Outre le fait que je déteste Franck Dubosc en tant qu'acteur (ses sketchs et ses présences sur plateaux sont souvent appréciables, et il est plus futé qu'il n'y parait dans ses films), Camping a toujours été pour moi une espèce de supplice malgré quelques sourires à moitié forcé et gêné. Parce que de mon avis, Camping est un palier au-dessus du bas-fond de la comédie française (Axtérix aux Jeux-Olympiques, Poltergay), un palier en-dessous de la comédie française médiocre (Bienvenue chez les Ch'tits, Neuilly sa mère!) et deux en dessous de la comédie française de très bonne qualité (Les Visiteurs, La Folie des Grandeurs). C'est pas bon, mais c'est pas catastrophique non plus. Déjà, la réalisation, comme dans toutes les comédies française, est sans aucune originalité. Les acteurs font tous ce qu'ils peuvent et ils ont l'air d'y prendre plaisir, mais sauver un naufrage est très complexe. Gérard Lanvin et Franck Dubosc tiennent le film à bout de bras. Parce qu'on se rend compte que Camping part en couille totale : des intrigues secondaires dispensables, des gags qui tombent à plat, des scènes si caricaturales qu'elles en deviennent ridicule, idem pour les personnages, dont le charisme et l'originalité sont des thèmes inconnus pour la plupart d'entre eux.
Reste deux trois répliques amusantes, mais Camping ne surprend pas, et reste, à l'image du personnage de Franck Dubosc, une comédie pour gros beaufs, un humour lourd, parfois complètement débile, et à l'occasion enfantin. On peut imaginer que ça plaira au grand nombre, mais pour quelqu'un s'intéressant un minimum au cinéma, ça restera un film dispensable et populaire avec un humour vain et une histoire cent fois déjà vue. Bref, entre les personnages qui portent toujours les mêmes vêtements pendant tout le métrage qui s'étale sur plus d'une semaine, des gags souvent ridicules, on assiste à une comédie très médiocre. Camping n'est pas non plus cataclysmique, mais on en est vraiment pas très loin.