A l'occasion de la sortie de "Stoker", focus sur les films du réalisateur sud-coréen Park Chan-wook. Dossier réalisé par Clément Cusseau
© Pan Européenne Edition
"A mon avis, choix et opinion sont des sujets extrêmement dramatiques. Si faire un choix signifie renier ce auquel on croit, alors personne ne s'en tirera indemne. La vie est un processus interminable de choix à faire." Park Chan-wook
De quoi ça parle ?
Un réalisateur aussi acclamé du public qu'apprécié des critiques se retrouve aux prises avec un détraqué qui lui propose un choix terrifiant : tuer un enfant ou voir les doigts de sa femme coupés les uns après les autres.
Ce qu'il faut savoir
On aurait tendance à croire que ce segment, extrait du film à sketches 3 extrêmes, serait une sorte de hors-série dans une filmographie aussi riche que celle de Park Chan-wook. Il n'en est bien évidemment rien tant ce dernier s'amuse à mettre en scène son propre statut de réalisateur superstar en reprenant des thématiques déjà abordées dans ses précédentes œuvres.
Réalisé entre Old Boy et Lady vengeance, le cinéaste sud-coréen s'autorise un peu de détente avec ce film qu'il conçoit comme un exercice de style filmé en huis-clos où la thématique de la violence et l'ultra-violence qui parsèment sa filmographie sont bien présents. Ce segment lui permet également de confirmer sa notoriété internationale puisqu'il est choisi pour représenter la Corée du Sud dans ce long-métrage où deux autres cinéastes asiatiques de renom participent : Takashi Miike (Japon) et Fruit Chan (Chine).
Un surprenant parfum d'autobiographie
Acclamé par les cinéphiles du monde entier grâce au triomphe de son précédent film, le réalisateur décide de glisser quelques élément autobiographiques à travers le personnage de Ryu, un réalisateur surdoué bientôt confronté à un lourd dilemme : tuer une petite fille ou alors voir sa femme, pianiste talentueuse, se faire amputer des doigts. Pour l'occasion, il retrouve deux comédiens qu'il a dirigé par le passé : Lee Byung-Hun (Joint security area) et Hye-Jeong Kang (Old Boy).
Sorte de « récréation » pour le cinéaste avant de conclure sa trilogie, Coupez ! porte néanmoins l’empreinte de ses autres films. Rigoureux et inventif, ce thriller prouve non seulement son habilité à raconter des histoires dans un format plus court (rappelons qu’il a réalisé plusieurs courts métrages dont Night fishing) tout en confirmant son statut de maitre du suspense, capable de créer des situations de suspense et de scènes de tension insoutenable.
Même si on peut le qualifier de mineur au sein de sa filmographie, Coupez ! occupe pourtant une place non négligeable au sein de l’œuvre de Park Chan-wook et résonne comme une œuvre-bilan d’un cinéaste qui se met en scène et analyse son propre travail.
L'anecdote en +
Si le personnage de Ryu (interprété par Lee Byung-Hun) semble s'inspirer de Park Chan-wook lui-même, il est amusant de constater que le personnage réalise un film de vampires... comme ce sera le cas quelques années plus tard pour son modèle avec Thirst, ceci est mon sang.
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