De quoi ça parle ?
Marie est cadre dans un aéroport. Au cours d'un rafting, elle fait la rencontre de Maxime, passionné de parachutisme et de wingsuit. Elle ignore cependant qu'avec sa bande, Maxime pille des transports de fonds sur des aéroports, et qu'ils préparent un braquage.
Pour s’assurer du silence de Marie, Sofia - leader du gang - sabote son parachute lors d’une initiation. Marie fait alors une chute de 2000 mètres mais, par miracle, survit. Un an plus tard, handicapée, elle s’est réfugiée dans la maison de ses parents, à Gap, sa ville natale.
Jusqu’au jour où Marie croise Sofia, qui la croit morte et ne la reconnaît pas. Marie décide de se venger en les attirant vers un nouveau braquage. Mais c’est compter sans Luc Ferraz, officier de la BRI à la recherche de la source qui informe le gang. Marie a le profil idéal. Alors Luc se fait passer auprès d’elle pour un auxiliaire de vie, afin de remonter aux braqueurs.
Samedi 11 février à 21h10 sur France 2
C’est avec qui ?
Écrit et réalisé par Claude-Michel Rome, qui a travaillé sur Le temps est assassin et Mortelles Calanques, La Vengeance sans visage est porté par Philippe Bas (Le Saut du diable, Profilage) et Aurore Delplace, alias Johanna Lemeur dans Un Si Grand Soleil. Anna d'Annunzio (Une famille formidable), Satya Dusaugey (Meurtres à Nancy), Martine Chevallier (L'île aux 30 cercueils) et Samia Sassi (Julie Lescaut) viennent compléter la distribution.
Ça vaut le coup d'œil ?
A trop vouloir compliquer les choses, on s’y perd. Et la Vengeance sans visage en est l’exemple même. Rien qu’à la lecture du synopsis, on comprend que ce téléfilm va s’enliser dans des intrigues beaucoup trop alambiquées et inutiles qui n’apportent strictement rien à la narration.
Marie, campée par Aurore Delplace, veut se venger de Maxime et Sofia qui l’avaient utilisé un an auparavant pour récupérer des informations en vue de faire un braquage avant de la laisser pour morte en sabotant son parachute. Elle tente alors de les attirer dans un piège en fomentant un nouveau braquage.
De son côté, l’agent de la BRI Luc Ferraz (Philippe Bas), qui est sur l’affaire depuis un an et dont l’enquête patine, suspecte Marie d’avoir aidé les criminels lors du premier braquage en découvrant une photo de la jeune femme avec les suspects. Il se fait alors passer pour son auxiliaire de vie afin de la piéger et découvre, lors de son infiltration, qu’elle donne des informations aux braqueurs. Vous avez dit compliqué ?
Passé la scène d’ouverture ridicule, et les quelques moments d’action dignes des plus mauvais films de série B, La Vengeance sans visage parvient difficilement à nous captiver, et ce n’est pas l’interprétation des acteurs qui permet de sauver le téléfilm. Philippe Bas, qui joue, comme à son habitude, un policier un peu casse-cou aux méthodes peu orthodoxes et Aurore Delplace, qui est pourtant très bonne dans Un si grand soleil, sonnent faux, et leur alchimie est aux abonnés absents.
En somme La Vengeance sans visage est un téléfilm sans saveur, qui s’embourbe dans une intrigue inutilement compliquée au dénouement sans intérêt.