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Max Rss
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2,0
Publiée le 27 novembre 2024
Je peux vous assurer d'une chose les gars : je ne suis pas du genre à manquer d'imagination, mais il me faut avouer que celle de Cronenberg n'est pas la mienne, jamais totalement. Ce qui fait que son cinéma me laisse à chaque fois en carafe. Pour ce qui est de "eXistenZ", je l'avais vu il y a longtemps en me fendant la gueule. Le trouvant complètement absurde et grotesque. Je l'avais purement et simplement pris pour un nanar. Le revoir maintenant, avec d'autres yeux (ou un autre cerveau) m'a fait revoir mon jugement. On pourrait presque parler d'un film visionnaire sans le vouloir. Bien malin était celui qui aurait pu prédire qu'un jour, la frontière entre le réel et le virtuel puisse être aussi ténue. Les jeux vidéos sont aujourd'hui tellement réalistes que même chez un esprit équilibré il peut y avoir collision, voire collusion. Et à part ça, j'en pense quoi maintenant ? Que l'on y retrouve encore la chair et le sang, qui sont autant d'obsessions de Cronenberg (regardez "Rage", "Chromosome 3" ou "Scanners", vous comprendrez très vite), que le truc est ultra rythmé et qu'on pas le temps de s'y ennuyer, que Jude Law et Jennifer Jason Leigh forment un duo qui fonctionne bien. Mais que c'est aussi un film qui s'embrouille lui-même et qui se révèle plus attrayant sur le papelard que sur l'écran.
Tout ce qui fait Cronenberg est dans ce film. Toutes ses obsessions, ses déviances et le côté Body Horror. Voilà donc un film très intéressant sur le monde des jeux vidéos. C'est gore et généreux, drôle, dérangeant et malin. Du pur Cronenberg, dans ce qu'il sait faire de meilleur.
Vu au cinéma le 22/10/2024 On dit d’un épisode de Game of thrones qu’il est bon si trois décapitations y apparaissent. Chez Cronenberg, c’est pareil, si la dose d’entrailles bien fraîches n’apparaît pas ce n’est pas un bon Cronenberg. Mais attention, chez Cronenberg, rien n’est gratuit.
Le film ne se sert du jeu vidéo uniquement que comme un support. Il n’est qu’un prétexte pour discuter de la notion de libre arbitre. Il n’est pas là pour légitimer une mort ou pas : c’est même une obligation pour avancer dans la réalité virtuelle. Le joueur doit-il agir selon ses convictions ou selon celles qu’on lui impose. A t’on le choix ? Idem pour le sexe. C’est plus que le libre arbitre qui compte. Ici le film tente de nous faire perdre l’entendement entre réel et réalité virtuelle, illusion ou hallucination. Mais le titre est très évocateur et le film va lorgner du côté de Jean-Paul Sartre et du courant existentialiste.
Le cinéaste canadien s’y prend de manière complètement différente que ce que présente les Washowski et leur Matrix sorti la même année. Les images ne sont pas autant léchées ici que dans Matrix, mais elles sont très travaillées dans le sens où le laid se trouve magnifié. Des corps sont montrés, caressés comme peut l’être le dossier d’un siège ou un mur. Cronenberg propose un cinéma du tactile, que l’on pourrait presque sentir. Il est aidé pour ça deux excellents acteurs, Jennifer Jason Leigh et Jude Law.
Cronenberg met en abyme à la fois le jeu vidéo, le corps et surtout le cinéma. Dommage que ce film ne soit pas facilement accessible, ou qu'il soit si exigent que de nombreux spectateurs passeront à côté. Ce que je regrette, c’est de ne pas voir ce film en 3D, et cette impression commence à partir du générique de début. Beaucoup de plans sont riches visuellement avec des jeux de profondeurs.
CHEF D'OEUVRE la ou La Mouche était un film d'horreur et de sf plus horrifique que sf. Cette fois ci Cronenberg fait un film d'horreur et de sf plus sf qu'horrifique. Et le parie est réussi… On sent qu'on est après la période ou l a commencé a parlé de la psyché humaine (Dead Zone, Faux Semblant, et La Mouche et Crash sont des entre deux (je n'ai pas encor vu les autres)) Ce film traite plus de l'esprit, de la psyché humaine, mais le visuel du film lui emprunte complément a ses film sur le corporelle. Vrm un chef d'œuvre tant toutes les thématique (nombreuse) abordé sont complexe et bien traité. Et puis surtout… c'est Inception plus de 10 ans avant Inception
David Cronenberg nous emmène dans un monde futuriste où le jeu et le réalisme se mélange. Ce film est très perturbant car nous savons jamais si nous sommes dans eXistanZ ou dans le réalisme.
