Six mois seulement après le pitoyable Nos voisins les hommes, voici le second long-métrage d'animation de l'année 2006 pour les studios DreamWorks, renouant avec les studios Aardman après le succès de leur collaboration sur Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou. Nous retrouvons donc le chara-design propre au célèbre studio anglais, son humour fin et son univers décalé. Pourtant cette fois-ci, pour des raisons apparemment budgétaires, le film n'est plus en pâte en modeler animée en stop-motion mais en images de synthèse, chose qui enlève en certain charme sans toutefois être désagréable. Nous suivons donc les péripéties d'un rat des villes distingué mais solitaire dans la jungle sous-terraine que sont les égouts anglais où pullule une véritable populace de rats déjantés pas si différents de leurs alter-égos humains du dessus. Sa rencontre avec Rita, une aventurière débrouillarde, et un dangereux crapaud mégalomane va changer la morne existence de notre mini-héros aux dents longues. Si le scénario de Souris City n'est en soi pas très original, il a le mérite d'être palpitant de bout en bout et surtout bourré d'humour et de références. Cet humour anglais à la Wallace & Gromit mélangé à celui, irrévérencieux, du DreamWorks des premiers jours donne un cocktail détonant où l'on rit sans arrêt devant des personnages bien étoffés et des seconds rôles hilarants comme les limaces mélomanes, les grenouilles françaises incompétentes ou encore la grand-mère de Rita, fan hystérique de Tom Jones prenant Roddy pour ledit chanteur. De l'humour, de l'action soutenue, des jeux de mots subtils et une multitude de séquences jouissives à souhait font donc de Souris City un des meilleurs films d'animation de l'année et une sorte de revival bienvenu pour DreamWorks.