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lhomme-grenouille
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2,0
Publiée le 24 octobre 2010
Le premier Ghost In The Shell s'était imposé progressivement à mes yeux comme une oeuvre majeure du cinéma. Si la réflexion profonde de ce film ne se laissait pas apprivoiser à la première vision, on restait néanmoins subjugué par une réalisation claire et une musique époustouflante (probablement la meilleure BO jamais conçue). Il me paraissait évident qu'une suite serait un exercice périeux...
Pourtant, j'avoue qu'Innocence m'a subjugué dès les première images. Pas de doûte, même si certains pourront se plaindre que les images de synthèses ne se marient pas toujours bien avec l'animation traditionnelle, on ne peut qu'être envouté par la richesse de l'image. Oshii a aussi parié sur une ambiance plus sombre, malsaine, froide, ce qui n'était pas sans donner à cette suite une identité propre.
Quel dommage que le dynamisme de la réalisation soit, au fil des minutes, rompu par des dialogues métaphysiques de plus en plus longs, et de plus en plus dispersés dans leur propos. Certes, le premier opus n'était pas muet dans ce domaine non plus, mais les dialogues étaient harmonieusement répartis, et cherchaient à faire dans le direct, afin de ne pas faire décrocher le spectateur. Oshii ne semble plus s'être trop soucié de savoir si son film sera compréhensible ou non par ceux qui n'habitent pas son cerveau. Du coup on se retrouve avec je ne sais pas combien de citations,abordant de situations à la limite de l'incompréhensible, oubliant presque, à la fin, de donner une explication à l'intrigue du film.
Et puis, il faut le reconnaitre aussi, dans une suite de Ghost In The Shell, on aurait été en droit de voir un peut plus le major, afin d'approfondir toute l'ambiguité de son mal-être. Et c'est cela le plus malheureux: c'est qu'au lieu d'avoir approfondi le propos du 1, le 2 développe un propos proche mais parallèle. En fait,on en vient à regretter que ce film soit présenté comme la suite de Ghost In The Shell,car il oblige forcément à une comparaison en sa défaveur.
Fin de l’humanité. Neuf ans après son chef d’œuvre, Mamoru Oshii remet le couvert pour une suite qui mise davantage sur un approfondissement du premier opus que tout autre chose. Côté animation, inutile de s’attarder puisque c’est le même topo que le premier, en mieux. Autrement dit, une Rolls Royce de l’animation en remplace une autre pour le plus grand plaisir de nos yeux ébahis par une telle audace esthétique. Côté récit, Kusanagi n’étant plus (ou presque), c’est Batou qui devient le héros d’une intrigue policière qu’on devine rapidement comme un prétexte pour pousser encore plus loin les réflexions déjà suscitées par Ghost in the Shell premier du nom. Un point fort qui vire par moments au point faible tant le film devient bavard à nous exposer différents points de vue en une centaine de minutes là où un livre ne suffirait pas. Ce détail mis à part, qui plus est surtout regrettable pour les spectateurs ne comprenant couic à l’histoire, le film de Mamoru Oshii est en tous points passionnant. Sorte de Spleen et Idéal baudelairien à la cybersauce nippone, Innocence offre une vision particulièrement pessimiste de l’évolution et de ses limites. Un spleen urbain noyé par les réflexions philosophiques qui nous parle de déshumanisation sans jamais prendre de gants. Arrivée en bout de piste, l’humanité ne peut plus espérer décoller davantage du terreau originel. Au lieu de ça, elle a opté pour le robot puis logiquement le cyborg qui font alors office de tremplin. Mais de tremplin pour où ? Et pour quoi ? Autant de questions existentielles qui assaillent un héros lui-même incapable de cerner le moindre souvenir de son humanité à jamais oubliée, vestige illusoire niché dans un nouveau corps non seulement indestructible mais réparable à l’infini. Une perfection « maudite » qu’on retrouve d’ailleurs à l’écran. Bref, un film impressionnant de maîtrise et terrain propice à de vastes débats animés sur ce que devra être ou ne pas être l’évolution technologique.
Quelque temps après les événements du premier Ghost in the Shell, Innocence nous emmène à nouveau dans cet univers où l'informatique a pris une place importante et échappé du contrôle des humains. Batou, cyborg appartenant à la section anti-terrorisme, enquête sur des mystérieux meurtres pouvant cacher divers complots politiques.
