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No Quarter
6 abonnés
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4,0
Publiée le 9 décembre 2024
Excellente mise en scène d'Audiard. Excellentes interprétations de Romain Duris et de Nils Arestrup sans oublier le toujours impressionnant Gilles Cohen. Beaucoup de tension dans cette opposition entre la réalité glauque et violente de l'environnement du personnage principal et la légèreté recherchée dans l'espoir de changer de vie à travers une hypothétique audition. Un beau film avec une fin qui déménage et qui tient la route contrairement à 80% des films français.
Avec le César du meilleur film en 2006, Jacques Audiard hérite de la récompense suprême alors qu’il s’agit certainement de l’une de ses œuvres les plus discutables. En reprenant « Mélodie pour un tueur » de James Toback, sorti presque trente ans auparavant, le réalisateur français n’invente rien. Il s’empare simplement de l’histoire glauque d’un jeune homme (Romain Duris) partagé entre les affaires mafieuses de son père (Niels Arestrup obtenant le César du meilleur acteur dans un second rôle) et sa passion pour le piano. Il ajoute néanmoins une mise en scène électrique, le plus souvent caméra à l'épaule, pour rendre le propos encore plus subversif. Toutefois, les personnages sont tellement torturés de l’intérieur qu’il est impossible de s’y attacher. Bref, un drame très malaisant.
Film plutôt lent, au sein duquel se mêlent plusieurs histoires dont l'intérêt n'est pas forcément au rendez-vous. Les scènes de piano sont assez répétitives, si le film portait sur le piano (tel Whiplash) ç'aurait dû être monté différemment. J'en avais entendu beaucoup de bien et j'ai été plutôt déçue malgré le bon jeu d'acteur de Duris.
"De battre mon cœur s'est arrêté" est une réinterprétation brillante du film "Fingers" de James Toback. Audiard parvient à injecter une nouvelle vie dans cette histoire avec une sensibilité et une intensité uniques. Romain Duris livre une performance électrisante, parfaitement capturée par la caméra sensible d'Audiard. Le film, cependant, peut parfois être trop mélodramatique, perdant en subtilité ce qu'il gagne en intensité. C'est une œuvre audacieuse et viscérale, mais qui peut parfois frôler l'excès.
Le sujet de Jacques Audiard est exclusivement un portrait, celui de Thomas Seyr, jeune homme impulsif dont le caractère contient en sois une forme de suspens.Car Tom pourrait mal tourner, sauf à faire le choix romantique de devenir un pianiste concertiste de talent suivant les dispositions qui sont les siennes. Pour l'heure, il est un marchand de biens associé à deux types douteux. Le trio se fourvoie dans un affairisme sans morale, use au besoin de méthodes infectes et brutales pour déloger des familles d'immigrés. Audiard décrit tout au long du film la dualité, l'ambivalence du personnage de Romain Duris chez lequel cohabitent la violence de l'écorché-vif et la sensibilité de l'artiste. L'origine de ce caractère double est filiale, comme l'indique Audiard. Le père (Niels Arestrup) est lui-même un magouilleur de l'immobilier; la mère défunte fut jadis une musicienne brillante. Romain Duris est de toutes les scènes, confirmant la prépondérance du personnage sur l'intrigue, et sa composition de jeune homme tourmenté et ombrageux, luttant contre son impétuosité, est remarquable. Caméra sur l'épaule, Audiard réalise un film nerveux et intense dont l'âpreté est produite essentiellement par les comportements de Thomas et son rapport aux autres. Après "Un héros très discret", voilà de la part d'Audiard une autre création de personnage inspirée.
Ce remake de « mélodie pour un tueur » est une nouvelle réussite pour Jacques Audiard. Ce qui est frappant dans son cinéma c est la manière dont il arrive avec ses acteurs à rendre authentique ses personnages, on y croit et même si parfois l intrigue ou les rebondissements peuvent paraître improbables. Il arrive à faire ressortir leur humanité et leur complexité dans leur entièreté. C est aussi un cinéma sobre, duquel découle une justesse plaisante.
