A l'occasion des 25 ans du film, l'équipe de Pretty Woman était revenue sur la genèse du projet, qui n'avait en réalité aucun rapport avec la comédie romantique que l'on connaît.
On avait alors appris qu'elle devait s'intituler "3000" (en référence au tarif demandé par l'héroïne pour ses passes), et se présenter comme un drame sombre et préventif centré sur l’univers de la prostitution et de la drogue.
Au lieu de la fin positive et feel good que l'on connaît, une triste conclusion nous était proposée. L'interprète de l'héroïne, Julia Roberts, que le film a propulsé au rang de star, avait raconté au Today Show :
Le personnage de Richard Gere m'expulsait de sa voiture en me jetant des billets à la figure, puis repartait avant le générique de fin.
Lors d'une conférence donnée à New York en 2017, le producteur Jeffrey Katzenberg a révélé d'autres détails encore plus sordides sur la conclusion du film, qui devait également mettre en scène la mort de l'attachante prostituée Vivian Ward, succombant à une overdose.
Un bien triste sort qui a été rompu lorsque le projet a été repris par le réalisateur Garry Marshall et vendu à Disney, se transformant conformément à la politique de la maison de Mickey, en conte de fée moderne, sans trace de drogue aucune.
"Il fallait convaincre [les gens]", raconte Katzenberg, "que nous devions raconter cette histoire à la Walt Disney Company et que cela pouvait être un conte de fées et une histoire de princesse."
Aujourd'hui pourtant, l'idée que Pretty Woman puisse être un drame semble incongrue car avec le temps, son héroïne est devenue une figure romantique immortelle, qui en a fait rêver plus d'un(e)s.