Cette oeuvre coréenne nous a sorti de notre torpeur cinématographique du moment. Shin-yeon Won fait très fort ici en dirigeant d'une main de maître ce film curieux, surréaliste par bien des côtés, baroque par d'autres. Tout colle, du jeu d'acteurs, aux décors en passant par la bande-son. Le suspense est servi par un scénario simple à l'origine mais extrêmement fouillé jusqu'au final qui éclaire les mystères de l'intrigue. Film ...
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Un visiteur
4,5
Publiée le 1 décembre 2009
Très brièvement (j'ai vu le film il y a plusieurs semaines et je ne me souviens pas forcément de tout) après son "chevelu" film d'horreur THE WIG, déjà très réussi (et sorti en DVD Z2 chez Opening), le réalisateur coréen décide de revenir avec un second métrage tout autant réussi, sinon plus, mais dans un tout autre registre - quand bien même ici le degré d'horreur est également assez élevé !
Je serais d'ailleurs incapable de ...
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Toutou to you
34 abonnés
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4,0
Publiée le 20 novembre 2012
Réalisateur d'un The Wig à la mise en scène stylisée mais au contenu moins convaincant, Shin-yeon Won nous sert un A Bloody Aria bien plus dérangeant, bien plus maîtrisé.
Young-sun est un professeur de musique qui, il faut l'avouer, se la raconte un peu dans sa nouvelle mercedes blanche immaculée et rutilante. Il ramène la jolie In-jeong, aspirante à l'opéra et accessoirement victime en puissance... leur avenir va se jouer dans un lieu ...
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jamesluctor
129 abonnés
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4,5
Publiée le 7 septembre 2010
Un excellent film coréen, qui nous rassemble des personnages peu recommandables avec leurs victimes, et qui laisse ce petit monde se débrouiller tout seul. Le film aurait pu passer pour un simple thriller genre poursuite en pleine nature (Hunted while she was out, les proies...). Mais ce n'est pas ce qui intéresse le réalisateur. Ce dernier cherche à décortiquer et à mettre au jour l'essence de la relation qui existe entre un bizuteur et ...
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Réalisateur d'un The Wig à la mise en scène stylisée mais au contenu moins convaincant, Shin-yeon Won nous sert un A Bloody Aria bien plus dérangeant, bien plus maîtrisé.Young-sun est un professeur de musique qui, il faut l'avouer, se la raconte un peu dans sa nouvelle mercedes blanche immaculée et rutilante. Il ramène la jolie In-jeong, aspirante à l'opéra et accessoirement victime en puissance... leur avenir va se jouer dans un lieu à l'écart.Premier point important, Won se fait plus mature. Son métrage se distingue par une composition sereine et forte : il se sert d'un extérieur en vase clos auquel il unit un fond psychologique assez déstabilisant. A Bloody Aria est avant tout un thriller mental dont le récit s'écoule sur un lieu déterminant : ici, pas de règles, chaque parole peut avoir des conséquences désastreuses. D'ailleurs, la scène du repas va permettre le glissement vers l'absurde et le surréalisme. Deuxième point, dès lors que le spectateur se baigne dans ce climat étrange, déroutant, Won va constamment le perturber. Son film n'est pas tendre avec le genre humain, personne ne s'en sort vraiment (sauf une personne, candide). A Bloody Aria trimbale un humour incongru qui, élégamment, renforce le caractère irrationnel de cette histoire. C'est lent, déraisonnable et parfaitement réussi. 4/5
Kim-Bong-Park
On commence par de la formule incantatoire, une sorte de Notre Père cinématographique. Ciel bleu, aigle incisif, en ronde, en attente. Loubardise giratoire d’un malfrat au bord du larcin puis basculement spontanée et plongée du bec - affilé. La caméra est comme happée par le mouvement aquilin avant qu’un plan ne coupe la chute par le passage d’un train. C’est à croire que les cinéastes de la péninsule se refilent leurs astuces puisqu’on retrouvera la même ouverture, à peu de choses près, chez Kim Jee-woon dans Le Bon, la Brute et le Cinglé. Et pour la version sans aigle, c’est Peppermint Candy de Lee Chang-dong. Bref entre chics types, entre potes, on se renvoie l’ascenseur, sympa quoi. Pour lire la suite :
Wolvy .
Inutile de la poster Deux fois (remarque, au moins ainsi on ne peut la louper^^), mais merci pour ta critique avec laquelle je suis entièrement d'accord Trineor.
trineor
Le plus interpellant, c’est la tristesse avec laquelle ce film parle de la déchéance morale de ses personnages. Les mêmes brutes qu’on se surprend à détester un moment, ne sont en fin de compte que quelques pauvres types broyés par la méchanceté au point de ne plus se sentir humains ; un gamin auquel on s’attache plonge le temps d’une scène dans une fureur aveugle… Et partout l’ignominie du mépris, étouffant, indépêtrable, dans les yeux de la victime autant que dans ceux du bourreau, puis l’atroce banalité de la violence, qui conclue : « il ne s’est rien passé aujourd’hui. »
Wolvy .
Espérons que A bloody Aria sorte en salles en France, il le mérite grave !