Plus spirituel, plus posé, en effet beaucoup de personnes attendaient de ce film, qu'il soit grandiose, à la hauteur de l'autre, voir pourquoi pas surpasser le maître, son frère ainé. Eh bien, fort est de constater que ce n'est pas la même ambiance, enfin pas tout à fait. On en retire pas la même substance, ni le même parfum.
Le film est beaucoup plus philosophique, si on peut parler de ce film ainsi, bien plus porté sur la psychologie des personnages.
Mais pourquoi Bill a fait-ci, et pourquoi elle, elle l'a lâché, mais qu'est-ce que ça peut foutre qu'elle soit tout le temps en colère contre lui puisque qu'au final elle veut le buter ?
Eh bien le film vaut la peine d'être vécu, oui, oui, tout à fait. Alors c'est vrai que ce n'est pas le souffle du premier et la magie destructrice de son ainé. Mais tout de même, on peut reconnaître que Tarantino sait remettre les pendules à l'heure. Et ne comptez pas sur lui pour nous faire du True Romance, non. D'ailleurs True Romance, une histoire d'amour ? Oui, enfin ce n'est pas la comédie romantique en elle-même non plus, il ne faut pas pousser mémé dans les orties. On est loin de "Pretty Woman" ou de "N'oublie jamais" ni de "4 mariages et un enterrement". C'est Quentin quand même le scénariste et pas quelqu'un d'autre. Excellent film, la note de 5 étoiles est amplement mérité pour ce grand Monsieur qu'est Tarantino et pour ce film où mes répliques préférées sont celles de Elle Driver
"Dans la brousse, [...] le Black Mamba tue [...] Pour répondre à ta question, ce que je ressens là maintenant, c'est du regret, je regrette qu'un tocard comme toi ai tué la plus grande tueuse de tous les temps, [...] elle méritait mieux"
. Le jeu de l'actrice est excellent. Uma Thurman excelle en mariée vengeresse, j'aime l'échange à
Okinawa, la mer, le ciel, les calligraphies... du premier mais j'aime aussi les explications du second. Les deux films sont complémentaires et forme une belle œuvre de cinématographie. La langue tranchante Japonaise, armée jusqu'au dents, tel le Takana, et tels les personnages et leurs orgueils, parce qu'au fond c'est un principe, on ne tue pas celle qui est endormie mais en même temps une fois réveillée faut bien s'en débarrasser. Tous ces morts pour parvenir à ses fins, ça fait quand même pas super. Enfin dans celui-ci on peut reconnaître que c'est quand même nettement moins sanguinolent que le premier et beaucoup plus porté sur la discussion, les dialogues, ainsi que les belles images. Le désert, le soleil, le sang, les pieds, toujours les pieds. Un cercueil et le noir, s'en sortir, penser à son maître, penser à Pai Mai.
A éviter pour les personnes souffrant de sommeil devant un film. Par contre complétement à conseiller pour les inconditionnels du style de Quentin où ceux voulant s'y confronter. A regarder par toute humeur.