On pourrait dire, on prend les mêmes et on recommence, mais pas vraiment en fait !
Certes, on est sur la poursuite de cette vengeance, mais maintenant que les bases sont posées, on passe à autre chose, tout en gardant le fil conducteur de la vengeance.
Et d'entrée de jeu, Tarantino quitte l'univers nippon, pour nous emmener vers un autre style, le western, avec cet "hommage" appuyer à John Ford, et son film La Prisonnière du désert, cette séquence, dans l'encadrement de la porte de l'église, qui donne une vision sur l'ouest Américain. Alors, il n'abandonne pas complétement le sabre de Samouraï, mais le traitement est tout autre, et il a le chic pour aller "déterrer" des vedettes passées et les remettre sur le devant de la scène avec brio, ici c'est à David Carradine que revient cet honneur, et il lui offre une fin digne des plus grands, le chant du cygne d'un acteur oublié. Tarantino deviendra coutumier du fait dans chacun de ses films, amoureux du cinéma, il se permet tout, toute digression, toute transgression, toute perversion, mais toujours avec un certain respect, ce qui difficile à expliquer, si je devais faire une comparaison pour mieux me faire comprendre, un film de William Friedkin comme Killer Joe, c'est violent aussi, mais il n'y a pas de côté décalé, on est dans le voyeurisme, dans la perversion maladive, et ce n'est pas ce que nous propose Tarantino.
Alors ce deuxième volet n'est peut-être pas à la hauteur du premier, car, le style narratif est peut-être plus lent, car peut-être qu'il y a moins de surprises en terme de séquences, de plans, c'est peut-être plus premier degrés, mais cela reste une suite que l'on regarde avec curiosité et sans déplaisir.