Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Cécile HARISTOY
21 abonnés
126 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 mai 2013
Un sujet singulier, qui à priori ne m'emballait pas : l'histoire d'un homme tiraillé entre son job de magouilles dans l'immobilier et la voie rédemptrice de pianiste concertiste. Tom, c'est Romain Duris, le personnage central. En réinterprétant le titre d'un film français sorti 5 ans plus tôt, on pourrait dire qu'il a réglé son pas sur le pas de son père. Comme lui, il n'hésite pas à dépasser la ligne rouge pour remporter des affaires juteuses. Ca se passe souvent la nuit, sans gants et sans témoin. Atmosphère glauque, enfumée. L'obscurité, l'alcool. Et puis un jour, la remise en question à la faveur d'une rencontre qui fait tout resurgir : le passé, l'image de la mère défunte et l'aspiration profonde d'une autre voie, plus exigeante, moins tracée... "De battre mon coeur s'est arrêté" est en fait le remake d'un film américain de 1978, "Mélodie pour un tueur". Pour son adaptation, Jacques Audiard s'est adjoint les services de l'excellent Tonino Benacquista. Résultat : 8 Césars, dont celui de meilleur réalisateur. Romain Duris passe à côté de la compression malgré sa remarquable interprétation, sensuelle, urgente. Autour de lui, on retrouve Emmanuelle Devos et Niels Arestrup, qu'Audiard a déjà fait ou refera tourner, chacun récompensé d'un César sous sa direction ("Sur mes lèvres" pour elle, "Un prophète" pour lui). Egalement à l'affiche, Mélanie Laurent, parfaite dans son petit rôle. Mise en scène sobre et efficace, image sublime. Ca n'est certes pas du cinéma de divertissement mais c'est à coup sûr du grand cinéma français.
Romain Duris est excellent. Ça c'est pour les qualités du film. Sinon c'est plutôt pathétique. De Battre mon Cœur s'est Arrêté est une insulte ouverte au spectateur. On a plein de débuts d'histoires, mais jamais de fin. On reste devant le film en se demandant quand l'intrigue va arriver, quand le film va t'il vraiment démarrer, et la arrive le générique de fin. J'entend parler d'un scénario excellent, encore faudrait-il en avoir écrit un pour le film. D'ailleurs, est ce un film ? La fonction d'un film n'est-elle pas de raconter une histoire. Ici on a plus un documentaire qui montre la vie de... Quelqu'un d'absolument normal. Ne nous laissons surtout pas aller a faire sortir l'histoire de l'ordinaire, c'est un film d'auteur voyons ! Bien sur il y a certainement un fabuleux regard sur la société où je ne sais quoi que quatre jurys ayant fait douze ans d'étude de langage cinématographique et shooté à l'opium peuvent percevoir en regardant le film 14 fois, mais pour un spectateur moyen qui veut juste voir un film c'est très mauvais. La moitié de ce qui n'auront pas compris le film l'appellerons "chef d'œuvre" et ceux qui l'ont vraiment compris, c'est à dire le réalisateur et peut-être un acteur ou deux, en resterons persuadés. Le film sera récompensé dans tous les festivals, c'est très bien, mais dans les salles, ça ne vaut rien.
Assez partagé... A la fois lourd et poétique, attachant et rebutant, prenant et emmerdant, le film de Audiard reste cependant bien ecrit, bien realisé et surtout bien interprété par Duris au top de sa forme ici. La musique, elle, reste magnifique a tout instant.
Si vous aimez les films ou il ne se passe rien, ce film sera pour vous un chef d’œuvre. J'ai rarement vu un film ou il se passe si peu de chose. Un navet sans nom ou de la masturbation intellectuelle au choix...
Fade sans grand intérêt, une prestation totalement surestimé de Duris. Un scénario d'une très grande faiblesse. Bref rien a gardé dans ce films ou peut-être est ce moi qui suit passé a travers de ce film.
Audiard a offert un scénario proche de la perfection à Romain Duris, qui a sut en profiter : il n'a jamais été aussi bon. C'est un film tout simplement magnifique, poétique (malgré une violence certaine en toile de fond) et très émouvant. L'histoire d'un jeune homme nerveux et un peu merdeux qui pense avoir trouvé sa voie dans la musique. Cette obstination qu'a le personnage de Duris à devenir concertiste, à vouloir changer de vie à tout prix, convaincu d'avoir enfin trouvé ce qui l'apaise, est poignante et très troublante.
Dialogues, photographie, lumières, musique, jeu des acteurs : un chef-d'oeuvre sur toute la ligne.
Romain Duris est bluffant, scotchant, incroyable, il y croit et il en devient le personnage. On se laisse totalement happer dans ce monde de la nuit, ce monde un peu mafieux, et on a peur pour lui, on tremble pour ce Tom qui, au fond, ne souhaite que de vivre de sa passion, de sa musique. On sent notre cœur s’accélérer, et on comprend l'intérêt de ce titre. L'histoire est palpitante, les acteurs sont tous très bons (particulièrement Romain, bien sur, et j'ai trouvé Mélanie Laurent assez bluffante dans l'apparition qu'elle y fait). Le seul petit bémol, peut-être, serait le peu de place accordé aux femmes. Elles n'ont qu'un intérêt limité, et la romance du personnage principale avec sa professeure de piano aurait gagné à une quelconque évolution supplémentaire. Mais dans l'ensemble, Audiard montre encore une fois qu'il est un grand cinéaste, et cette succession de plans caméra à l'épaule rapprochés sont maîtrisé à la perfection. Un film absolument parfait.