À nouveau on retrouve dans Innocence les thématiques de l'humain face à la robotique et la façon dont elles sont devenus totalement autonomes. Mamoru Oshii met en scène un cyborg vivant avec des souvenirs humains, notamment ceux de sa femme, et nous emmène dans ce monde où les robots sont en quelque sorte des humains améliorés (intellectuellement, physiquement...) mais toujours doté de sentiments. Mais c'est une société en crise, socialement défaillante et en processus de déshumanisation et il met en place une forte critique de cette folie technologie, capable d'anéantir l'espèce humaine.
Innocence, ne sacrifie pas totalement son intrigue pour ses réflexions et Oshii met en place un vrai film noir, avec l'atmosphère qui va avec, où on se retrouve face à une affaire plutôt alambiquée et difficile. C'est d'ailleurs l'un des points faibles du film où Oshii peine à vraiment la rendre passionnante, donnant lieu à quelques problèmes de rythmes, en plus d'être vraiment claire et notamment dans la seconde partie du récit. D'autant plus que le film se perd parfois dans ses dialogues et pensées philosophiques dont je n'ai pas toujours bien vu l'utilité n'apportant ni consistances, réflexions ou richesses.
Et pourtant le film reste hypnotique, notamment grâce à son atmosphère totalement désespéré et sombre et les questions qu'il pose même si ce n'est pas toujours abouti ou limpide. Visuellement, Oshii opte pour un mélange entre graphisme traditionnelle et images de synthèse plutôt réussi et ingénieux, notamment grâce à un minimum de maîtrise de sa part, usant de divers effets de style et travelling participant pleinement à l'atmosphère de l'ensemble.
Si Innocence aurait gagné en efficacité par moins de complexités, parfois inutiles, il n'en reste pas moins un animé dérangeant où la mise en place de cette société de plus en plus déshumanisée fait froid dans le dos...
Juste excellent ! Aussi complexe,beau,grandiose,magnifique,bouleversant et surtout intelligent que le premier. Comme le premier il nous fait beaucoup réfléchir et l'intrigue est assez dur à comprendre(plus facile que dans le 1er) . Et en plus du scenario extrêmement bien écrit digne d'un grand polar et la beauté des dessins,Ghost in the shell 2 regorge de scènes d'actions jouissives et bien fichus ! Ce deuxième opus complète finalement bien le premier en repoussant encore plus les réflexions faites dans celui-ci(la différence entre robot et humain,le rôle de l'informatique,l’âme... ) ! Je crois même que je le préfère au premier ! 4.5/5
Après l'expérience saisissante qu'était déjà "Ghost in the Shell", Mamoru Oshii a voulu se replonger dans cet univers afin de prolonger ses interrogations les plus profondes. "Ghost in the Shell 2 : Innocence" nous fait donc suivre Batou après les événements du premier film, lancé dans une enquête sur des poupées dotées d'une âme. Si le Major n'est quasiment plus de la partie, Batou assure donc le spectacle, promenant sa grande carrure d'endroits étranges en endroits encore plus étranges afin de lever le voile sur ce mystère et en découvrir un peu plus sur l'humanité et ce que cela signifie d'être un cyborg. Bien évidemment, il faut s'accrocher pour bien saisir les tenants et les aboutissants de l'intrigue qui, comme pour le premier film, ne passe pas en premier dans l'esprit du réalisateur. Plus sensoriel et philosophique que purement narratif, "Innocence" n'en déploie pas moins une complexité absolument ébouriffante où Oshii laisse apercevoir sa vision pessimiste de l'humanité, interroge le tréfonds de notre âme et admire la perfection de ces poupées qui murmurent "sauvez-moi" avant de se détruire. Hallucinant, complexe et tout bonnement fascinant, "Innocence" va jusqu'à creuser plus loin les thématiques du premier film, le plaçant un cran au-dessus, notamment parce que le scénario y est un peu plus clair et qu'il va pousser plus loin ses réflexions. Offrant à ses spectateurs de solides scènes d'action entre deux réflexions profondes, Mamoru Oshii ne recule devant rien pour mieux mettre en exergue son univers, quitte à user de l'animation en 3D bien laide qui jure désormais avec l'animation en 2D, le temps ayant rendu la 3D obsolète. C'est dommage tant la mise en scène touche au sublime mais cela contribue en même temps à rendre le film si particulier et si puissant, farfouillant encore dans notre esprit bien longtemps après sa vision.
2ème acte sorti en 2004, (le premier sorti en 1995) que j'ai bien moins apprécié. Trop de retournements de situation qui rendent ce film difficile à suivre. Dommage.
