De quoi ça parle ?
Avec une série de crimes connus et non résolus en Belgique comme toile de fond, 1985 démarre lorsque trois amis – Vicky, son frère Franky et son meilleur ami Marc – prennent un nouveau départ en déménageant à Bruxelles. Tandis que leur vie de jeune adulte et leurs carrières sont lancées, le trio va perdre son innocence et ses illusions lorsqu'il se retrouve au milieu de ces terribles évènements qui ont choqué une génération et marqué un pays tout entier.
1985, une série créée par Willem Wallyn avec Tijmen Govaerts, Aimé Claeys, Mona Mina Leon... Le lundi dès 21h10, deux épisodes par soirée.
C'est quoi les tueries du Brabant ?
Avec 1985, le scénariste Willem Wallyn revient sur une affaire qui a marqué la Belgique au début des années 1980. Pour ce faire, il propose une série de pure fiction, avec trois protagonistes qui n'ont pas réellement existé. Pour le spectateur qui ne serait pas né en Belgique, ou bien après les faits, Wallyn choisit la pédagogie pour nous raconter une époque, une culture et ces faits divers en nous les faisant découvrir à travers les yeux de Marc (Tijmen Govaerts) et son meilleur ami Franky (Aimé Claeys) qui rentrent tous deux dans la gendarmerie, et Vicky (Mona Mina Leon), la sœur de Franky, qui poursuit de brillantes études de droit tout en animant une radio pirate.
Ils seront nos guides dans ce récit qui commence en 1981, l'année où ils entrent pour de bon dans la vie d'adulte, Marc et Franky en entrant dans la gendarmerie, et Vicky en prenant elle aussi son indépendance à Bruxelles pour poursuivre ses études de droit. Avec ces choix de vie, les trois amis prennent de la distance, se plaçant chacun sur différents points de l'échiquier politique.
La série montre la corruption au sein de la gendarmerie belge, l'infiltration de l'extrême droite. Et chaque épisode se ponctue par un vrai reportage de l'époque, relatant une attaque. Au spectateur de faire le lien entre ce qui lui est raconté et ces faits divers récurrents qui ponctuent l'actualité.
Les tueurs du Brabant, également appelés la bande de Nivelles dans les médias néerlandophones et les tueurs fous du Brabant dans les médias francophones, sont responsables d'une série d'attaques violentes qui se sont principalement produites dans la province belge du Brabant entre 1982 et 1985.
Eyeworks - Thomas Nolf
Au cours de ces braquages, 28 personnes au total ont trouvé la mort et 22 ont été blessées. Les actions du gang, dont on pense qu'il est composé d'un noyau de trois hommes, en ont fait la série de crimes non élucidés la plus célèbre de Belgique. Les participants actifs étaient connus sous les noms du Géant, un homme de grande taille qui pourrait avoir été le chef ; le Tueur, le principal tireur, et le Vieux, un homme d'âge moyen qui conduisait.
L'identité des tueurs du Brabant et leurs localisations sont inconnus. Bien que d'importantes ressources soient toujours consacrées à l'affaire, les arrestations les plus récentes concernent les inspecteurs principaux de l'époque, aujourd'hui à la retraite, pour falsification présumée de preuves. Le gang a brusquement cessé ses activités en 1985. L'enquête chaotique qui s'en est suivie n'a pas permis de les attraper, ni même d'avancer sérieusement dans la résolution de l'affaire.
Cela a conduit à une enquête parlementaire et à un débat public, qui ont tous deux tourné autour de la possibilité que les membres du gang étaient des éléments belges ou étrangers de la sécurité de l'État menant des missions secrètes (dont des assassinats ciblés et maquillés) ou menant des actions de terrorisme politique. Une cellule d'enquête existe encore ce jour et continue d'enquêter sur l'affaire.
1985 n'est pas la première fiction à s'inspirer des tueries du Brabant. En 2017, le film Tueurs avec Lubna Azabal, Olivier Gourmet et Bouli Lanners reprend explicitement de nombreux éléments de l'affaire. En 2018, c'est le film Ne tirez pas qui revient sur les faits en prenant le point de vue d'un petit garçon de 9 ans qui a été blessé lors d'une attaque des tueurs du Brabant et qui a perdu sa sœur et ses parents.
