Vus comme un tout, les épisodes étaient un mélange de storytelling prétentieux et d'action, avec des échanges murmurés qui s'éternisent pendant plusieurs minutes. Le tout adossé à la vision de Refn du monde souterrain et menaçant de Los Angeles.
Malgré la très claire maîtrise de Sam Levinson sur son esthétique et son écriture, malgré l'excellente performance de Zendaya, et malgré la riche authenticité qui conduit chaque scène, les téléspectateurs ne doivent pas s'attendre à prendre du plaisir à regarder la série (...) Sa sévère noirceur condamne son impact, la laissant dans le domaine du drama brusque et forcé.
Chernobyl n’est pas pour tout le monde. Avec son intensité, son constant air de mort, il peut être inconfortable de revivre la re-création de cette inimaginable catastrophe. Mais Mazin et Renck font un impressionnant travail en invitant le public dans cette histoire si riche en horreurs. Chaque moment nauséabond, qu’il s’agisse de chairs en décomposition ou d’une décision prise pour de mauvaises raisons a un but et récompense le spectateur pour son investissement. Chernobyl est une époustouflante dramatisation de la catastrophe, à admirer à plusieurs niveaux.
Dead To Me est trop attachée à son intrigue et trop incertaine de son ton. Elle surfe sur son secret révélé dès l'épisode 1 jusqu'au dernier, et nous demande de nous attacher à des personnages qui ne réussissent même pas à s'investir eux-mêmes dans une relation (...) un mélodrame grossier que même le distribution ne peut sauver.
The Twilight Zone n'est pas une version édulcorée de la série originale ou de l'oeuvre de son narrateur. L'empreinte de Jordan Peele y est partout, mais celles des nombreux scénaristes, réalistes et stars qui la composent sont tout aussi bienvenues. Elles constituent un espace inclusif autant que créatif, faisant de cette Quatrième Dimension version 2019 une nouvelle machine faite pour durer.
David Farr a su donner plus de chair aux personnages, passant plus de temps à leur côté, avec une histoire de fond plus élaborée qu'une simple relation père/fille face à une agent de la CIA corrompue.
Les performances, émouvantes, maintiennent la série sur ses rails. Beckinsale se révèle une fois de plus être un premier rôle convaincant, capable d'émotion mesurée sans basculer dans le larmoyant, même lorsqu'elle manie une mitrailleuse et fait évader des sales types. Charles Dance et Alex Kingston imprègnent d'humanité leurs personnages irascibles, et la comédienne débutante Shalom Nyandiko délivre une performance aussi naturelle qu'élégante dans le rôle d'Adidja, une jeune Congolaise enrôlée de force dans une milice.
Now Apocalypse cherche tellement à repousser l'arrivée de cette fameuse apocalypse que les premiers épisodes ne parviennent jamais à introduire des enjeux intéressants ou une histoire ne serait-ce qu'agréable à suivre.
La série demande sans cesse au public de rationnaliser le meurtre (...) Au mieux, c'est un portrait obscure d'idées extrêmes. Au pire, c'est irresponsable.
Les téléspectateurs auront envie de savoir qui est cet homme exactement, mais la présentation passive et édulcorée qui est faite de sa victime principale empêche toute empathie pour son combat, au point où la seule movitation pour continuer c'est de voir jusqu'où cette affaire peut aller.
Miracle Workers a la bonne idée de départ mais ne parvient pas à l’exécuter correctement. (…) Les rires ne sont pas assez nombreux, les idées ne sont pas assez excitantes, et l’histoire n’est pas assez captivante.
[You] évoque les plus grandes qualités de Gone Girl de David Fincher et l'adaptation de American Psycho par Mary Harron. (...) Alors que l'on est imprégnés du point de vue de Joe depuis le début, l'écriture et la performance de Badgley font juste ce qu'il faut pour ce ne soit pas une expérience confortable.
Pas assez effrayante pour être une bonne série horrifique et trop basique pour être de la grande science-fiction, Nightflyers est une série en toc de plus qui se prend pour ce qu'elle n'est pas.
De nombreux éléments de la série sont intrigants, et certains récompensent même la patience qui nous est demandée. Pour autant, même la série la plus profonde du monde n'a besoin d'être d'un tel ennui.
Même si on ne doit pas sous-estimer le travail de l'ensemble des acteurs et de l’équipe, ce sont Stiller et Arquette qui emmènent Escape at Dannemora au-delà d'un solide exercide de style (...).
Julia Roberts aide largement à faire de Homecoming un thriller aussi enthousiasmant qu'effrayant, doublé d'un drame humain très accrocheur.
Avec ses extérieurs colorés et brillants, ses scènes d’église baignées de lumière, God Friended Me a un éclat de papier glacé. Reste maintenant à découvrir si cela vaut la peine de regarder derrière.
Le premier épisode n'est peut être pas parfait - Kellam a encore du travail pour perfectionner son personnage-, mais il construit rapidement un ensemble de personnages charmants, révèle un sens assez aiguë du timing dans la comédie, sans oublier un casting d'enfants qui se révèlent aussi drôles qu'attachants.
Le passage entre les différents genres n’est pas toujours bien ficelé, mais cette série folle et ambitieuse est suffisamment brillante pour ne pas nous laisser indifférents.
Le milieu de la saison offre certains des meilleurs développements de personnages, de changements de perspectives et, dans l'ensemble, l'une des meilleures écritures que l'on ait pu voir cette année.