés sur le plateau, on a découvert qu’ils avaient un peu tout démoli. Ça m’a aidé à me mettre en situation, ça m’a un peu angoissé. Il y avait des pierres partout, des fausses pierres, des vraies pierres. De la poussière, des gravas. Quand on a découvert ça on était un peu choqués, mais ça a permis de nous mettre dans l’ambiance".
Avec ces deux épisodes visuellement impressionnants, qui feront date dans son histoire, Demain nous appartient réussit sans conteste sa rentrée, et le démarrage de sa saison 7.
Impossible cependant de connaître le budget de ces deux épisodes exceptionnels, même si Théophile Clément, qui succède à Aude Thévenin au poste de producteur après avoir été directeur artistique de la série, avoue à Télé Loisirs :
"C’est une somme importante mais qui se voit. On a dépensé ce qu'il fallait pour que ça fonctionne et qu'on y croie". Un pari réussi, tant les moyens déployés se voient effectivement à l'écran, assurant du grand spectacle à tous les étages.
Préparez les mouchoirs, Demain nous appartient va vous faire pleurer
Depuis maintenant cinq ans, chaque intrigue catastrophe de Demain nous appartient nous offre son lot de spectacle. À l’image de l’accident de bus inattendu qui avait chamboulé les vies de Clémentine et Jessica, de l’incendie oppressant qui avait détruit le mas des Bellanger, ou du crash qui avait encore un peu plus repoussé les limites de ce qu’un feuilleton quotidien est capable de proposer, avec les contraintes de temps et de budget inhérentes à la production d’un épisode par jour à un rythme infernal.
L’explosion du lycée Agnès Varda, ses effets pyrotechniques, ses chutes de pierres et son impression de chaos après la déflagration ne font que renforcer tout ça, en proposant la catastrophe la plus impressionnante de l’histoire du feuilleton porté par Ingrid Chauvin.
Mais surtout, ces épisodes s’imposent peut-être comme ce que Demain nous appartient a fait de mieux grâce à la vive émotion qui en ressort et à la tension de tous les instants qui accompagne le calvaire que vivront ce soir François ou Lizzie.
Là où la prise d'otages avait engendré la mort d'Ulysse, un personnage attachant mais peu important dans l'univers de la série, et où le crash avait sérieusement blessé Sara et Jack, sans réellement nous faire craindre pour leurs vies pour autant, l'explosion qui survient à Agnès Varda réussit à créer un vrai suspense.
Et à plonger François, Charlie, Marianne et d'autres personnages dans des situations des plus dramatiques qui, quoi qu'il arrive, auront des répercussions fortes sur la suite de la série.
Certains héros de Demain nous appartient vont-ils mourir ? Il faudra être au rendez-vous dès ce soir à 19h10 devant TF1 pour le découvrir. Une chose est sûre : les fans ne sont certainement pas préparés à ce qui les attend, d'autant plus que les comédiens et comédiennes délivrent tous des prestations époustouflantes.
Mention spéciale à Clémence Lassalas et Emmanuel Moire, bouleversants durant l'épreuve qui s'abat sur leurs personnages, à Juliette Mabilat, dont le personnage de Lizzie se révèle totalement, et à Charlotte Gaccio, Honorine Magnier ou encore Sasha Birdy qui parviennent à nous toucher en plein cœur de l'autre côté des grilles du lycée, alors qu'Audrey, Bénédicte, Rayane et tant d'autres attendent désespérément des nouvelles de leurs proches et imaginent le pire.
Quant à la dernière séquence de l'épisode de ce soir, impliquant notamment François, Charlie et Adam (Alain le Bars), elle pourrait bien être l'un des moments les plus émouvants et les plus tristes de Demain nous appartient en sept ans d'aventure. Et justifie à elle seule que les téléspectateurs préparent leur stock de mouchoirs. Après cela, plus rien ne sera jamais vraiment pareil à Sète.