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yayo
62 abonnés
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4,0
Publiée le 26 mars 2012
J'adore la musique chez Truffaut et celle de ce film est géniale. Comme d'hab la mise en scène est d'une maîtrise totale. Après c'est du Truffaut donc la psychologie et les rapport sont vraiment l'empreinte d'une certaine époque.
Ca oscille entre comique et drame. Comique très légers en filigrane de par ces tueurs qui ne ressemblent pas à grand chose et drame de par ce que vit ce pauvre pianiste bien poissard. Le film est assez riches et denses (relation avec ses frères, son passé) pour enrichir bien plus d'une séance. Malgré quelques détails bancaux ça reste un film majeur qui se doit d'être vu.
Voila un polar qui sous beaucoup de mains auraient été d'une confodante banalité, mais qui, sous le talent de François Truffaut, réussit à trouver une dimension assez incroyable, d'abord par sa fulgurante beauté mais aussi par son aspect presque onirique parfois, tant la maîtrise et l'audace du maestro Truffaut s'avère payante de manière quasi-systématique. Voyageant ainsi aussi bien à travers les temps que se jouant des différents codes du genre, le film ressemble alors souvent à une balade cinématographique, mais sans jamais que celle-ci tourne à l'exercice de style, les dialogues et les différents personnages souvent singuliers ne faisant que confirmer cette étrange et séduisante impression que l'on peut avoir 80 minutes durant. Un film qui apparaît donc comme une rare réussite, certes un peu déboussolante parfois, mais d'une intelligence et d'une élégance rare : décidément, François Truffaut était un très grand. Une oeuvre majeure.
Le second long-métrage de François Truffaut prenait le contre-pied du précédent(Les 400 coups),comme il en sera de même durant toute sa carrière.Cette fois,point de Nouvelle Vague,mais plutôt un hommage rendu à la série B classique.Un pianiste dépressif,dont la gloire passée n'est plus qu'un souvenir(Charles Aznavour,en alter-ego pensif et agité intérieurement)doit fuir les gangsters qui en veulent à son frère,en même temps qu'il s'interroge sur la relation avec les femmes.La grande affaire de Truffaut durant toute sa vie,ce fut la compréhension de la gente féminine.A ce titre,le film inclue la réflexion savoureuse sur le sujet de tous les personnages masculins.Michèle Mercier,l'attirance physique et Marie Dubois,l'attirance amoureuse,représentant les deux facettes des femmes.Malheureusement,entre les maladresses(la voix-off inutile de l'anti-héros),l'embryon invraisemblable d'histoire de gangsters,et les ruptures de ton inappropriées,"Tirez sur le pianiste"(1960)ressemble à un pot pourri,qui a d'ailleurs rebuté le public à l'époque.Pourtant,la mise en scène est diablement inventive,et le final mélodramatique dans la neige a peu d'équivalent.Peut-être,le film était-il trop avant-gardiste,et maintenant,trop expérimental.
