Après un passage dans la marine marchande, puis dans la marine militaire, Steve McQueen se tourne vers l’art dramatique. En 1956, le comédien en herbe tourne dans son premier film, Marqué par la haine, sous la direction de Robert Wise, même si son apparition, en joueur de billard, n’est pas créditée au générique.
Insolent et renfermé sur lui-même, agressif parfois, Steve McQueen reste longtemps condamné à faire de la figuration, jusqu’à ce qu’il décroche le rôle du chasseur de primes Josh Randall dans la série télévisée Au nom de la loi (1958-1961). Propulsé au rang de star, il devient rapidement l’un des acteurs les plus convoités de sa génération.
En 1966, Steve McQueen retrouve ainsi Robert Wise, qui lui offre le premier rôle de La Canonnière du Yang-Tse. Dans cette condamnation à peine voilée du conflit vietnamien, l’acteur incarne le mécanicien en chef d’une canonnière qui se retrouve au coeur de la guerre civile chinoise opposant nationalistes et communistes.
Il met ainsi à profit sa propre expérience dans l’armée, ainsi que son charisme et son jeu instinctif (il modifie lui-même son texte pour mettre l’emphase sur certaines répliques) au service d’un anti-héros précurseur, annonçant la vague d’icônes contestataires des années 1970. Sa prestation lui vaut sa seule et unique nomination à l’Oscar du Meilleur acteur – récompense qu’il ne gagnera d’ailleurs jamais.
La Canonnière du Yang-Tse de Robert Wise avec Steve McQueen, Candice Bergen, Richard Attenborough...
Ce soir sur Arte à 20h55
