Pour la puissance lyrique et la richesse dramatique de cette oeuvre centrale dans la production de Verdi, pour le caractère fatal de la passion comme rarement mis en oeuvre, pour la Leonora de Violetta Urmana, l'Alvaro de Marcelo Alvarez ou le Fra Melitone de Nicola Alaimo, pour la mise en scène très attendue de Jean-Claude Auvray, pour la direction elle aussi très attendue de Philippe Jordan confronté à son premier Verdi parisien – et pour la fièvre du direct.
Séville, au milieu du XVIIIème siècle. L'histoire d’amour entre Leonora di Vargas et Don Alvaro tourne au tragique lorsque ce dernier tue accidentellement le père de la jeune fille, le marquis de Calatrava. Craignant la vengeance de son frère, Carlo, Leonora se réfugie au couvent de Hornachuelos, alors qu'Alvaro s'engage dans l'armée espagnole en Italie, au Sud de Rome. Il y sauve la vie d’un adjudant qui n’est autre que Carlo, mais ils ne se reconnaissent pas tout de suite. Blessé plus tard lors des combats, Alvaro récupère, mais une fois la vérité révélée, le duel entre les deux hommes est évité de peu. Alvaro, retourne en Espagne. Cinq ans plus tard, Carlo retrouve son ennemi devenu homme d’église à l’ermitage de Hornachuelos. Cette fois, Alvaro se défend et blesse mortellement Carlo, ne pouvant cependant empêcher ce dernier de poignarder sa propre soeur.