Du Rock’n’Roll, du sexe, des ongles longs, des biceps, de la bière, de l’amour et des bagnoles. Voilà quelques mots qui pourraient désigner l’essence même de ce road-movie aux personnages ayant le nom de leur amant tatoué sur leur bras droit. Une palme d’or méritée ? Lynch au sommet de son art ? Je m’abstiendrai pour la première question, étant donné que je n’ai pas vu tous les films en compétition à Cannes 90’. Pour la seconde, par contre, je peux d’ores et déjà dire que non, des films comme Eraserhead ou Mulholland Drive étant bien au-dessus de Sailor & Lula.
Déjà, j’ai du mal avec la gueule de Laura Dern (Cette nana, c'est Jurassic Park, point !). Certes, on s’en fout carrément, mais dans le rôle d’une très jolie jeune fille, peut-être aurait-il fallu se séparer de vos attaches, m’sieur Lynch ! Cage, lui, est impeccable, et on retient aussi l’apparition de ce taré de Dafoe, et du rouge à lèvre sur la gueule de Diane Ladd. Le film, plus concrètement, possède un excellent premier acte, puis stagne un peu avant de reprendre du poil de la bête dès la rencontre avec Dafoe. Dommage, finalement, car je m’attendais à quelque chose d’explosif de bout en bout, sans avoir de geignarde pour nana ou deux gros musclé touche pas à ma nana pour mec. Certains aiment que des films soient baignés de clichés, d’autres moins. Néanmoins, il est intéressant de voir le travail du réal’ sur l’approche esthétique qu’il donne à son film. Tout est soigné, vraiment joli, et le directeur artistique peut également être fier de son taffe. Personnellement, ce n’est pas tellement cette période là du cinéma Lynchéen qui je placerais au panthéon du cinéma.