Comédie américaine, réalisée par Penelope Spheeris, Wayne's World est un long-métrage plutôt moyen. L'histoire se déroule dans la banlieue de Chicago et nous fait suivre Wayne et Garth, deux amis qui animent une émission qu'ils émettent depuis le sous-sol de la maison de leurs parents. Seulement, un soir, Benjamin Kane, producteur d'une chaîne de télévision locale, tombe par hasard sur leur programme. Voyant le potentiel financier du duo, il les rencontre afin de leur proposer un contrat alors que dans le même temps Wayne rencontre Cassandra, une bassiste et chanteuse dans un groupe de hard rock, dont il tombe amoureux. Mais la jeune femme est également convoitée par Benjamin qui souhaite dénaturer l'esprit du show du binôme. Ce scénario, trouvant à l'origine ses racines lors d'un sketch télévisé sur le plateau du Saturday Night Live, s'avère hélas peu emballant à visionner pendant toute sa durée d'une heure et demie. La faute à une intrigue très faible où il ne se passe pas grand-chose hormis dans sa toute dernière partie. Résultat, on s'ennuie ferme, d'autant plus que l'humour stupide n'a rien à proposer en terme de situations et de scènes, si ce n'est quelques références parodiques à d'autres œuvres. Surtout, ce ton régressif n'est pas vraiment drôle et a tendance à user sur la durée. Il décroche à peine quelques sourires à la défaveur de ses limites. L'ensemble est porté par des personnages plus débiles les uns que les autres. Malheureusement, ces protagonistes ne sont pas attachants tant leurs personnalités n'ont rien à offrir à par d'être idiots. Ces rôles sont interprétés par une distribution comprenant Mike Myers, Dana Carvey, Rob Lowe et Tia Carrere pour les principaux. Les rôles secondaires sont encore moins développés, c'est dire leur niveau d'intérêt. À noter également quelques caméos sympathiques. Tous ces individus entretiennent des rapports débiles procurant peu d'émotions. Des échanges soutenus par des dialogues abrutissants ne volant pas très haut et pas très amusants. Sur la forme, la réalisation de la cinéaste s'avère de bonne facture. Seulement, sa mise en scène manque un peu de folie et de créativité. Briser par moment le quatrième mur ne suffit pas à la rendre attrayante. Il en va de même pour les décors qui peinent à se renouveler. Ce visuel sans plus-value est accompagné par une b.o bénéficiant d'une importante présence à l'écran. Ses titres, principalement rocks, sont plutôt agréables et raccord avec le propos. Reste une fin correcte venant mettre un terme à Wayne's World, qui, en conclusion, est un film même pas réellement divertissant.