Le film tient uniquement sur les épaules de Romain Duris et il faut le dire, je crois (en fait j’en suis sûr), je ne l’ai jamais vu aussi bon que dans « De battre mon cœur s'est arrêté ». Bon et l’histoire dans tout ça ! Un mec aux méthodes douteuses est le roi de l’immobilier. Il suit les traces de son père, personnage tout aussi immonde. Un jour, Tom (Romain Duris) fait une rencontre qui le pousse à rejouer du piano, comme sa défunte mère. Bon bah c’est à peu près tout. J’ai suivi l’évolution de Tom sans ennui mais sans être captivé, loin de là. J’ai trouvé le film assez quelconque et hormis la grosse prestation de Romain Duris, tout le reste m’a laissé de marbre. J’ai trouvé cela assez moyen et n’en garderai pas un souvenir impérissable contrairement à la presse qui a visiblement été comblé par ce film d’Audiard.
Un chef d’œuvre absolu. Romain Duris porte le film d'un bout à l'autre, fragile et brutal, voyou et artiste, violent et blessé. Mais le reste de la distribution est somptueux, de l'immense Niels Arestrup, grandiose dans le rôle du père, à la très belle Linh-Dan Pham, en passant par J. Zaccaï, G. Cohen, A. Atika et E. Devos. Tout le monde est parfait, probablement grâce à Jacques Audiard et sa direction d'acteur hors du commun. C'est l'histoire d'une rédemption par l'Art dans un milieu glauque et sordide, celui des marchands de biens et de la spéculation immobilière. Ce film, couvert de Césars (à l'invraisemblable exception de Romain Duris!!!) est une pure merveille qui n'a pas une minute de trop, filmé au cordeau, au dialogue efficace, aux décors urbains banals et stupéfiants.
Audiard confirme son talent avec brio grâce à "De battre mon coeur s'est arrêté". Tom (Romain Duris) est un agent immobilier aux manières assez peu orthodoxes, il met des rats dans des appartements, ils tabassent des squatteurs et des locataires qui ne payent pas. Bref, rien de très glorieux. Son père (Niels Arestrup) fait exactement le même boulot et a les mêmes méthodes. Le décor est posé. On. suivra Tom tout le long du film, un jeune homme colérique, excité, malhonnête et totalement instable qui essayera de retrouver un sens à sa vie grâce au piano. Audiard tisse un scénario assez profond sur la psychologie de chacun des personnages, il décrit les relations humaines de la plus belle des manières, c'est un maître dans le genre. Chef d'oeuvre.
Un double sujet intéressant, humain, et dramatique, cependant, un peu trop sur les nerfs à vif, tout le long. C'est très tendu, nerveux, les acteurs transpirent la colère ...
Si on n'a rien lu avant, si on n'a pas vu la bande annonce, il est impossible de comprendre ce qui se passe au début, d'autant que la caméra tremblote et que le montage est hystérique. Mauvais commencement donc avant que le film s'installe et qu'on y voit un peu plus clair. Mais en fait il ne se passe pas grand-chose, Rédemption par la musique ? Si c'est ça le sujet, il est traité bien légèrement. Sinon Duris est excellent, mais on a connu Arestrup en meilleure forme et Gilles Cohen ressemble de plus en plus à Raymond Pellegrin. Quant à ces dames on ne les voit pas assez pourtant Aure Atika, Emmanuelle Devos, Mélanie Laurent… le potentiel était bein la ! Césars du meilleur film et du meilleur réalisateur en 2006 non mais allo, quoi !
Un agent immobilier magouilleur veut reprendre le piano entre deux affaires véreuses. Voila, voila. Romain Duris, omniprésent, est une valeur sûre qui permet de suivre l'histoire, même s'il est difficile de voir où elle veut nous emmener. Loin d'être transcendante, l'intrigue est un mélange entre une violence mafieuse parfois peu crédible dans le contexte de Paris, une relation père-fils survolée et l'envie de pianoter mais le tout manque de profondeur ou d'objectif. Aussi le titre poétique "de battre mon cœur s'est arrêté" ne reflète en rien le fond de ce film surcoté (tous ces César? Y compris pour des seconds rôles qui apparaissent cinq minutes...) qui est acceptable seulement grâce à la présence de son acteur principal.