"Faut arrêter, c'est trop risqué. C'est fini, je raccroche."
Attablés dans un diner de Los Angeles, deux jeunes braqueurs sont en train de discuter pour décider où ils iront faire leur prochain coup. La femme semble prête à passer à l'action coûte que coûte mais l'homme, lui, se montre méfiant. Entrecoupée par les passages de la serveuse qui revient régulièrement remplir les tasses de café, la conversation s'éternise, et après avoir envisagé différentes options, les deux personnages finissent par jeter leur dévolu sur le restaurant dans lequel ils se trouvent actuellement.
Ils sortent leurs armes, s'embrassent langoureusement, et se mettent à braquer les clients en hurlant. L'image se fige. Une guitare électrique retentit. Le générique se lance. L'expérience Pulp Fiction a débuté.
D'innombrables scènes légendaires
Récompensé par la Palme d'Or à Cannes en 1994, doté d'une impressionnante moyenne de 4,497 étoiles sur 5 par les spectateurs d'AlloCiné et donc considéré par ces derniers comme le meilleur film de Quentin Tarantino, Pulp Fiction est une oeuvre à nulle autre pareille.
Trois décennies plus tard, on continue à l'analyser sous toutes les coutures, et notamment en redécouvrant en boucle ses nombreuses scènes de légende. Truffé de séquences mythiques comme celle de la danse entre John Travolta et Uma Thurman, celle de la montre à gousset avec Christopher Walken ou bien celle de Mr Wolfe à la fin, Pulp Fiction démarre donc sur les chapeaux de roue avec une ouverture qui est immédiatement partie s'inscrire dans les annales du septième art.
Une ouverture qui envoie du lourd
Caractéristique du cinéma Tarantino (qui adore mettre en scène les longues discussions animées) et très représentative de ce que sera le reste du film, elle surprend, amuse, bouscule et réjouit tout à la fois son spectateur.
Portée par le talent de ses deux interprètes, Tim Roth et Amanda Plummer, elle est d'autant plus remarquable qu'on la retrouve à la fin du film, lorsque Vincent Vega et Jules Winnfield se retrouvent dans le même restaurant et que la boucle scénaristique un peu tortueuse de Tarantino est en réalité parfaitement bouclée.
Véritablement emblématique dans la carrière de son cinéaste, l'ouverture de Pulp Fiction doit évidemment beaucoup à la musique du générique qu'elle précède : une version revisitée et dynamitée de la chanson romantique grecque Misirlou. De quoi nous faire entrer dans l'univers de Tarantino dans de très bonnes conditions.
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