En février 1944, dans une cour de la prison de Fresnes, les Allemands organisent une mise en scène pour stigmatiser un groupe de résistants communistes, tous étrangers et juifs pour la plupart, arrêtés quelques semaines plus tôt. La propagande vise à discréditer ces combattants pour en faire des terroristes et des criminels, eux qui étaient parvenus à multiplier dans Paris les attaques contre l'occupant. L'affiche rouge placardée à des milliers d'exemplaires partout dans le pays va les faire entrer dans la légende. C'est au Mont-Valérien, près de Paris, qu'ils seront ensuite exécutés. Missak Manouchian, l'Arménien qui dirigeait ces combattants, incarne désormais ce groupe dans la mémoire collective en faisant son entrée au Panthéon, au nom de tous ses camarades, 80 ans après leur exécution.