Est-ce une œuvre pour les enfants ? Pour les philosophes ? Ou pour les fous qui sont peut-être l’un et l’autre ? C’est en tout cas un prétexte à se jeter dans un univers imaginaire, avec un serpent et des petits oiseaux, un trio de fées et une reine cruelle, des esclaves sombres et des porteurs de lumière (qui sont peut-être des illuminés), un gentil (et beau) prince, une princesse jolie comme un cœur, un garçon rigolo et une fille qui irait bien avec, des péripéties, des rebondissements, des coups de théâtre, des moments de charme, de rires, de sourires ou de frissons… Ici, on est plongé dans un univers à la fois drôle, joli et intelligent, une sorte de revue de music-hall pour les spectateurs de 7 à 107 ans, avec des énigmes sans vraies réponses, une action déplacée dans un grand hôtel viennois, singulièrement ses cuisines, recréées avec une poésie cartoonesque et propre à la surprise, à l’émerveillement et même à la réflexion sur la condition des femmes, au rythme de la plus belle musique du monde, celle de Mozar.