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Un visiteur
4,5
Publiée le 26 juillet 2012
Un chef d’œuvre du cinéma sud-coréen, une véritable ode à la vie qui nous emporte dans ce cadre magnifique et où l’on se laisse volontiers bercer par cette musique splendide. Un voyage au cœur d’un autre monde.
Kim Ki-duk utilise son expérience d'artiste peintre pour la mettre au service d'un conte mystico-initiatique formellement superbe. Chaque scène est filmée simplement mais de façon très travaillée pour souligner la portée de la philosophie de l'histoire. On est séduit par la beauté du geste, sa naïveté et sa sincérité. Mais on ne peut s’empêcher de se dire que, depuis, l'atmosphère voulue a été réutilisée de multiples fois soit par Kim Ki-duk lui même, soit par d'autres cinéastes asiatiques ou non. Un petit sentiment de déjà-vu mêlé à la naïveté du propos minimise un peu le plaisir. Mis à part cette réserve, ce "Printemps été..." est vraiment un honnête film.
Derrière ses atours de paisible film contemplatif, «Printemps, été, automne, hiver... et printemps» se révèle être en réalité (et entre autres) un terrible constat sur la violence humaine. Le parallèle entre les moments-clés de la vie et les saisons de l'année est judicieux et illustre bien le propos du sud-coréen : à chaque étape de sa vie, l'être humain ne peut s'empêcher de faire le mal, dans un cycle qui se répète avec la naissance d'un nouvel individu. Curiosité et méchanceté "innocente" de l'enfant qui s'éveille à la vie (printemps), désir et pulsions de l'adolescent grandissant (été), désespoir et destruction chez l'adulte (automne), puis la prise de conscience et le recul du vieil homme, qui enfin transmettra son savoir, afin d'éviter que les erreurs se répètent avant sa mort (hiver)... Seulement ce serait oublier le besoin (inné) de chacun d'expérimenter soi-même les choses de la vie, quoi qu'on nous enseigne on ne comprend que ce qu'on a vécu, et peut-être faut-il passer par la violence pour prendre la mesure de son horreur. Recelant de références aux traditions orientales, aux religions bouddhistes et chrétiennes, ce long métrage s'avère riche de symboles et d'enseignements, démultipliant même les interprétations par les touches de mystère que distille avec subtilité Kim Ki-Duk. Pour parler de l'esthétique, elle est à l'image de tout le film : simple et recherchée à la fois, épurée (peu de dialogues, économie des décors et des acteurs,...) et somptueuse (cadrages splendides, montage impeccable, magnifique photographie...). Loin, très loin du cliché « zen », de la « sagesse orientale » banale, ce film est surtout l'oeuvre d'un artiste vraiment original et accompli, à la croisée de ses influences orientales et occidentales. Un film particulier et beau, simple et sincère, à l'opposé d'un quelconque formatage dont certains voudraient l'affubler. À voir sans hésiter! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Sur l'affiche il y a marqué : "le chef d'oeuvre du cinéma coréen". Et bien voilà, vous savez à quoi vous en tenir. A condition bien entendu de supporter les films lents. Les images de Kim-Ki Duk sont superbes, peu de dialogues, tout dans les regards... Un coup de maitre.
Un film surtout contemplatif j'ai l'impression un jeune shaolin ( ? bouddhiste ou je ne sais quoi) éloigné de la ville avec son maitre puis arrive une fille il couche ensemble (ben vous vous attendiez a quoi ?) le maitre venere l'a fait partir...ouais c'est a peu pres tout
Le titre est aussi long ... que le début du film ! Et c'est dommage parce qu'on est pas loin de décrocher, puis tout devient limpide, et mouvementé. Quoique, point trop n'en faut. Mais quand on comprend qu'il n'y aura qu'un seul sujet, on accepte mieux et les scènes prennent leur sens. La photo est assez belle, les symboles sont intéressants, notamment les notions de portes sans ... murs. Mais le clou est évidemment la séquence de l'hiver, esthétiquement et spirituellement. Un petit film (moins de 10 acteurs et un seul décor ... naturel mais plutôt original) qui nous sort un peu des habitudes coréennes, félicitations. Une sorte de film initiatique au bouddhisme made in Corée un peu simple ou simpliste mais parfaitement réalisé.
Un film tellement simple, tranquille et beau à la fois. On a envie d'être ce petit élève pour le reste de nos jours qui apprend la vie avec son maitre. Les bons côtés les mauvais et ceux que l'on ne peut choisir et qui nous tombe dessus sans que l'on puisse rien n'y faire. Tout simplement mon film préféré.
Tout simplement un des plus beaux films qui m a été permis de voir. Je dois dire que je suis reelement impressionné par la qualité du cinéma coreen. Il est rare qu un film m ait fait revé... Mais celui ci l a fait.
Les 10 premières minutes sont bien mais ça devient long et ennuyeux ensuite. Certes les paysages et les décors sont beau et les dialogues minimalistes, créant une atmosphère apaisante et calme. L'histoire se veut belle mais en réalité il se passe pas grand chose. Un peu facile ce genre de film, on est quand même bien loin du chef d'œuvre; a moins qu'il suffise de filmer de beau paysage avec une pseudo-histoire imagée pour faire un bon film.
En bref, long et ennuyeux. La nature très présente est le seul point positif de ce film.
Un film étrange. D'un minimalisme religieux, le film se regarde à la fois comme une leçon de morale et comme, paradoxalement, une quête assez subjective. En effet on peut voir ce que l'on veut voir dans le film, et Kim Ki-Duk se défend d'imposer quelconque précepte, mais le fait est que c'est dans un moule particulier que le film déballe sa philosophie : les âges de la vie, le respect de la nature, la tradition, la méditation... Un film qui sous ses aspect peu bavard dit beaucoup de chose avec peu de mot, le contraste entre la société moderne et l'ermite reculé, que l'on perçoit avec l'évolution du disciple fugitif qui revient au bercail. Printemps, automne... Se révèle en fait peu ennuyeux et tout à fait digne d'intérêt, pour autant il a du mal à arriver à transcender son ode à la nature qui aurait pu être tout à fait exemplaire ( il manque peu ). Du très positif qui s'éloigne des productions géniales de Bong Joon Ho ou Park Chan Wook, autres stars coréennes, pour se rapprocher d'un cinéma plus méditatif qui a le mérite d'exister et d'accéder à une reconnaissance prestigieuse, voire élogieuse.
Printemps, été, automne, hiver ... et printemps ou la vie en 100 minutes! Certains reconnaitrons le style de Kim Ki-Duk par son coté "image qui parle" tel que dans Dream, Samaria. Pourtant la violence souvent présente dans les films du sud coréen ne se fait pressentir. Bouleversant, les plans d'ensembles constitue un hommage contemplative au paysages cachés coréens. Méditation existentialiste sur l'homme ainsi que sur sa nature le film se tisse comme un Au Hasard Balthazar extrapolé par son idée de cycle humain ou les générations se perpétue chacun à leur tour. Film mémorable à voir.