Et un final qui, globalement, réussit à bien rattraper la saison précédente sans pour autant réussir l’apothéose qu’on pouvait espérer pour une série comme Dexter.
J’avais lu et entendu un peu partout que cette dernière saison était pas terrible voire même décevante. Je m’attendais donc à un truc vraiment bof mais finalement, ça reste dans la moyenne de la deuxième partie de la série, et c’est bien meilleur que la saison 7. Cette dernière saison aborde plusieurs pistes intéressantes, notamment par l’intermédiaire du personnage d’Evelyn Vogel, ou « The psychopath whisperer » (avouez, c’est cool comme surnom pour un psychiatre).
On découvre ainsi qu’elle est la véritable personne derrière la création de Dexter, sa mère spirituelle. C’est un classique dans les conclusions de revenir sur les origines du personnage et de découvrir une vérité cachée,
mais je dois dire que c’est plutôt bien mené.
On sent dès le début qu’elle cache quelque chose, et qu’elle n’est pas très nette. Ce personnage nous permet surtout de nous rendre compte du chemin parcouru par Dexter depuis le début, et à quel point il a pu devenir humain.
Les relations qu’elle entretient avec Dexter et le « brain surgeon » (un nom quand même bien classe aussi) sont très intéressantes, même si on n’arrive pas au niveau des relations qu’on a pu avoir avec Miguel Prado ou Arthur Mitchel. Ce trio est d’ailleurs au cœur de cette ultime saison et nous réservera quand même quelques surprises et des passages bien jouissifs, je dois l’avouer.
Le deuxième gros cœur du récit, c’est la relation entre Dexter et Debra. Et contrairement à la saison précédente, le personnage de Debra et son comportement sont beaucoup plus en adéquation avec le reste de la série. Cela finit par s’arranger, mais au prix d’efforts considérables. J’ai vraiment beaucoup aimé
l’état dans lequel on la retrouve, complètement anéantie, détruite ; le fait qu’elle s’enfonce de plus en plus jusqu’à « toucher le fond » pour mieux ressusciter, et tenter de vivre avec. La conclusion est d’autant plus dramatique.
À cette relation, on peut bien sûr inclure plusieurs autres personnages :
le grand retour de Hannah (qui ajoute un peu de piment pour la deuxième partie de saison), Quinn (qui décide enfin de prendre les devants, et constitue la preuve de la résurrection de Deb) ou encore ce nouveau personnage qu’est Elway (dont on sent très rapidement qu’il va mettre des bâtons dans les roues).
Néanmoins, la relation fraternelle a une part importante dans tout ça et on se rend compte que si le ciment s’est fissuré, voire a failli rompre ; il reste toujours en place, fidèle au poste. Tout simplement que chacun d’eux a compris le rôle de l’autre dans sa vie et compris comment il devait gérer cette relation exceptionnel.
À côté de ces deux gros points, on a plusieurs petites intrigues plus ou moins sympa. On peut noter celle de Zach,
qui m’a fait très peur pendant un moment, mais a finalement pris un tournent plutôt correct.
Il y a également l’arrivée
de la fille de Masuka, concept à elle toute seule et
qui, même si elle ne propose rien de passionnant, apporte des touches d’humour ici et là. On a bien sûr les enquêtes policières à droite à gauche, bien qu’elles ne soient pas au centre de la saison (
la traque du « brain surgeon » se faisant surtout du côté de Dexter/Vogel
). Il y a bien sûr l’intrigue entre Quinn et Jaimie, qui a mon sens est la moins pertinente. En soit, elle est utile et part d’une idée intéressante
(remettre Quinn sur le droit chemin, après deux saisons à faire plus ou moins n’importe quoi)
, mais
elle exagère beaucoup trop la jalousie de Jamie, elle
tire trop le trait là-dessus, rendant la conclusion largement prévisible. Et puis, comment ne pas citer Harrison, qui obtient enfin un rôle relativement important dans cette saison, avec quelques dialogues et devenant surtout un enjeu crucial dans les réflexions de Dexter. Ce gamin a beaucoup de potentiel !
