Avec "A la Maison Blanche", il est devenu un scénariste de référence à la télévision. Avec "The Social Network", il a montré qu’il pouvait raconter toutes les histoires pour tous les écrans. Mais qui est Aaron Sorkin ? Pourquoi son style ne laisse-t-il jamais indifférent ? Qu’est-ce qui se cache derrière ses thèmes de prédilection ? Découvrez un homme aussi brillant que complexe, dont la dernière oeuvre "The Newsroom" est actuellement diffusée sur OCS Novo. Un dossier réalisé par Nicolas Robert
C’est une thématique récurrente. La drogue, la dépendance et le sevrage sont toujours évoqués dans les séries de Sorkin. Pour aborder la question des effets sur ceux qui consomment ou ont consommé (Leo McGarry dans À la Maison blanche, Matt Albie et Danny Trip dans Studio 60). Ou pour évoquer les conséquences sur leur entourage (Casey McCall dans l’épisode "The Apology" de Sports Night; Harriet Hayes dans Studio 60).
Josh Charles et Peter Krause dans l'épisode "The Apology" de "Sports Night"
©Imagine Television
Chez Sorkin, la drogue est en fait partout. Pas forcément pour en faire une apologie inconséquente mais pour souligner combien il est facile de s’en procurer dans les villes américaines. Si le sujet est abordé de manière plutôt légère dans un épisode de la première saison de Newsroom, l’histoire ne dit pas autre chose.
Pendant un peu plus de quinze ans, le New Yorkais a lui-même lutté contre ses propres démons. Sa drogue de prédilection : un mélange de marijuana et de cocaïne. Sorkin le dit, il est le genre d’auteur qui fonctionne à la pression : "J’avais trouvé une drogue qui me permettait de relâcher la tension de temps en temps". (Extrait du New York Times)
Lorsqu’il rejoint la Californie pour travailler chez Castle Rock Entertainment, l’auteur devient vraiment accro : si l’écriture du Président et Miss Wade met plusieurs années, c’est notamment parce que son auteur vit seul dans une chambre du Four Seasons Hotel… et qu’il a de plus en plus de mal à gérer sa consommation de substances illicites.
En 1995, sur les conseils de Julia Bingham, qui deviendra plus tard sa femme, il entame une cure de désintoxication dans le Minnesota. C’est le début d’une période remplie de hauts (en 2001, il reçoit le Phoenix Rising Award avec John Spencer et Martin Sheen, acteurs de la série A la Maison Blanche, et drogués repentis) et de bas (en 2001, il est interpellé à l’aéroport de Burbank en possession de marijuana, de champignons hallucinogènes et de crack cocaïne).
Aaron Sorkin sur le plateau de la série "A la Maison Blanche", son chef d'oeuvre télévisuel
©Warner Bros. Television
En 2003, lorsqu’il quitte A la Maison Blanche suite à un conflit ouvert avec les studios Warner Bros. (Sorkin était notamment devenu le champion des dépassements de budget), tout le monde sait qu’il est toujours accro. Mais les choses vont finalement se tasser. Et s’il fait l’objet de moqueries pendant encore quelques mois (notamment dans l’émission à sketches Saturday Night Live), il semble qu’il ait tiré un trait sur cette vie de dépendance.
Il ne fait cependant aucun doute que le sujet devrait le hanter encore longtemps. "Je n’ai jamais perdu mon boulot, renversé un enfant ou insulté qui que ce soit quand j’étais défoncé," expliquait-il à W. Magazine en 2010. "Mais chaque jour, la chose la plus difficile que je fais, c’est de ne pas prendre de cocaïne. Vous ne guérissez pas d’une addiction comme celle-là, vous êtes juste en rémission".
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A voir ! La bande-annonce de The Newsroom, diffusée actuellement sur OCS Novo :
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