Parmi mes films préférés. Toute l'histoire de l'humanité tient dans cet ermitage. Une inventivité folle. Des plans géniaux. Et quelle bande originale !
Au cœur d'un lac, une cabane en bois abrite un moine bouddhiste et son jeune disciple. "Printemps, été, automne, hiver... et printemps" de Kim Ki-duk se révèle être une ode à la sagesse, un souffle de beauté intemporelle. À travers le cycle des saisons, le film nous convie à méditer, à contempler et à honorer la fragilité de la vie. Une œuvre qui nous invite à redécouvrir notre lien sacré avec la nature et ses éternels renouveaux.
Un conte spirituel au bord de l'eau, rythmé par une porte qui ouvre chaque saison de la vie. On ne saura jamais : le destin est-il une affaire individuelle ou se répétera t-il après le printemps ?
Ça commence par l’apprentissage d’un jeune disciple bouddhiste abandonné par sa mère dans un temple isolé au milieu d’un lac, site magnifique avec portail improbable, puis vient s’insérer de manière inattendue une intrigue policière, l’ensemble étant rythmé par les saisons indiquées par le titre. C’est lent, mystique, esthétique, apparemment zen, avec une jolie musique… et surprenant ! A voir.
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1,0
Publiée le 18 mars 2021
Comme le titre l'indique le film traite du cercle de la vie. Si l'on ne peut nier que Printemps, été, automne, hiver... et printemps est bien filmé mais c'est aussi l'un des films les plus ennuyeux que j'aie jamais vus. Il ne se passe rien de significatif à part un jeune homme avec une éducation conservatrice qui convoite une fille maintenant qu'il est mature. Ça semble dur mais c'est ce dont il s'agit. Bien sûr tout n'est pas à prendre à la lettre et il faut lire entre les lignes. Il y a quelques leçons sous-jacentes mais bon sang c'était un voyage fastidieux pour découvrir la signification réelle de cette histoire. C'était follement ennuyeux. Et pour aggraver les choses le film est aussi sérieusement a court de dialogues. Cela aurait pu fonctionner comme un court métrage. Certaines scènes sont inutilement longues juste pour gagner du temps. Cela ne vaut pas la peine de rester assis pendant près de deux heures avec si peu d'action juste pour trouver le message caché. Un message que je comprends parfaitement remarquez mais le raconter si lentement n'en vaut vraiment pas la peine...
Ce film est vraiment à part. Il ne ressemble à aucun autre et apaise le spectateur qui en ressort totalement libéré de son stress d'homme moderne. Ce film est, en même temps, une fable philosophico-poétique, un modèle d'éducation et de sérénité et un instant de détente et de relaxation. On se sent tellement bien en sortant de ce film. L'utilisation d'une métaphore sur les saisons représentant le cycle de vie d'un individu spoiler: (de son apprentissage de la vie par un sage dans un temple jusqu'au moment où il prend la place du sage et initie lui-même un enfant à la vie) est incroyablement novatrice dans un monde cinématographique où les plagiats et remakes sont légions et où les idées originales sont si rares. De plus, il y a quelques moments où l'on sourit ou rit franchement pendant ce film spoiler: (la pierre accrochée au dos de l'enfant, la barque des 2 tourtereaux tirée et coulée, la canette touchée avec une simple pierre, etc.) : un humour provoqué par des situations pleines de tendresse et de fraîcheur ... tout le contraire d'un rire nerveux incontrôlé et d'un humour ras-les-pâquerettes à la "Starsky et Hutch" sorti à la même période. Pour rester dans les comparaisons, la sagesse du mentor et sa philosophie de la vie m'ont fait penser à "Kung Fu", la série de mon enfance, avec David Carradine. En effet, face à une même situation difficile - un meurtre -, l'approche de "Printemps, Eté, Automne, Hiver ... et Printemps" n'est pas du tout la même que celle de "Monster" par exemple. Le film coréen a opté pour une manière particulièrement belle de dépeindre la nature humaine : sa noirceur contrastant avec la beauté du paysage qui l'entoure. Étonnant pourtant que ce nouveau film de Kim Ki-Duk m'ait autant plu alors que j'avais vraiment détesté le précédent film de ce réalisateur - "L'île" - et ses terribles "mutilations internes à l'hameçon". Ce qui est encore plus paradoxal, c'est qu'on retrouve, dans ces deux films, un lieu de l'action quasi-identique (un bungalow au milieu d'un lac) et une action hors du temps. Ce film pourrait se passer il y a 70 ans ou dans 70 ans (le seul élément moderne du film correspond aux armes à feu des policiers). En fait, cet excellent film du Cinéma Coréen nous montre toute la diversité d'un cinéma méconnu en France ; après "JSA, Joint Security Area", un thriller militaro-politique qui a dû inspirer "Basic" de John McTiernan et qui avait été le meilleur des 73 films que j'ai vus au Cinéma en 2001, après "Failan" ou "Oasis", deux superbes histoires d'Amour pourtant très différentes l'une de l'autre, après "2009, Lost Memories", un blockbuster d'anticipation, après "Le Chant de la Fidèle ChunHyang" et "Ivre de Femmes et de Peinture", deux films historiques, ce merveilleux "Printemps, Eté, Automne, Hiver ... et Printemps" est une nouvelle splendide facette du Cinéma du Pays du Matin Calme.
Un chef d'oeuvre de Kim ki duk. Une oeuvre poétique d'une pureté incroyable . La beauté et la sagesse remplisse ce film incroyable .Une oeuvre contemplative paisible souple et forte comme un roseau. Du très grand cinema!!!