Je reviens rapidement sur le dernier épisode, qui était (si j’avais bien compris) la source des différentes critiques. Si effectivement cela n’atteint pas le niveau de la fin de la saison 4, j’ai trouvé que dans ce final, on retrouvait un peu la tension et la pression absentes depuis Trinité. Certes, il y avait sans doute moyen de faire une meilleure conclusion ; mais je trouve qu’elle s’en sort plus que bien. Ça aurait pu être pire, bien pire.
La conclusion de l’intrigue autour de la famille Vogel est certes un peu surfaite et classique, mais d’un côté l’ultime face-à-face entre Dexter et Daniel est magistrale et illustre parfaitement l’un des messages de cette série. Je trouve en effet particulièrement ironique que le seul crime pour lequel Dexter se fait prendre soit le seul pour lequel il puisse être innocenté. On peut trouver gros que Batista et Quinn laissent passer, mais d’un côté je pense qu’ils comprennent le geste de Dexter. La justice n’est pas parfaite, et certains tueurs peuvent parfois passer au travers.
Ce passage en est la parfaite illustration.
Quant au reste, je vais dire les choses franchement : pour moi, depuis la première saison, il était évident que Debra ou Dexter allaient mourir. La question était de savoir qui allait tuer qui et comment. Ma théorie était que Dexter finisse par tuer Debra, pour ne pas se faire prendre ; et que, pris de remord, décide de se suicider lui-même, puisqu’il correspond parfaitement au code de Harry. Pour moi, c’était une évidence que les deux, ou l’un des deux, n’en réchappent pas.
Les relations qu’elle entretient avec Dexter et le « brain surgeon » (un nom quand même bien classe aussi) sont très intéressantes, même si on n’arrive pas au niveau des relations qu’on a pu avoir avec Miguel Prado ou Arthur Mitchel. Ce trio est d’ailleurs au cœur de cette ultime saison et nous réservera quand même quelques surprises et des passages bien jouissifs, je dois l’avouer.
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Je trouve donc cette partie plutôt réussie (même si c’est pas aussi jouissif que ce que j’escomptais).
Presque humain,
Les relations qu’elle entretient avec Dexter et le « brain surgeon » (un nom quand même bien classe aussi) sont très intéressantes, même si on n’arrive pas au niveau des relations qu’on a pu avoir avec Miguel Prado ou Arthur Mitchel. Ce trio est d’ailleurs au cœur de cette ultime saison et nous réservera quand même quelques surprises et des passages bien jouissifs, je dois l’avouer.
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Et ça aussi, j’ai plutôt bien aimé.
Ce dernier épisode est donc pour moi une bonne conclusion. Certes, ce n’est peut-être pas la conclusion à laquelle je rêvais depuis le début ; mais vu les divers développements au fil des saisons et de cette dernière, elle convient parfaitement. Comme pour l’ensemble de cette saison, il y avait moyen de faire bien pire ; mais les scénaristes ont réussi à tourner ça en fin douce et amer pas trop mal fichue.
Bref, globalement une saison qui s’en sort bien mieux que la précédente. Sans se rattraper aussi bien que la saison 6, ou à atteindre le niveau des quatre premières ; cette saison se rapproche plus de la cinquième saison, avec une histoire intéressante et intrigante mais pas forcément bien développée. Cela m’a amené à penser que, concrètement, les saisons 7 et 8 auraient dû fusionner (ou mieux, juste zapper la 7 et débuter la 8 sur la fin de la 6 et en introduisant Hannah). C’était à mon sens largement possible et il y avait largement la place pour le faire proprement. Le casting reste globalement bon, voire très bon (Charlotte Rampling venant apporter une guest-star de choix) ; et c’est techniquement toujours aussi excellent, que ce soit la musique, la mise en scène ou les décors.