On oublie sans doute un peu trop ce que la Nouvelle Vague doit au genre du film noir dont ses figures emblématiques telles Jean-Luc Godard, François Truffaut et Claude Chabrol ont souvent empruntés les images et les codes pour les plier à leur expression naturaliste. François Truffaut scénariste un an auparavant pour Godard dans "A bout de souffle" et tout juste récompensé à Cannes pour l'adaptation romancée de ses souvenirs d'enfance ("Les quatre cent coups") se lance dans la relecture d'une oeuvre du grand écrivain de romans noirs américain David Goodis. Dans la nuit, un homme (Albert Rémy) est poursuivi dans la rue puis un temps rattrapé par ceux qui en veulent à sa peau. Renversé par leur automobile, il se relève aidé par un passant qui rentre chez lui avec un bouquet de fleurs pour sa femme. Les deux hommes badinent jusqu'au domicile du passant. Aussitôt après, la poursuite reprend jusqu'à un café de quartier où l'exubérant Bobby Lapointe chante l'inénarrable et entêtant "Framboise" et où son frère Edouard Saroyan (Charles Aznavour) joue du piano. Par cette entrée en matière complètement insolite qui bouleverse la logique du genre, Truffaut entend immédiatement nous indiquer qu'il prendra la route du film noir pour la rendre plus sinueuse en traçant des portraits à contre-courant des canons habituels du genre. Si le destin de son héros s'inscrit dans une parfaite lignée tragique, les protagonistes qui jalonneront son parcours sont bien réels. spoiler: Edouard Saroyan, issu d'une fratrie déshéritée originaire d'une campagne française, a un temps espéré s'extraire de son milieu grâce à son don de pianiste détecté à l'école de la République mais comme rattrapé par un malédiction de classe, son rêve un moment caressé d'une carrière de soliste international s'est fracassé par le suicide de celle qui a œuvré à sa réussite (Nicole Berger). C'est dans l'anonymat et sous un nom d'emprunt qu'il tente d'éviter un retour à la case départ. Un second départ va lui être un temps offert par la jeune serveuse (Marie Dubois) du bar où il exerce au rabais ses talents. Mais comme un porte-poisse il amènera une nouvelle fois la mort à celle qu'il aime . On le voit Truffaut n'a rien éludé du tragique du roman mais sa mise en scène qui puise dans le naturalisme enjoué du Jacques Becker d' "Antoine et Antoinette" (1947) donne ce ton iconoclaste qu'on a rarement retrouvé depuis hormis peut-être en plus sordide et grivois chez Jean-Pierre Mocky. La photographie de Raoul Coutard photographe emblématique de la Nouvelle vague renforce le côté vériste voulu par Truffaut qui filme admirablement ses acteurs. Charles Aznavour qui venait juste de jouer un rôle de séducteur introverti chez Jean-Pierre Mocky ("Les dragueurs" en 1959) montre l'étendue de son talent où la sobriété se conjugue au charisme. Les femmes comme toujours avec Truffaut sont admirablement filmées n'ayant pas besoin de tenues d'apparat pour être simplement belles. Un film encore relativement méconnu de Truffaut qu'il faut classer dans le haut de sa filmographie.
Premier polar pour François Truffaut avec Tirez sur le pianiste (1960), qui est aussi son second film pour sa période « Nouvelle Vague ». Si la mise en scène est encore bien particulière, du aux prémices de la Nouvelle Vague, on aura cependant un peu de mal à adhérer à cette histoire, du fait d’une intrigue des plus basic et peu entraînante. Point fort du film, c’est la distribution avec un excellent Charles Aznavour !
L'intrigue policière est aussi secondaire que farfelu, mais le film est rempli de plein de petites choses intéressantes (la prestation de Boby Lapointe, le gag avec la mère du gangster… la promenade de timidité entre Charles Aznavour et Marie Dubois). Les prestations d'Aznavour et de Dubois sont correctes mais donnent comme une impression de retenue. En revanche Michelle Mercier en prostituée délurée est assez fabuleuse. On pourra regretter le flash back central peu convaincant. Un film un peu bancal mais attachant.
Ce que la Nouvelle-Vague offrait de mieux, c'est-à-dire du rythme, du mouvement, des ellipses éclairantes, une réorganisation de l'espace-temps non plus selon les critères d'une linéarité (réductible à des quantités et des distances) mais bien plutôt comme construction des affects qui cherchent à saisir le monde ou du moins s'y investir. Vif et mélancolique, un modèle du genre.
Le film le plus libre de Truffaut mais sûrement le moins cohérent, ce qui à terme est assez agaçant. Deux scènes d'anthologie sauvent le visionnage : l'intermède musical "Avanie et Framboise sont les deux mamelles du destin" et la scène où au moment où un bandit mentant effrontant, jure sur la vie de sa mère, un plan montre une femme abattue par une crise cardiaque. Quelques moments superbes dans un film pas indispensable...