Cinq courts métrages qui se suivent, un par saison, sur cinq époques, et sur cinq âges différents, d’un moine bouddhiste, isolé dans une maison flottante sur un lac au milieu des montagnes forestières, temple qu’il partage avec son maitre puis avec son disciple. Un péché, un thème de vie, et une leçon de sagesse pour chaque épisode nous est servi tout en actes, en poésie, en sentiments, en violences ou en délicatesses, tout en tissant la continuité cyclique de la spirale de la vie, à la fois transcendante et inscrite dans l’éternel recommencement. La poésie de ce film Coréen prend d’emblée le pas sur la narration, où tout se déduit en un minimum de dialogues, se traduit dans l’intimité des évocations, des comportements, des codes et des symboles très asiatiques. Les critiques généralement béates d’admiration me paraissent excessives là où l’excès de sagesse orientale, surtout que l’on souhaite voir, voile tout de même une certaine naïveté lyrique. La splendeur des décors et des images au milieu de cette touchante et instructive œuvre de sensibilité en font néanmoins un spectacle sympa.
On peut être surpris par le ton très contemplatif de ce film, et par le message très pessimiste qu'il porte sur la nature humaine. Les portes qui donnent sur le temple s'ouvrent pour annoncer une nouvelle étape dans le récit, ainsi qu'un pas en avant dans l'existence humaine : éveil de cette cruauté presque innocente chez l'enfant ; découverte de l'amour et de la sexualité chez l'adolescent ; les peines infligées par la passion à l'âge adulte ; la pénitence à l'âge mûr... Ici, Kim Ki-duk dresse un portrait très sombre de l'homme, qu'il dépeint comme un être de violence qui s'égare dans le monde des hommes, et son caractère très universel, cyclique (l'enfant qui sera recueilli à son tour par le nouveau maître passera par le même parcours initiatique que ses prédécesseurs). Certaines scènes sont parfois très dures (l'enfant qui découvre les conséquences de ses actes, la scène avec les policiers) et réussissent à vous faire monter les larmes aux yeux en quelques instants. La caméra épouse à merveille les différentes atmosphères du film, alternant entre des panoramas et des plans fixes très calmes, avant de passer à des champs-contrechamps très nerveux dans les moments de tension... on arrive à percevoir la sérénité, puis le trouble, que le réalisateur donne à son film, à travers un éclairage et des plans de qualité - bref, une véritable pépite si vous souhaitez autre chose que des thrillers sud-coréens !
Étrange allégorie saisonnière de la vie tout entière que ce récit de la vie contemplative d'un moine et de son son disciple, habitant un temple bouddhiste flottant au milieu d'un lac. Une barque les relie à la terre ferme, elle n'est que rarement utilisée et nulle agitation ne vient perturber cette vie cyclique. Évidemment, l'enfance, l'adolescence, l'âge mûr et la vieillesse sont mis en parallèle avec les saisons mais aussi avec des symboliques bouddhistes moins évidentes comme le chat en automne, qui apporte sagesse et courage aux adultes capables d'apprendre de lui. Des animaux en effet perturbent cette apparente sérénité mais aussi une intervention policière ou encore la venue d'une femme...la vie n'est pas un paisible lac tranquille, en dépit des apparences. Orgueil, envie, tentations, ici comme ailleurs. Le rythme est lent, l'ambiance poétique et profonde mais l'on ne s'ennuie pas. On est comme absorbé par cette histoire qui raconte l'impossible quête de satiété humaine. C'est superbe.
Un joli titre pour un film tout en profondeur. L'histoire d'un homme en quête de sagesse au fil des saisons. Une magnifique photographie, une paix, des silences qui font méditer. A voir.
Kim Ki-duk est le seul réalisateur asiatique avec Yasujiro Ozu à pouvoir être lent et contemplatif sans m'ennuyer, au contraire... J'avais été totalement sous le charme de "Locataires" et j'aurais été aussi totalement sous le charme si les séquences avec les animaux ne m'avaient pas dérangé (même si la punition du vieux bonze au sale gamin est parfaitement appropriée !!!). Reste que, et même si on ne saisit pas toutes les références bouddhistes, on se laisse emporter par ce film à la gloire de la nature et des rapports humains qui a l'intelligence de ne pas en faire trop dans le registre bouddho-bouddhiste en faisant intervenir quelques fois, de manière fracassante, le monde réel, à l'instar des deux policiers un peu lourdaud mais respectueux qui se plaignent de ne pas avoir de réseau ou du retour du gosse devenu adulte dans un accoutrement qui détonne fortement avec la paisibilité du cadre. Si on peut regretter que la grimpette à flanc de montagne avec la grosse pierre attachée au dos pompe un peu trop à "La Ballade de Narayama" d'Imamura, des séquences comme le recopiage des idéogrammes au couteau ou celle de la femme qui cache son visage en le recouvrant d'un foulard suffisent à rendre cette peinture apaisée mais réaliste, qui dit qu'on apprend beaucoup de ses erreurs, surprenante et envoûtante.
Printemps, été, automne, hiver.. et printemps fait partie d'un des plus beaux films qui m'a été donnés de voir... A travers 5 saisons qui symbolisent une période de vie du héros. On apprend son apprentissage, la vie d'un moine en Corée du Sud, ses réussites, ses erreurs, ses expériences... Le film a une portée philosophique très intéressante, principalement sur la vie et son but. C'est au spectateur de se faire son idée et sa vision, et cela me plaît encore plus. Le film est d'une poésie sans fin, presque chaque plan est sublime et célèbre la nature. Une oeuvre à voir à tout prix!
4 saisons (non consécutives) autour d'un temple bouddhiste, du chemin d'apprentissage du disciple du maitre. Un paysage sublime, un décor magnifique, et une histoire originale du point de vue occidental. Un bon film, avec des lenteurs pour admirer les paysages et rester zen.