Watchmen : Quand les super-héros se prennent pour des philosophes
Dès le début, t’as envie de dire à Rorschach d’arrêter de trop regarder le monde comme s’il était un vieux chausson troué. Lui, il a rien à faire des bons sentiments ou des grandes causes à la Superman. Non, lui c’est plutôt la philosophie de la poêle à frire : tout est noir et crade, mais ça brûle. On pourrait presque l’appeler « Batman en PLS », tant sa vision du monde est aussi joyeuse qu’un enterrement sous la pluie.
Alors là, c’est pas les Avengers qui vont sauver le monde avec des punchlines à la Tony Stark. Ici, tout le monde a un truc qui cloche. Le Hibou, par exemple, il a l’air d’un mec coincé qui passe ses soirées à se demander pourquoi Tinder marche pas pour lui. Et le Comédien, bah, lui c’est encore pire, il ferait passer Deadpool pour un enfant de chœur. Si t’aimes les héros bien barrés, t’es servi.
Le Docteur Manhattan, c’est le gars qui a tous les pouvoirs du monde, mais qui te dit : "Non mais en fait, j’ai pas envie." Sérieusement, il pourrait clouer n’importe quel méchant en une microseconde, mais il préfère philosopher en regardant la planète bleue, à poil, avec un bleu de travail qu’il oublie de mettre. C’est comme si Goku avait décidé de passer ses journées à faire du tricot plutôt que des Kamehameha.
Ozymandias, c’est le mec qui te balance qu’il a tout prévu depuis le début. Genre, limite il savait ce que t’allais bouffer ce midi. Le gars pense qu’il est plus intelligent que tout le monde et t’as envie de le détester pour ça. Mais bon, faut avouer que son plan, il est tellement tordu qu’il fait passer Voldemort pour un scout inoffensif.
Bon, on va pas se mentir, Watchmen c’est beau, c’est léché, c’est stylé. Snyder te balance des ralentis comme s’il distribuait des bonbons à Halloween. Et la scène d’ouverture sur The Times They Are A-Changin' de Bob Dylan ? Bah, c’est une claque, mec. T’as juste envie de dire merci, Zack. Même si parfois on se dit que t’as un peu trop abusé du ralenti, mais bon, on t’aime quand même.
Si tu veux du Marvel où ça explose dans tous les sens sans trop réfléchir, passe ton chemin. Ici, c’est sombre, c’est intelligent, c’est tordu, et tu finis le film en te demandant si vraiment, le monde mérite d’être sauvé. Un chef-d’œuvre ? Sans doute. Une dépression en pellicule ? Peut-être aussi. Mais une chose est sûre, Watchmen est un film que tu vas pas oublier de sitôt.
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