L’apothéose. Cette saison n’est rien d’autre que l’apothéose, la quintessence, la concrétisation finale de tout ce qui avait été fait au cours des trois premières saisons. On se trouve avec un Dexter inédit, dans un rôle qu’il n’avait pas prévu au départ, un rôle qu’il a du mal à appréhender. Mais ce n’est pas tout, les histoires des autres personnages subissent également de profondes modifications, évoluent drastiquement. On se retrouve donc avec une myriade de petits fils rouges, chacun se tricotant autour du nouveau tueur de cette saison, « Trinity ». Et sans doute le tueur le plus terrifiant, angoissant, dangereux qu’on ait vu jusqu’à présent. Un tueur qu’on découvre très rapidement et qui fait immédiatement froid dans le dos.
Il est le cœur central de cette série autour de qui tout gravite, jusqu’à ce qu’on arrive dans la dernière ligne droite, et où tous les fils rouges finissent par se rencontrer pour n’en former qu’un seul, nous menant à un final dantesque, anthologique et dramatique. Sans doute la plus grande leçon, et la plus dure aussi, que Dexter ait reçue à ce jour. C’est juste grandiose, y’a pas d’autres mots. À côté de ça, le casting reste toujours aussi extraordinaire, on retrouve de vieille têtes, on en découvre de nouvelles tout aussi excellente. Chacun des acteurs/actrices qu’on suit depuis le début donne ici le meilleur d’eux-mêmes. Et techniquement, c’est toujours aussi génial : la musique, les décors et la mise en scène sont au rendez-vous de chaque épisode, chaque scène, pour créer une ambiance à l’image de trinité : angoissante, terrifiante, haletante, tragique.
Sans conteste la meilleure saison de la série, et de très loin. Elle aurait pu convenir à une fin de série à elle seule, mais la table rase qu’elle annonce laisse l’opportunité à un grand potentiel pour la suite. Cependant, je doute qu’on retrouve une fois de plus cette tension au cours de la série. Un très grand cru !