Cette série partait avec de bons à priori, qui au fur à mesure des épisodes s'étiolent...
C'est du Stephen King. Oui, c'est vrai. Le problème, c'est pas le bouquin, c'est la série qu'on regarde, et la mise en scène est à côté de ses pompes en permanence, synonyme que le livre, ses tenants et aboutissants, les métaphores et réflexions sur la société humaine, n'ont pas été compris par les cerveaux du show télé.
Et comme pour les mangas adaptés à la hache à la TV, on a droit à une série bancale, avec des histoires jamais vraiment crédibles ni cohérentes, des acteurs qui se demandent toujours ce qu'ils sont en train de faire, incapable d'avoir une vue d'ensemble de leur personnages.
Schizophrénie oblige, les scénaristes américains essayent à la fois de faire une série adulte, avec des nuances, des personnages en proie aux doutes et à leurs faiblesses, tout en essayant de racler le fond du sceau de la morale puritaine dégoulinante de bons sentiments et de personnages niais, incapables de se remettre en question.
Dans ce genre d'idée, la foule populacière de Chester's Mill essaye de trouver l'origine de l'apparition du dôme dans le premier épisode, et passe totalement à autre chose le restant de la saison. Comme des poissons rouges, les habitants de cette bourgade rurale des USA ont 5 minutes d'intelligence, et après, ils retournent à leur occupations...
Le côté fantastique est mal amenée, avec en tête de gondole, des ados boutonneux qui ne se posent jamais les bonnes questions et restent statiques pendant 10 épisodes. Je sais bien qu'ils sont pas tous hyperactifs, mais là, c'est trop!
Le show déborde très souvent dans le mauvais drama. L'essentiel de la saison, le dôme remplace la banlieue pavillonnaire des Desperate Housewives... "J'ai de lourds secrets.. Je ne peux pas te les dire. Mais je t'aime quand même très fort. Bisous".
Les personnages, morale américaine et fainéantise scénaristique oblige, rentre dans les carcans de tous les stéréotypes des séries US.
Dans le désordre : le rasta, l'obèse, le drogué, le politicien véreux, l'hispanique, l'illuminé religieux, la pom-pom girl, le psychopathe, le héros sans peur et sans reproches, la journaliste sainte-nitouche, le profiteur du chaos, l'homme d'affaire sans scrupule, et des ados benêts sortis d'un mauvais clip de Justin Bieber.
Je me dis toujours que l'histoire va décoller dans l'épisode suivant, que quelque chose d'extra-ordinaire va arriver. Mais non.
La série se finit brutalement, sans clôture des intrigues ni rien, comme si l'épisode avait été coupé à la moitié. La suite dans la seconde saison. Et sans moi.
NB : seul bonne chose dans cette série, la présence de l'énorme Dean Norris, grande gueule habitué aux seconds rôles de flics, dont c'est le premier starring, avec un rôle qui lui va comme un gant, détonnant du reste d'un casting médiocre et anonyme.