Le Sens de la fête raconte le déroulé d'un mariage pas comme les autres, où la brigade chargée de l'organisation subit revers sur revers. Mais les incidents successifs de cette comédie ne sont pas "que du cinéma", et vous pourriez bien expérimenter un mariage comme celui-là, et voici pourquoi.
Au début de leur carrière, entre 1992 et 2002, les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache devaient financer leurs courts métrages et pour ce faire, ont fait beaucoup de petits boulots dans les mariages, dont celui de serveur, de chauffeurs, d'ambianceurs ou de photographes.
"Nous avions donc vécu dans ces coulisses, ressenti la pression de ce métier et glané bon nombre d’anecdotes sur le sujet", se souvient Nakache. "Mais en cours d’écriture, nous avons voulu nous replonger dans les brigades de serveurs actuelles, afin de voir comment tous ces gens travaillent dans l’ombre pour rendre des événements extraordinaires. C'est au cours de ces pérégrinations que nous avons commencé à dessiner nos personnages".
Pour Le JDD, il complète : "Je me souviens qu'on se relayait à 4 heures du matin dans les voitures pour dormir, qu'on avait souvent mal au dos à force de charger et décharger le matériel. Mais ce ne sont pas des souvenirs de galère. Ça nous a permis de rencontrer toute une galerie de personnages."
Quant à Eric Toledano, il rend hommage à l'adaptabilité des traiteurs : "[Ce] sont des petites entreprises avec toujours un cousin, quelqu’un qui ne peut pas venir, un assistant qui aimerait progresser… Au mieux, ils ont deux ou trois soirées chaque semaine. C’est donc aussi un milieu où plein de gens cumulent différents boulots. Le gendarme qui fait des extras, on ne l’a pas inventé."
Et si vous pensez que le coup des feuilletés aux anchois présentés dans le film afin de faire patienter les invités ne pourrait arriver qu'au cinéma, voici ce que confiait un véritable traiteur au Huffington Post :
"Les feuilletés aux anchois, ça fait un moment que ça ne se fait plus. Mais c'est bien présent dans la mémoire collective des traiteurs ! Ça n'est pas cher, c'est bourratif... Ça peut être une bonne solution pour s'adapter, sans stresser le client".
Vous voilà prévenus !