Ça y est : EN-FIN!! Il aura donc fallu attendre six saisons pour connaître le dénouement de l'affrontement entre Patrick Jane et Red John, restait alors à savoir si cet affrontement serait à la hauteur des attentes... La réponse est clairement non. Pourtant, dans la droite continuité du volet précédent, les premiers épisodes commencent sur les chapeaux de roue, offrant un suspense assez haletant et de nombreuses fausses pistes très maîtrisées, ne nous permettant jamais réellement de mettre un nom définitif sur le suspect principal
(rappelons qu'il ne sont alors plus que sept)
. Et puis, après ces débuts franchement bien foutus : le bide. Non seulement cette intrigue qui nous tenait en haleine depuis des années est bouclée
dès le huitième épisode (quel intérêt?)
, mais en plus Bruno Heller se paie le luxe de la bâcler comme ce n'est pas permis. Franchement, passe encore
que l'identité de Red John soit plutôt décevante (et finalement peu logique), mais franchement, qu'un tueur en série réputé pour sa violence et sa cruauté en soit réduit à supplier son ennemi de l'épargner
, c'est assez pathétique, pour ne pas dire franchement affligeant. Et je ne parle même pas
de la facilité avec laquelle celui-ci se fait coincer alors qu'il avait pour particularité d'avoir toujours un, voire deux coups d'avance sur tout le monde
. Passée cette première déception, la série prend une direction plutôt inattendue, clairement moins originale, sans être désagréable pour autant. Le charme, le suspense antérieur n'est clairement plus là
(hormis concernant un nouveau « fil rouge » hélas vite expédié)
, mais les enquêtes restent d'assez bonne facture et de nouveaux personnages apportent une petite impulsion au récit, notamment Dennis Abbot et Kim Fisher, plus complexes qu'au premier abord. Enfin, il y a toujours (et surtout) ces dialogues souvent drôles et savoureux, principalement dans la relation qui unit Jane et Lisbon, prenant ici un tournant décisif. A ce titre, que les scénaristes aient choisi de mettre l'accent sur cette « histoire d'amour » que l'on attend de voir se concrétiser depuis des années peut paraître un peu facile, voire légèrement gnangnan. Mais bon, même si l'on aurait (nettement) préféré voir les auteurs s'activer pour
offrir à Red John une sortie digne de ce nom
(putain, je n'arrive toujours pas à y croire !! Mais que leur a t-il pris??!!), il n'y a pas de mal de temps en temps à être un peu fleur bleue, surtout lorsque ce « couple » est interprétée par deux acteurs aussi irrésistibles que Simon Baker et Robin Tunney... Bref, si elle garde un réel charme et continue de se suivre avec un certain plaisir, on est toutefois loin du paroxysme que cette avant-dernière saison promettait. Il est peut-être temps que ça se termine.