Avec l'énorme succès d'Avatar : La Voie de l'eau en salles, James Cameron est, encore plus qu'il ne l'était déjà, l'un des hommes les plus puissants d'Hollywood. Mais si le Canadien, qui a placé trois films dans le top 10 du box-office mondial, est aujourd'hui une personnalité incontournable du septième art, c'est peut-être grâce à une improvisation pour le moins osée datant du milieu des années 80.
Au milieu des années 80, donc, James Cameron, qui vient d'être révélé avec Terminator, est chargé de mettre en scène la suite du Alien de Ridley Scott. Alors qu'il se trouve devant trois producteurs et le boss du studio pour leur présenter le pitch, il propose d'abord une idée de titre en l'écrivant.
"C'est quelque chose qui a jailli sur le moment dans mon esprit. J'ai fait ce truc sur le verso du script, ou un document de présentation, peut-être le traitement, je ne sais plus", raconte Cameron au micro de Cinemablend. "J'ai dit aux personnes qui étaient devant moi que j'avais une idée pour le titre du film. J'ai écrit Alien en grosses lettres. Et j'ai ajouté un S à la fin."
"Je leur ai montré ça en leur disant que je voulais appeler le film Aliens car on n'a pas affaire à une seule créature", poursuit-il. "Maintenant, on a affaire à une armée, et c'est la grosse différence. Ajouter un S, c'est très simple et très graphique."
"Ta carrière est finie si tu fais la suite !" : ce producteur ne croyait pas en James CameronC'est là, après avoir ajouté un S au titre, que Cameron fait un petit quelque chose en plus qui a peut-être, qui sait, lancé définitivement sa carrière. "Je leur ai dit "Voilà comment tout ça va se traduire". Et j'ai tracé deux lignes sur le S de manière à ce que ça fasse un dollar", révèle-t-il. "Voilà, c'était mon pitch. Et apparemment, ça a marché !" Ils ont été d'accord avec le titre, ils n'ont jamais eu de réserves."
"Il y a un moment dans une carrière où il faut être culotté. Techniquement, à Hollywood, c'est tout le temps", ajoute James Cameron. "Mais il y a un moment où il faut être incroyablement culotté, quand ils ne savent pas encore qui vous êtes."
Récemment, James Cameron a de nouveau évoqué cette drôle d'anecdote en répondant à une question de son collègue Edgar Wright pour le site Empireonline. "Peut-être était-ce un réflexe pavlovien devant le symbole du dollar étroitement lié au mot "Alien", peut-être était-ce la confiance que je dégageais. Mais ils ont dit oui", déclarait-il. Quelques mois après ce "oui", il mettait en scène Aliens le retour, considéré comme un classique de la science-fiction.
Faux Raccord : les gaffes et erreurs d'"Aliens le retour", "Alien 3" et "Alien la résurrection"