Alors que "Potiche" fait un tabac, retour sur l'univers de François Ozon, un cinéaste potache et fortiche : son amour des acteurs, son goût pour les chansons, son côté provoc'... L'auteur de "8 femmes" résumé en 8 thèmes.
Le sexe, la maternité, la mort… Autant de thèmes délicats, voire tabous, abordés de façon frontale dans les films de François Ozon. Avec le temps, il s’est sans doute un peu assagi -il a tout de même réussi à glisser dans Potiche une histoire d'inceste, absente de la pièce d'origine... Mais Ozon s’est longtemps taillé la réputation d’enfant terrible du jeune cinéma français -en prime, son patronyme offre sur un plateau les innombrables jeux de mots sur le thème "Ozon l'audacieux"....
Il faut dire que dès ses premiers courts métrages, le garçon turbulent (que se fit virer du collège pour des petits jeux pyromanes dans les toilettes de son établissement…) y va fort ! A 21 ans, il filme une lycéenne qui s’empiffre puis se fait vomir (Les Doigts dans le ventre), et un peu plus tard un jeune homme qui fait joujou avec les cadavres de ses parents (Victor). Dans un registre plus léger, on lui doit un débridé Scènes de lit (comme son titre l’indique…), et son court le plus célèbre reste Une robe d'été, dans lequel il filme crument une scène d’amour entre deux garçons, l’un des deux portant (puis enlevant...) une robe qui a réveillé la libido de son partenaire…
En 1997, il signe Regarde la mer (photo ci-dessus), récit de la relation malsaine qui unit une routarde à une jeune femme enceinte. Ozon se plait à susciter le malaise du spectateur... jusqu’à cette scène limite où l’une se lave les dents avec une brosse que l’autre a trempée dans la cuvette, pleine, des toilettes. Le film est co-écrit et interprété par Marina De Van, qui partage son goût pour les univers troubles : elle campe une Sophie pas très sage, adapte du sado-masochisme, dans Sitcom, film qui vaut à Ozon sa réputation de cinéaste trash. La maternité fascine le réalisateur, qui raconte la naissance d’un bébé pas comme les autres dans Ricky, et filme une Isabelle Carré enceinte dans Le Refuge (photo ci-dessous).
Au fil du temps, le cinéma d’Ozon devient plus mûr, moins potache, mais les sujets abordés restent sensibles : Romain, héros du Temps qui reste, qui se sait condamné par la maladie, se livre à tous les excès (sexe dans des backrooms, drogue). Et si Ozon n’a jamais été un cinéaste militant, son Refuge pose sans détour la question de l’homoparentalité. Mais l’audace la plus grande d’Ozon, n’était-ce pas d’avoir confié en 2000 le rôle principal de Sous le sable à une actrice alors considérée comme hasbeen ?
La bande-annonce du Temps qui reste
-
Brad Shaw
-
AlloCine
-
chips493
-
DanyNiksha16
-
heathledgerdu62
-
CINEFRANCKY
-
LAMAURICE
-
- Terrifier 3 J-28
- Gladiator 2 J-7
- Sur un fil J-21
- Louise Violet J-21
- Vaiana 2 J-0
- Jamais sans mon psy J-21
- Wicked Part 1 J-0
- Mufasa: le roi lion J-21
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-14