Neuvième réalisation de l'éclectique cinéaste sud-coréen Kim Ki-Duk, Printemps, été, automne, hiver... et printemps est un film d'une grande exigence vis-à-vis de son spectateur. Parabole mystique et religieuse, le film prend le parti pris contemplatif et se tait pour laisser parler les paysages oniriques de cette Asie qui s'irréalise, telle l'Asie des estampes. Le paysage, volontairement chargé crée une sorte d'isolement du temple, que l'on ne quitte d'ailleurs jamais du film ; le projet de Kim-Ki Duk est alors évident : plonger le spectateur au milieu de la vie, des rites spirituels du maître et son élève et l'amener lui-même à l'introspection. Le projet est ambitieux mais le propos en devient complexe et élitiste, presque abscons. Les hermétiques à ces considérations seront sans doute rebutés et passeront leur chemin devant la difficulté d'accès du film. Les autres y trouveront peut-être une stimulation de l'esprit bienvenue et d'une vraie profondeur. Si les parties du film consacrées à l'évocation de la vie quotidienne du temple me laissent de marbre et s'avèrent un tantinet fastidieuse, la réflexion sur le nécessaire dolorisme de la religion (dolorisme de l'expiation constante du pêché fondée sur une sorte de culpabilité originelle de l'humain) ou sur la confrontation entre tentation de la chair et quête de la pureté de l'esprit s'avère extrêmement réussies. Bénéficiant d'une ambiance graphique et sonore envoûtante, Printemps, été, automne, hiver... et printemps est un film singulier, inégal et difficile à pénétrer mais le jeu peut en valoir la chandelle.
Mon préféré de kim ki duk ! D'un reposant, une musique relaxante, un site géographique lieu de l'action merveilleux, une photographie incroyable ! Je pourrais le revoir des dizaines de fois cela ferait toujours le même effet ! Pourtant le sujet traité est ardu mais kim ki duk le ramène à un non évènement au regard de ce qu'il nous présente comme la vie apaisée, zen, sur laquelle les évènements n'ont aucune prise . Pour planer, pas besoin de drogue, prenez un shoot de printemps été automne hiver...!
L'évolution des personnages est intéressante, le tout est bien filmé mais manque cruellement de dialogue. Je ne suis pas du tout d'accord avec les "messages" que font passer ce film, a savoir : que l'amour entraine la convoitise et le crime, ou encore l'expiation des péchés pas les châtiments corporels. Et puis les hommes du monde réel ne sont pas bons. Bref a ne pas voir plus d'une fois, heureusement que le tout est bien filmé.
Le plus beau film qu'il m'ait été donné de voir à ce jour. Meilleur film asiatique, détrônant "The Killer" (certes dans une autre catégorie) qui était à mon sens un chef d'oeuvre absolu dans son genre. Kim Ki Duk à son firmament, une étoile explosant devenant une supernova cinématographique, un astre éclipsant les autres grands noms asiatiques, une comète éclatante dans l'univers sombre et vide du cinéma. Une vie hors du temps, hors du monde, des humains dans un lieu digne de l'Eden (d'ailleurs une parabole d'Adam et Eve et du pêché originel). Une intense méditation sur le cycle de la vie, l'attachement, la corruption de la pureté de l'Homme par l'Homme (ou la femme en l'occurence) et l'amour. L'amour qui conduit à la dépendance, la jalousie et finalement la haine. La magie existe encore, ce film en est la preuve, une expérience unique.
Sans doute le plus beau film de Kim Ki-Duk. Et le choix du décor y ait pour bcp. Bien que la photo ne soit pas exceptionnelle, les plans de ce monastère flottant sur un lac entouré de montagnes nous font ressentir l'apaisement et le calme des moines bouddhistes zen. Mais ce qui est le plus frappant c'est la façon qu'à le réalisateur de confronter la sérénité du bouddhisme à la réalité crue de la vie. Chaque saison le jeune moine est confronté à une nouvelle pulsion qu'il assouvira sans hésitation avant de prendre conscience des conséquences de ses actes et enfin, d'atteindre la sagesse.
Un film sur la vie, tout simplement... Un rythme délibérément lent, celui des saisons et des années, mais jamais ennuyeux : l'image est sublime et on est littéralement happé par les étapes de la vie du "moine".
Paysages somptueux, mise en scène contemplative, peu de dialogues, Kim Ki-duk nous dresse deux portraits, celui d’un élève et de son maître, basés sur le rythme des saisons, elles accompagnent l’apprentissage du jeune homme, les cycles de sa vie nous sont présentés par le biais des saisons, à chacune d’entre elles, le jeune homme prend de l’âge, il découvre, puis, vient la passion et avec l’âge, la jalousie, la rédemption et enfin, l’expérience. C’est toute une vie qui nous est montrée par le biais de ce disciple devenu maître au gré des années (mais des saisons dans le film). D’une beauté indéniable, cependant, on ne restera pas marqué par cette œuvre qui manque de punch et d’histoire (de quoi épaissir le scénario pour le moins existant).
Un film d'une beauté et d'une richesse indéniable, qui nous fait voyager dans les profondeurs de l'âme humaine. Ce voyage zen est un pur délice visuel, sonor mais aussi émotif, quoiqu'il soit parfois un peu trop "chtarbé"...
Une réussite quasi complète, qui assoie la qualité de metteur en scène du réalisateur, mais aussi la qualité du cinéma Coréen qui surpasse aujourd'hui celle des chinois.
Film pour les amoureux des belles images, on se retrouve plongé dans un univers de solitude face au montagnes, entouré par la foret et sur un lac. C'est rempli de poésie, de silence. Il y a le coté irrationnel de ces portes par lesquelles ont passent alors qu'il n'y a rien autour. Film zen qui illustre le ying et le yang d'un homme prévu pour être moine.