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    63 ans après, on utilise encore cette réplique irrésistible, inventée par le meilleur dialoguiste français
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Nombreuses sont les répliques de Michel Audiard qui sont passées dans le langage courant. Retour sur une mythique punchline de Jean Gabin dans "Le Cave se rebiffe".

    Cité Films

    Difficile, lorsqu'on entend résonner une réplique façonnée par Michel Audiard au détour d'une discussion, de ne pas reconnaître immédiatement la pâte du maître. Absolument incontournable dans son domaine, cet orfèvre de l'argot est sans doute le dialoguiste le plus célèbre du cinéma français.

    Ses mots, au service de légendes du grand écran tels que Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo ou Bernard Blier, sont bien souvent passés de l'autre côté de l'écran pour venir orner les conversations amicales de certains spectateurs.

    Le Cave se rebiffe
    Le Cave se rebiffe
    Sortie : 23 avril 2008 | 1h 38min
    De Gilles Grangier
    Avec Françoise Rosay, Jean Gabin, Bernard Blier
    Spectateurs
    3,9
    Streaming

    Le talent de Michel Audiard

    "Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner." "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît." "Si la connerie n'est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille."

    Pour peu que vous ayez quelques amis fans des Barbouzes ou des Tontons flingueurs (ou que vous en soyez un vous-mêmes), vous avez forcément déjà entendu fuser ce genre de répliques en soirée, bien souvent axées sur la même thématique.

    Dans le même esprit, attardons-nous aujourd'hui sur une autre phrase mythique de Michel Audiard, décochée par Jean Gabin dans Le Cave se rebiffe, une comédie policière réalisée par Gilles Grangier en 1961.

    Cité Films

    Jean Gabin est "le Dabe"

    Dans le film, Gabin joue le rôle de Ferdinand Maréchal, alias "le Dabe", un expert dans la fabrication de fausse monnaie auquel ont fait appel les trois protagonistes. En effet, ces derniers comptent bien se lancer dans ce business délicat, mais leurs capacités sont assez limitées dans tous les domaines.

    Afin d'enclencher le processus, le Dabe rend visite à l'une de ses vieilles amies qui doit s'occuper de la commande du papier, et tente de lui décrire avec le plus de précision possible l'homme qui viendra récupérer la cargaison : "un beau brun avec des petites bacchantes, grand, l'air con."

    Son interlocutrice lui répond qu'il lui faut davantage de détails, car d'après elle "les grands cons, ça court les rues". C'est alors que le Dabe, avec l'inimitable intonation de Gabin, lui répond avec la réplique la plus célèbre du film :

    "Ouais, mais celui-là, c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon !"

    "Il serait à Sèvres", ajoute-t-il, en référence à la ville dans laquelle se trouve le Bureau international des poids et des mesures. Mais c'est évidemment la première partie de la phrase qui est restée dans les annales du cinéma français. Aussi percutante et acide qu'a su nous y habituer Audiard, elle repointe régulièrement le bout de son nez dans les soirées entre amis cinéphiles qui ont un petit faible pour les films de patrimoine.

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