Le parcours d'un homme qui veut échapper à son passé qui le rattrape et dont l'avenir va décevoir ses espérances. Un noir et blanc très soyeux pour un film à la mise en scène soignée et fluide.
Charles Aznavour surprend dans ce film réalisé par Truffaut en hommage aux films noirs des années 40 et 50 où il interprète un pianiste célèbre retranché dans un petit bar depuis la mort de sa femme qui a des ennuis avec des gangsters qui traquent son frère. Le ton est léger et Truffaut s'amuse avec les codes du genre et le spectateur en jouant sur la mise en scène (la scène où un gangster jure un fait sur la tête de sa mère et ensuite nous voyons un plan sur une vieille femme qui s'écroule en est un parfait exemple.). Malgré un certain manque de compréhension au niveau de l'histoire mais qui est dû à la mode de la Nouvelle Vague, "Tirez sur le pianiste" est un film réussi qui promet un bon moment.
La première heure est excellente : les dialogues sont drôlissimes, la musique est entraînante et l'apparition de Bobby Lapointe est jubilatoire ( la fameuse Framboise sur le gâteau ! ). Charles Aznavour sait jouer du piano et sait jouer la comédie : une belle âme. Même si la mise en scène est brouillon, il s'agit d'un véritable festival de procédés formels et narratifs : flashbacks, iris, voix off ( le monologue intérieur de Charlie est poignant ) et j'en passe... Le dernier quart d'heure est moins réussi car Truffaut n'évite pas le piège de la dramatisation, il souligne trop l'émotion inhérente à l'action. Au final, Tirez Sur le Pianiste est un très bon divertissement, très efficace mais légèrement décevant sur la fin. On aurait pu tenir un chef d'oeuvre si le dénouement n'avait pas été si prévisible. Cela dit, Truffaut possède d'indéniables qualités d'écritures, de la même façon que son ami Marcel Moussy. Un classique de la Nouvelle Vague, à découvrir absolument ( au cinéma de préférence ! ).
Truffaut nouvelle vague, pas ici en tout cas. Un Charles Aznavour impeccable, Michèle Mercier belle à en perdre la tête. Et l'histoire elle se veut fade. Il y à aucune présence de sa part sauf ses protagonistes. Pas bon de boire la tasse d'une mauvaise vague.
C'est l'époque où l'affiche faisait beaucoup pour la promotion d'un film, un peu aussi la Presse spécialisée... C'est l'époque où François Truffaut était à la mode, faisait parler de lui... C'était encore l'époque où il suffisait de mettre quelques noms connus dans la distribution pour remplir les salles ! (comme Aznavour ici) Et ça marchait : la preuve, cette histoire à dormir debout a frisé le million de spectateurs avec des dialogues devenus maintenant ringards et un scénario poussif ! A une époque il est vrai où la télévision n'était pas encore bien dangereuse pour les salles. A une époque où les crooners de l'avant-guerre allaient bientôt être envoyés à l'hospice par la vague, la vogue yé-yé... Sans parler des temps morts et des chansons destinées à meubler cette sombre histoire de pianiste : l'une d'entre elles avait même été retirée du film par les producteurs car jugée incompréhensible! C'est dire... Ne vous laissez pas embarquer dans cette galère : l'usure du bateau vous ferait risquer le naufrage ! willycopresto
Film foutraque, qui mélange histoire d'amour et histoire de gangsters. Il est difficile d’être intéressé par ce récit. C'est d'autant plus difficile, que certaines scènes ont été prises sans le son et ont été redoublés par les acteurs en post(pas du tout)synchro, le décalage est énorme. Les éclairages nocturnes des acteurs sont fait à la poursuite, donnant un sur éclairages des principaux comédiens,tandis que le reste est dans la pénombre. Le ton des comédiens est lui aussi un problème car s'ils se donnent la répliques chacun joue sur un ton différent. L’impresario jouant face à Aznavour joue sans convictions. Un Truffaut conseillé par Scrosese aux réalisateurs débutants, il ne mérite pas autant d'attention car il est très moyen,même si audacieux parfois.
