Avec "A la Maison Blanche", il est devenu un scénariste de référence à la télévision. Avec "The Social Network", il a montré qu’il pouvait raconter toutes les histoires pour tous les écrans. Mais qui est Aaron Sorkin ? Pourquoi son style ne laisse-t-il jamais indifférent ? Qu’est-ce qui se cache derrière ses thèmes de prédilection ? Découvrez un homme aussi brillant que complexe, dont la dernière oeuvre "The Newsroom" est actuellement diffusée sur OCS Novo. Un dossier réalisé par Nicolas Robert
L’histoire d’Aaron Sorkin (Photo ci-contre - Sur le tournage de The Social Network - ©Sony Pictures Releasing France), c’est celle d’un homme qui, de son propre aveu, a trouvé sa place dans le monde grâce aux mots. Pour en arriver là, ce natif de New York (il est né en 1961) aura toutefois tâtonné pendant un bon moment.
Fils d’une enseignante et d’un avocat, Aaron Benjamin Sorkin a grandi à Scarsdale, dans la banlieue new-yorkaise. Avec un père vétéran de la Seconde Guerre mondiale et un grand-père syndicaliste – un des fondateurs de l’International Ladies' GarmentWorkers' Union, un syndicat d’ouvrières du textile - le gamin va découvrir très tôt ce que les mots "convictions" et "engagement" veulent dire. Non sans parfois souffrir de la comparaison avec sa famille.
Passionné de théâtre dès son plus jeune âge (il a rejoint très tôt le club de son lycée), il songe dans un premier à temps à devenir acteur. Diplômé de l’Université de Syracuse, il enchaîne au début des années 80 toutes sortes de petits jobs qui le tiennent plus ou moins loin de la scène.
Livreur de télégrammes chantés, conducteur de limousine, distributeur de flyers pour des spectacles, barman (clin d’œil : dans Des hommes d'honneur, Le Président et Miss Wade et Sports Night, il apparaît comme figurant devant ou derrière un bar)… tous les moyens sont bons pour se rapprocher de Broadway. Sans que cela ne paie, pour autant.
A l’époque, celui qui veut être sous les projecteurs n’est pas forcément bien dans sa peau. « J’ai grandi en croyant, et je continue de croire que je suis un raté qui a évolué entre sa famille et ses amis sans avoir beaucoup de choses à dire, expliquait-il en 2001 au New York Times : "J’ai commencé à écrire, et tout d’un coup, c’est comme si j’apportais quelque chose d’un niveau suffisamment bon pour m’immiscer dans les conversations."
Pour en arriver là, il aura suffit d’un week-end en 1984. Alors qu’il garde la maison d’un de ses amis, il découvre une machine à écrire et se lance. "C’était un vendredi soir, il pleuvait... et la télé était cassée, donc il n’y avait vraiment rien à faire" a-t-il confié au critique Scott Feinberg. L’acteur au chômage commence à taper et c’est le déclic. "A ce moment-là, j’ai ressenti une joie et une confiance en moi que je n’avais jamais connues jusque-là", se souvient encore l’intéressé.
La même année, Sorkin signe sa toute première pièce de théâtre, Removing all Doubt (dans Studio 60, c’est aussi le titre d’une pièce écrite par Matt Albie, le personnage de Matthew Perry). Elle sera suivie en 1988 de Hidden in this Picture (l’histoire du tournage d’un film qui dérape à cause de… trois vaches). Juste avant qu’il ne se lance dans l’écriture de A Few Good Men, une pièce jouée à Broadway et qui va lui ouvrir les portes du cinéma.
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A voir ! La bande-annonce du film Des hommes d'honneur, adapté de la pièce du même nom :
Des hommes d'honneur
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Pascal C.