Succès-surprise de l'année, "Une séparation" arrive en dvd le 8 novembre. A cette occasion, AlloCiné brosse le portrait de 10 cinéastes qui ont en commun la culture iranienne. A chacun son style, à chacun son parcours, entre Europe, Etats-Unis et Iran. Dossier réalisé par Julien Dokhan et Dounia Georgeon
Né en 1967 à Mashhad (Nord-est de l'Iran)
Comment tout a commencé
"Mon père est parti de la maison quand j'avais cinq ans, j'ai alors vécu avec ma mère dans un petit appartement situé juste en dessous d'un studio de post-production", raconte Rafi Pitts au micro d’AlloCiné en 2006. "Quand ma mère partait travailler, j'allais voir les monteurs à l'étage au-dessus. A 8 ans, j’ai joué dans un film néo-realiste en Iran. Je connais donc l’industrie du cinéma iranien depuis un bon bout de temps." Il quitte son pays au début des années 80, lorsqu’éclate la guerre Iran-Irak. Direction l’Europe : des études de photo et de cinéma à Londres, puis des postes d’assistant en France auprès de Leos Carax ou Jacques Doillon. Après une poignée de courts métrages, dont le bien nommé En exil en 1991, il retourne dans son pays natal pour tourner son premier long métrage, Cinquième Saison, la toute première coproduction entre la France et l’Iran depuis la révolution.
La marque Pitts
Comme chez beaucoup de ses collègues, les paysages constituent un des personnages principaux des films de Rafi Pitts. Mais lui y inscrit des récits qui vont puiser dans différents genres, comme la comédie (Cinquième Saison) ou le western (The Hunter, son dernier film en date). Pitts s’éloigne aussi du registre documentaire grâce à une esthétique très travaillée (Sanam, lumineux portrait d’une mère et de son fils, sorti en 2000), sans jamais négliger la dimension sociale (il s’intéresse à un ouvrier au chomage dans C'est l'hiver).
Sanam
Et au-delà des frontières ?
A l’image de ses films, dans lesquels on peut voir des inspirations européennes ou américaines, Rafi Pitts a souvent franchi les frontières. Après ses années de formation en Europe et le tournage de deux films en Iran, il part à New York où il signe un portrait d’Abel Ferrara pour la collection Cinéastes de notre temps. Primé au Festival international de Seattle en 2006, il a été sélectionné à 2 reprises dans la course à l’Ours d’or à Berlin. Son engagement, aussi, dépasse les frontières : en février 2011, il lance, à tous les membres de l’industrie du cinéma, un appel international à la grève pour soutenir Jafar Panahi.
La bande-annonce de The Hunter (2010)
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Hugo R.
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Mickelwhite
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Mickelwhite
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Cyrus A.
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Cyrus A.
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- Terrifier 3 J-28
- Gladiator 2 J-7
- Sur un fil J-21
- Louise Violet J-21
- Vaiana 2 J-0
- Jamais sans mon psy J-21
- Wicked Part 1 J-0
- Mufasa: le roi lion J-21
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-14