Roddy St-James est une souris heureuse. Choyée dans sa cage grand luxe, elle dispose de la maison de ses maîtres, sitôt ceux-ci en vacances, et peut séclater avec ses copines les poupées. Le bonheur total, donc, jusquà une série dévénements qui vont le conduire dans la mét-rat-pole de Souris City, au cur des égoûts de Kensington. Cest là quil va découvrir, au terme de folles aventures, que la richesse, cest bien, la famille et les amis, cest mieux.
Un peu simple et prévisible le scénario du dernier film des studios Aardman. Un an après "Wallace et Gromit", la firme réitère son association avec Dreamworks, mais surtout, révolution !, troque la pâte à modeler contre les pixels. Un changement non définitif, et dû à des raisons techniques (gigantisme des décors, grande présence de leau), qui compense par la fluidité ce que le long métrage perd, hélas, en originalité. Sans, pour autant, se départir de son esthétique habituelle, en ce qui concerne laspect des personnages, les créateurs de "Chicken Run" se permettent ainsi un rythme élevé (avec des poursuites à grande vitesse), ou une profusion de gags. Parfois trop, doù un peu de déchet, et une surenchère qui atténue la drôlerie de certains passages. Reste que lhumour maison, à coups de trouvailles hilarantes ou de clins-dil, fait souvent mouche et, allié à la qualité technique, place finalement Souris City au-dessus de la moyenne. Les plus jeunes adoreront, les plus grands apprécieront, en attendant avec impatience le retour de Wallace et Gromit.