En se replongeant dans la lecture des albums de Tintin, qu’il avait déjà lus à plusieurs périodes importantes de sa vie, Nicolas Pariser s’intéresse de plus près à ceux datant des années 1930. Selon lui, ceux-ci ont pour particularité d’avoir une veine comique sur un fond politique, voire géopolitique.
En relisant notamment Le Sceptre d’Ottokar (1939), il le compare au film Une femme disparaît d’Alfred Hitchcock - deux œuvres révélant une véritable angoisse liée aux évènements européens de cette époque. Le cinéaste remarque également que si Hergé et Hitchcock parlent de la montée du fascisme et du nationalisme, ils n’évoquent jamais la question de l’antisémitisme.
L’idée du Parfum vert germe ainsi progressivement dans l’esprit de Nicolas Pariser, qui envisage de placer des personnages juifs au milieu d’un récit d’espionnage contemporain, dans l’Europe tourmentée du XXIème siècle.
Il imagine ainsi l’histoire de Martin, membre de la troupe de la Comédie-Française, témoin de l’assassinat par empoisonnement d’un de ses collègues, en pleine représentation. Bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre, Martin cherche à élucider ce mystère avec l’aide de Claire, une dessinatrice de bandes-dessinées.
Pour incarner ces personnages, Nicolas Pariser jette son dévolu sur Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain. Comme avec Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier dans Alice et le maire, son précédent long-métrage, le metteur en scène réunit une nouvelle fois un duo inattendu mais terriblement savoureux et efficace.
Outre leurs performances impeccables, Le Parfum vert séduit aussi par son mélange des genres, sa mise en scène stylisée et son suspense.
Le Parfum vert de Nicolas Pariser avec Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste, Rüdiger Vogler...
À partir de 10 ans
Ce soir sur CANAL+ à 21h00