Ce que j'aime avant tout dans le cinéma d'Audiard, c'est la violence des personnages principaux. Matthias Schoenaerts dans De rouille et d'os, Tahar Rahim dans Un prophète. Qui plus ai, Romain Duris est un acteur que j'adore, on peu même parler de fétiche. Si il excelle avec Klapisch, il n'en demeure pas moins que dans L'homme qui voulait vivre sa vie, il était déjà excellent. Alors certes ce film à cinq ans de moins, mais jamais Duris a tenu un rôle de cette poigne. Ce film est vertigineux, palpitant, par moment fou et malheureusement pas assez a mon goût. On aime ou on aime pas, on ne ressort pas indifférent. Moi, j'en redemande!
Le quatrième long-métrage de Jacques Audiard est synonyme de triomphe auprès du public et surtout des professionnels, avec 8 Césars engrangés en 2006, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Une razzia méritée, si l'on excepte celui de Linh Dan Pham, dont le rôle est trop peu étoffé pour prétendre à la récompense. "De battre mon coeur s'est arrêté" (2005) est un récit initiatique, l'histoire d'une rédemption par la musique pour le jeune héros trentenaire, petit escroc évoluant comme son père dans un univers professionnel trouble. On suit en caméra subjective ce mec un peu paumé, brillamment incarné par Romain Duris, à la croisée des chemins, partagé entre les magouilles paternelles et l'idéal artistique d'une mère décédée. Il tente alors de passer une audition, et se sent évoluer de façon irréversible en attendant le résultat : en laissant entrer le piano dans sa vie, il s'ouvre à tout un pan de son humanité, refoulée jusque là... Il tombe notamment amoureux, et cette relation naissante avec Aure Atika est superbement filmée, sentimentale et charnelle. Un très beau film de plus dans l'oeuvre d'Audiard, qui parvient décidément à réconcilier cinéma grand public et démarche plus intimiste, bien aidé par une distribution haut de gamme : Duris, Aerstrup, Zaccaï, Atika, Devos etc... Un long-métrage à la croisée des genres (thriller, drame psychologique, romance), qui risque en revanche de rebuter les amateurs d'action et de rythme trépidant.
Jacques Audiard nous montre qui est le patron du Cinéma français grâce à un drame poignant. Romain Duris nous livre une très bonne prestation de cet homme complexe, que dire de la prestation de Arestrup, Aure Atika, Zaccaï, Linh-Dan Pham ou encore Mélanie Laurent ? Ce film démontre que Audiard est l'un des meilleurs directeur d'acteur du monde. Le scénario est bon mais aurais pus être meilleur, les dialogues de mêmes. N'oublions pas la musique qui est au coeur de "De battre ..." qui est parfaite jusqu'au générique.
Certain reproche à Romain Duris cet air de con mais ici il correspond parfaitement au personnage. Il est antipathique et pourtant on le suit le long du film. Audiard signe une oeuvre qu'on peut aisément traiter comme film d'auteur. Reproduisant une réalité brute et sincère difficile de ne pas être touché.
J'ai aimé la caméra portée qui donne un vrai sens réaliste au film. J'ai encore envie d'applaudir le talent de Romain Duris qui grâce à son naturel nous donne l'impression d'être dans la vie, la vraie. Un bon casting mais une histoire qui ne m'émeut pas du tout. J'ai le sentiment que la passion du personnage pour le piano aurait dû être plus intense, plus profonde. C'est un film que je suis contente d'avoir vu mais que je ne reverrai surement pas.
De battre mon cœur s’est arrêté propose un pendant contemporain à la violence sèche des séries B des années 1960-70. À la simplicité brutale empreinte de maniérisme que cultivaient ces dernières, Audiard substitue une esthétique dans l’air du temps, efficace, séduisante.
Jacques Audiard et sa capacité à poétiser les destins tragiques, à filmer la violence en toute neutralité, à rendre époustouflants les premiers rôles de ses films. Comme Emmanuelle Devos dans 'Sur mes Lèvres', Matthias Schoenaerts dans 'De rouille et d'os' ou Tahar Rahim dans 'Un prophète', c'est ici Romain Duris qui crève l'écran, interprétant un jeune homme ambitieux qui trempe dans des magouilles immobilières alors qu'il essaye par tous les moyens de vivre de sa vraie passion : la musique. Comme pour inviter le spectateur dans chaque scène, Audiard filme caméra à l'épaule, en épousant les gestes de ses acteurs, prêtant au conte le réalisme et l'authenticité d'un documentaire. La bande son y est omniprésente et a un rôle des plus importants. Un peu moins abouti que 'Un prophète', 'De battre mon coeur s'est arrêté' reste la preuve indéniable du talent exceptionnel du réalisateur français.