Le cinéma de François Truffaut et moi pour le moment c'était une grande histoire d'amour. Mais je dois avouer que Tirez sur le pianiste est une vraie déception. Je n'en attendais pas grand chose, ce n'est pas un des Truffaut les plus réputés, mais même, c'est une déception. Le début est assez réussi par un jeu sur le noir et blanc, avec des idées de mise en scène et un scénario qui intrigue. Mais par la suite, malheureusement, cela s'effondre vraiment. Pas grand chose à dire, le couple formé par Charles Aznavour et Marie Dubois ne fonctionne qu'à moitié, l'intrigue tourne en rond, les incohérences scénaristiques pleuvent à tout vent. C'est un jugement un peu sévère, mais qui montre que le réalisateur français est ici vraiment en petite forme. Pour un film qui dure 1h20, on trouve tout de même le moyen de voir très rapidement les limites d'un scénario poussif, sans surprise et surtout sans intérêt. La mise en scène de François Truffaut essaie tant bien que mal d'insuffler un peu de punch là dedans mais il n y a pas grand chose à faire. Bref, Tirez sur le pianiste n'est pas un mauvais film, c'est un film assez moyen et donc un mauvais film pour François Truffaut. On peut lui pardonner aisément quand on regarde le reste de sa filmographie.
Avec tirez sur le pianiste Truffaut rend hommage aux polars américains qu’il aime mais à la sauce nouvelle vague. Cela paraît seulement amusant et léger au premier abord, mais sont film est en réalité un peu plus étoffé. Tout d’abord au niveau de l’écriture de son personnage principal lui aussi plus complexe que la première impression qu’il nous donne. Mais aussi dans la mise en scène qui sans faire d’esbroufe nous offre quelques plans de toute beauté (surtout dans le final). Sans être extraordinaire, c’est un très bon film et une des excellentes utilisation de Charles Aznavour au cinéma.
Second long-métrage de François Truffaut, "Tirez sur le pianiste" est par ailleurs largement inférieur à ses admirables "Quatre cent coups". Cette fois-ci le cinéaste a choisi de s'orienter vers le film noir et en a tiré un résultat moyen. On sent Truffaut encore fortement inégal dans sa mise en scène ; le réalisateur a beaucoup de mal à gérer son rythme ce dernier demeurant parfois entrainant, parfois assez lent. Même son scénario est quelque peu désordonné, on a l'impression qu'il part dans plusieurs sens et ne trouve jamais sa véritable voie à la fin du compte. Il y a donc des maladresses mais aussi des passages remarquables comme ceux mettant en scène le couple bercés par cette voix-off et la belle musique de Delerue. On pourra toujours se consoler devant l'impérial et surprenant Charles Aznavour. Décidément ce monstre sacré aura su tout faire ! Le spectateur pourra aussi être amusé par Bobby Lapointe poussant la chansonnette. Mais dans l'ensemble, il restera sur sa faim.
Visiblement François Truffaut s'amuse follement à revisiter le film noir à la française. Si le scénario, par trop rocambolesque, prête parfois à sourire, voire à semer la confusion, le film vaut avant tout pour sa mise en scène brillante et par son montage d'une étonnante modernité pour l'époque. Pour le reste, on saluera l'interprétation impeccable d'Aznavour et la beauté sans cesse renouvelée de Michèle Mercier.
Si j’adore l’interprétation très sobre de Charles Aznavour, je n’ai que moyennement aimé le scénario de ce film de gangsters. Truffaut a fait de sa mise en scène un pot-pourri d’effets narratifs rendant le développement de son histoire parfois brouillon. Le début est excellent, enchainant scènes musicales et dialogues amusants, jusqu’à ce que l’intrigue se mette difficilement en place pour s’achever sur une conclusion fataliste prévisible.
Film relativement ennuyeux avec scénario inégal, un jeu d'acteur d'un autre temps, surtout dans les intonations et un scénarion plus que mince.... Restent quelques images nostalgiques du Paris des années 60, un Charles Aznavour plutôt convaincant en pianiste timide et mal à l'aise avec les femmes. Au total un petit Truffaut qui a fait beaucoup mieux par la suite.