Cela vient de moi je n'arrive pas à apprécier les films à Truffaut. C'est un peu toujours le même scénario, des amourettes entre un homme et une femme au centre de Paris. En général les histoires tournent en rond. Là il y des hommes qui tentent de créer des problèmes au pianiste, mais pas trop, c'est mou, on voit qu'il fallait quelque chose pour pimenter la sauce. Après il y a l'apparition de Boby Lapointe qui est rigolote. Charles Aznavour joue bien mais il manque de charisme pour jouer le premier rôle d'homme. Mais bon, il faut aimer Truffaut pour apprécier le film.
L'un des premiers film de truffaut et déjà il commence à imposer son style en racontant une histoire à sa manière.
Malheureusement je n'ai jamais réussie à vraiment m'intéresser à cette histoire de gangster un peu tiré par les cheveux, aux monologues intérieur du héros incarner par Charles Aznavour qui livre une prestation sobre, mais bonne.
Bref pas très palpitant tout cela manque de consistance, un scénario pas terrible, un truffaut mineur.
Film plutôt moyen, je n'ai pas vraiment été séduit. Ce film m'a laissé de marbre. Charles Aznavour s'avère être un très bon acteur en personnage timoré (je ne lui connaissais pas ce talent-là). Il est entouré d'actrices aussi sublimes que talentueuses (Nicole Berger, Marie Dubois et surtout Michèle Mercier). Pourtant la sauce ne prend pas. Je ne saurais véritablement dire ce qui ne va pas si c'est la narration, le scénario, un enjeu et une menace pour le personnage principale peu excitants ... En tous cas, je suis passé à côté. Le film a le mérite de ne pas être trop long.
Aznavour est excellent, mais il est le seul ! Le scénario n'est pas crédible et la fin est bâclée, gâchée par cette voix off. Restent quelques effets de mise en scène intéressants (cadrages, flash back...)
Après le succès des Quatre cents coups, François Truffaut prend le contre-pied de celui-ci en signant Tirez sur le pianiste. Ainsi, après le film personnel sur l’enfance, il adapte cette fois un roman policier de David Goodis et utilise une star de la chanson et du cinéma, Charles Aznavour. Truffaut décide cette fois (il l’a reconnu en interview) de faire un film destiné avant tout à des cinéphiles plus qu’au grand public. Il s’amuse donc à jouer avec différents codes : sous-titrage de la chanson Avanie et Framboise de Bobby Lapointe préfigurant le karaoké, pensées du personnage illustrer par une voix-off (qui n’est pas la sienne), flashbacks, transition à l’iris, multiplication de ces mêmes iris (trois dans le même plan montrant trois fois le même personnage), jeux de montage (un personnage jure sur la tête de sa mère et le plan suivant montre celle-ci mourant)… Truffaut joue également à multiplier les citations (une camionnette affiche une publicité pour Les Cahiers du cinéma, on cite un film visiblement inventé s’intitulant Torpilles en Alaska avec John Wayne…) et à écrire des dialogues typiques de la Nouvelle Vague utilisant des jeux de mots et donnant parfois un sentiment d’improvisation (un comble pour un film post-synchronisé) lié à la banalité d’autres. Truffaut cherche visiblement à s’amuser et ne traite pas sérieusement l’intrigue de son film. Cela est dommage car, malgré une belle musique de Georges Delerue (en particulier l’entêtant thème principal), le résultat se suit sans ennui mais sans passion également, ce qui justifie sûrement l’échec commercial que le film rencontra.
Très bon Truffaut, une très bonne utilisation de la voix, une histoire simple et intéressante, reste que le film aurait gagné à être un peu plus noir quand même, on a l'impression par moment de chercher le genre du film. Mais ça reste un film qui ose, qui expérimente avec de très belles scènes, notamment les balades à pieds dans Paris où le spectateur est omniscient.
Bon Truffaut même si comme beaucoup je vais émettre quelques réserves. On a droit à un vrai beau film, mêlant romance et policier, porté par Haznavour, artiste mélancolique et plein de charisme. L'aspect policier sert de prétexte pour étudier la vision des femmes par les hommes, Charlie/Edouard est tiraillé entre deux femmes. Chaque personnage qu'il va rencontrer va livrer sa vision des femmes. Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Le souci du film étant que l'alternance romance/policier est trop brusque, on ne sait pas sur quel pied danser, on ne comprend pas où va le film.