Après l’avoir déjà dirigée dans trois long-métrages depuis leur mariage (Naïs, La Belle Meunière et Topaze), Marcel Pagnol offre à son épouse Jacqueline Pagnol le rôle-titre de Manon des Sources. L’héroïne est une jeune bergère cherchant à se venger des habitants de son village, responsables, selon elle, de la mort de son père.
À travers le film, Marcel Pagnol capte à merveille l’atmosphère de la Provence. On retrouve avec plaisir la musique des dialogues, le chant des cigales, la beauté aride des paysages, le tout enrichi par une bande sonore savamment composée autour des bruits de la nature. Mais tout en rendant hommage à cette terre et à ses habitants qu’il aime, le cinéaste signe l’un de ses films les plus âpres. Portrait d’un monde paysan régi par la loi du silence, parfois meurtrière.
Combinant son talent de conteur, son lyrisme et son sens du pittoresque, Manon des Sources constitue le sommet de sa carrière. En témoigne sa solide moyenne de notes des spectateurs AlloCiné de 4 sur 5. À sa sortie en salles, déjà, c’était un triomphe. Avec 4,2 millions d’entrées, le film devient le neuvième plus gros succès du box-office français de l’année 1953, et surtout le meilleur score d’une oeuvre de Marcel Pagnol depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Manon des Sources de Marcel Pagnol avec Jacqueline Pagnol, Raymond Pellegrin, Rellys...
Ce soir sur Arte à 20h55