Succès-surprise de l'année, "Une séparation" arrive en dvd le 8 novembre. A cette occasion, AlloCiné brosse le portrait de 10 cinéastes qui ont en commun la culture iranienne. A chacun son style, à chacun son parcours, entre Europe, Etats-Unis et Iran. Dossier réalisé par Julien Dokhan et Dounia Georgeon
Né le 1er février 1969 à Baneh (ville du Kurdistan iranien, non loin de la frontière avec l’Irak)
Comment tout a commencé...
Adolescent champion de lutte (une activité qui n’est pas pour déplaire à son père, policier autoritaire), Bahman Ghobadi a toujours dû se battre. Sa ville natale ayant été bombardée lors de la guerre contre l’Irak, il grandit à Sanandaj, capitale de la province Kurdistan. Aîné de sept enfants, il quitte très jeune le système scolaire pour aider sa mère à élever ses frères et sœurs. Bientôt, il se lie d’amitié avec un photographe, qui lui donne le goût pour l’image. Parti étudier à Téhéran, il sort diplômé de l’Iran Broadcasting College, mais travaille d’abord comme photographe industriel. Il signe plusieurs courts métrages dans les années 90, notamment Vivre dans le brouillard (Zendegui dar meh), documentaire qui fait le tour des festivals. Assistant de Kiarostami sur Le Vent nous emportera et de Samira Makhmalbaf sur Le Tableau noir (il fait aussi l’acteur dans ces deux films), il réalise en 2000 son premier long métrage, Un Temps pour l'ivresse des chevaux, lauréat de la prestigieuse Caméra d’or au Festival de Cannes.
La marque Ghobadi
Très attaché à son identité kurde (il a fondé une maison de production afin de financer les films des différentes minorités vivant en Iran), Ghobadi met en scène son peuple dans des récits en forme de voyages qui allient souci documentaire –trait commun à nombre de cinéastes iraniens- et dimension romanesque, avec souvent aussi une dose de burlesque (Les Chants du pays de ma mère, Les Tortues volent aussi…) En 2009, il se renouvelle avec son cinquième opus, Les Chats persans, tourné clandestinement. Entre énergie et desespoir, ce film tonique nous plonge dans un quotidien méconnu : la scène rock underground de Téhéran.
Les Chats persans
Et au-delà des frontières ?
Habitué des grands festivals (Cannes, Berlin, San Sebastian…), il en repart rarement bredouille. Mais en 2009, lorsqu’il rentre de la Croisette, où Les Chats persans a fait un tabac, une mauvaise surprise l’attend. Il est arrêté et incarcéré pour avoir dénoncé le régime répressif iranien. Libéré au bout d’une semaine, il est contraint de quitter son pays. C’est en Turquie que Bahman Ghobadi vient de tourner son dernier long métrage, Rhinos season, une grande histoire d’amour qui couvre plusieurs années (avant et après la Révolution iranienne). Il y a dirigé, pour la première fois, une star : Monica Bellucci. Rendez-vous sur la Croisette ?
Notre interview avec Bahman Ghobadi (décembre 2009)
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