Alors que "Potiche" fait un tabac, retour sur l'univers de François Ozon, un cinéaste potache et fortiche : son amour des acteurs, son goût pour les chansons, son côté provoc'... L'auteur de "8 femmes" résumé en 8 thèmes.
François Ozon est issu de la Femis, mais c’est dans le cadre de ses études à la Sorbonne qu’il suit des cours d'Eric Rohmer. "Il nous apprenait le découpage à travers un match de tennis, nous expliquait ce qu'était un gros plan, un plan large, un plan d'ensemble", racontait le cinéaste à AlloCiné, en reconnaissant que le maître de la Nouvelle vague, disparu au début de l’année, l’avait fortement influencé. Ozon est d’ailleurs un des rares cinéastes qui ait offert des rôles (Le Temps qui reste, photo ci-dessous, Le Refuge) à la trop rare Marie Rivière, égérie rohmérienne.
Dans 8 femmes (photo ci-dessous), Ozon rend hommage à un des compères de Rohmer, François Truffaut, lorsqu’il fait dire à Catherine Deneuve s'adressant à Virginie Ledoyen : "Te regarder est à la fois une joie et une souffrance", référence à une réplique prononcée par Belmondo dans La Sirène du Mississipi puis par Depardieu dans Le Dernier métro. Autre référence au patrimoine français : la soubrette Emmanuelle Béart montre une photo de son ex-patronne, qui à les traits de Romy Schneider (l’une et l’autres furent des muses de Claude Sautet) Par son esthétique, 8 femmes, œuvre à tiroirs qui joue avec la mémoire des spectateurs, rappelle plutôt le cinéma hollywoodien des années 50. Comment ne pas penser à Gilda en voyant Fanny Ardant ôter son gant ? Initialement, Ozon souhaitait d’ailleurs réaliser un remake de Women de Cukor, mais dut y renoncer pour des questions de droits… En écrivant le mélo Angel, Ozon confie avoir pensé à l’un de ses cinéastes favoris, Douglas Sirk – il a d’ailleurs contribué aux bonus du coffret DVD consacré à l’auteur de Tout ce que le ciel permet.
Cinéaste aux goûts éclectiques, François Ozon a demandé à ses comédiens, pour les essais de 5x2, de jouer un passage de Scènes de la vie conjugale de Bergman. Impossible de pas évoquer la figure de Jacques Demy, dont le cinéma en rose et noir a forcément beaucoup compté (conté ?) pour l’auteur de 8 femmes. Dans Potiche, les Pujol dirigent une entreprise de parapluies, mais il ne s’agit pas d’un clin d’œil du cinéaste à la comédie musicale cherbourgeoise : c’était déjà le cas dans la pièce de Barillet et Grédy. Disons que c'est un Demy-hasard…
Voici notre interview Filmotest, réalisée à l'occasion de la sortie du Refuge, au cours de laquelle François Ozon évoque quelques-unes de ses influences
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