Dans la continuité du brouillage entre la réalité et le virtuel commencé dans Vidéodrome, Cronenberg requestionne notre rapport à l'art dans eXistenZ. L'expérience vécue par Allegra et Ted leur offre une grande liberté. Le jeu vidéo auquel ils jouent s'abstrait du temps et de l'espace. Il constitue un bac à sable géant, dans lequel des situations aussi étranges que nos rêves s'imposent à eux.
Cette liberté souffre quand même des limites du jeu : les PNJ attendent des répliques précises pour faire avancer la trame scénaristique ; par ailleurs, Ted et Allegra sont mus par des pulsions comportementales propres aux personnages qu'ils incarnent.
Le cadre vidéoludique s'associe aux visuels organiques chers à Cronenberg. C'est par un bioport que les joueurs se connectent, orifice artificiel situé dans le dos. Dans cette esthétique, le jeu a trait à l'érotisme, notamment lors du branchement – lubrification et pénétration du câble. La dépendance au jeu se rapproche donc de la dépendance au sexe et de la dépendance à l'art, voire à la religion, selon les degrés d'interprétation du film.
On touche là à sa limite : Cronenberg, dans un enchevêtrement onirique volontairement décousu, nous égare dans les méandres d'une réalité virtuelle transhumaniste, où le jeu s'imbrique dans le jeu. Rapport intéressant entre l'auteur d'une œuvre et l’œuvre en question, mais dont on ressort sonné par la triple épaisseur du scénario.
Honnêtement, si on le considère à Matrix premier du nom qui partage de nombreux thèmes avec ce film on ne peut que dire qu'ExistenZ n'est pas à la hauteur. La motivation des personnages pro ou antagonistes n'existe pas. Ils veulent simplement jouer, se débarrasser d'un monde virtuel qui ne leur a rien fait par pure délire par pure égoïsme. Le thème est super intéressant mais très mal abordé puisqu'à aucun moment on ne défini réellement les enjeux de telles ou telles scènes. Le films est assez cours donc je soupçonne son auteur d'avoir été à bout de force au cours de l'écriture
Ce film est tout simplement prévisible et frise la carricature. Le réalisateur a fait un choix bizarre de faire des scènes glauques dès que son scénario le permet alors que cela aurait pu être totalement dispensable sans pour autant desservir l'histoire. Je pense même que le film aurait gagné une étoile sans tous ces artifices inutiles....
"eXistenZ" est un film de science-fiction qui plonge le spectateur dans un univers où la frontière entre réalité et virtualité devient floue. Construit autour d'un concept de jeux vidéo organiques qui s'implantent directement dans le corps, le film explore des thèmes comme la manipulation de la réalité, la perte d'identité, et les dangers de l'immersion totale dans des mondes artificiels. D'un côté, "eXistenZ" impressionne par son imagination débordante et ses idées pour l'époque. David Cronenberg, fidèle à son style, mêle l'organique et le technologique d'une manière qui est à la fois dérangeante, érotique et captivante. Cependant, le film n'est pas sans défauts. La narration, complexe et labyrinthique, peut parfois sembler confuse. De plus, certains choix esthétiques et scénaristiques restent grotesques ou exagérés.
Réédition en salles de "ExistenZ" (1999), titre du canadien David Cronenberg qui propose un scénario d'anticipation ou les personnages ont la possibilité de se connecter à un jeu où l'imaginaire finit par ressembler au réel.
Ou est la réalité ? Ou est le point de vue ? C'est la réflexion à laquelle nous invite le cinéaste. Le procédé sera repris dans " Inception" de Christopher Nolan.
On n' a pas ici affaire à un des meilleurs titres de Cronenberg, ni à un des moins bons d'ailleurs. Les premières quarante cinq minutes sont les plus réussies dans ce " Existenz" d'ou émerge la sexy Jennifer Jason Lee ( malgré la présence de Jude Law et de W.Defoe dans un second rôle).
L'un des meilleurs Cronenberg, gore et hypnotique, dans lequel l'auteur utilise l'univers des jeux vidéos comme parabole sur l'inconscient et ses pulsions les plus primaires : le sexe et la mort. Le tandem formé par Jenifer Jason Leigh et Jude Law y fait des merveilles.
On veut comparer eXistenZ à Matrix. Quelle ineptie! L'un est bon l'autre est mauvais. L'un ne se demode pas, l'autre a bien vieilli. Et puis franchement Cronenberg à part la mouche c'est pas la tasse de thé.
Une évocation du jeu de rôle aux airs de fantastique se mélangeant à une réalité improbable. Le premier évènement annonce une mise en scène déplorable qui va se confirmer au fil du métrage, sur un rythme lancinant. Tout est cheap, kitsch dont la doublure VF appuie une interprétation désastreuse.