Mais quel chef d'oeuvre nous livre encore Mamoru Oshii ! Alors qu'après avoir visionné Ghost in the Shell de 1995 je pensais que le réalisateur avait exploité le manga au maximum, il nous invite à nouveau dans un univers cyberpunk qui nous conquit. Le film se démarque encore une fois par son univers énigmatique et elliptique. Mais également une psychologie très marquée sur la vie, et c'est pourquoi il est si spécial à mon sens. Pour ma part, j'ai d'autant plus apprécié le fait que Ghost in the Shell 2 soit truffé de citations et de références balancés à tout-va. J'ajoute également qu'encore une fois, le spectateur se retrouve de nouveau à contempler de superbes séquences, toujours porté par une bande son qui marque les esprits. J'espère qu'il y aura un 3 du même réalisateur et du même compositeur un jour pour pouvoir prendre mon pied encore une fois.
Misant beaucoup sur la beauté numérique des images en mêlant 2D et 3D, souvent au dépend de la fluidité de l’animation qui avait rendu, neuf ans plus tôt, le premier opus éblouissant, la suite que Mamoru Oshii fait de l’adaptation de son manga culte un approfondissement de son approche de la japanimation directement inspirée de l’esthétique vidéo-ludique. Le récit lui-même, plus fidèle à l’esprit de la bande dessinée que ne l’était le premier, continue à explorer cet univers cyberpunk assez effrayant à travers une nouvelle enquête de la Section 9, mais dont l’investigation cybernétique va rapidement se révéler un simple prétexte à une vaste réflexion terriblement bavarde sur la place de l’Homme face aux robots, à travers un condensé de citations philosophiques, de considérations spirituelles touffues et de termes techniques trop futuristes pour être compréhensibles. Très difficile à suivre et pas forcément palpitant, seule la splendeur visuelle des décors devrait donc satisfaire les non-initiés à l’univers tant poétique que robotique de Ghost in the shell, alors que ses fans se réjouiront de profiter cette exploration plus poussée de sa réflexion métaphysique.
Neuf ans après le succès de "Ghost in the Shell" sortait cette suite encore plus belle graphiquement et bénéficiant d'une intrigue plus travaillée, rendant le tout plus prenant que le premier volet.
Animation, bande-son, scènes d'action bien dosées et menées, le film se détache surtout par un discours assez pédant dans la forme, mais intelligent dans le fond. Ce n'est toutefois pas un choc contrairement au premier opus.
je somnolais au bout de 10 minutes... mais on peut suivre les yeux fermés, il n'y a rien à voir, seuls les dialogues "importent" pour comprendre. un film très long (trop) dont on pourrait largement couper plus de 30 minutes d'images où il ne se passe rien, juste des "quarts d'heure de détente" où le spectateur serait sensé penser "que c'est beau !" alors que non ça ne l'est pas ! l'incrustation 3D-2D est nulle, l'histoire laisse à désirer... enfin c'est le type de scénario qu'on ne pas arrêter de voir et revoir dans les prochaines années, faut s'y préparer...
Euh ... c'est une blague ou quoi ? Autant le premier opus était un chef d’œuvre mais là, c'est devenu mauvais mais vraiment mauvais. Pendant près d'1h40, il ne se passe absolument rien et le temps passé très lentement. Graphiquement, je n'ai pas adhéré du tout car ce mélange d'images de synthèse et de dessin casse tout et tue le mythe de "Ghost in the Shell". Alors niveau dialogues, vous allez être servi car plus de la moitié du long métrage en sont. Les musiques sont les même que chez sa grande sœur donc aucun intérêt. Ils auraient pu au moins changer ça ! On nous explique une tonne de choses sur le futur avec des voix lentes et ennuyeuses, alors franchement, c'est un cauchemar. Bon, heureusement, on retrouve la plupart des personnages et il arrive deux fois dans le film qu'il se passe un peu d'action. Mais à part ça, je vois pas. 8/20.
Avec plus d'action que dans le premier opus cette suite repose son postulat sur les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur. Le scénario demeure encore parfois brouillon et très complexe, l'esthétique est toujours renversante dans ce néo-Tokyo en perdition, les personnages sont froids, charismatiques et attachants, et la représentation du monde internet superbe. On retiendra le final, avec l'apparition qu'on attendait tant, et une dose d'action appréciable.
Après près de 10 ans d’attente, Mamoru Oshii nous offre enfin la suite de son fameux « Ghost in the Shell » qui avait en son temps révolutionné le monde de l’animation et donné vie à de très nombreuses contrefaçons tels les « Matrix » des frères Wachowski.
Dans ce nouveau film, le « Maître » signe probablement son œuvre la plus personnelle et la plus aboutie, s’emparant au passage de celle de Masamune Shirow pour donner vie à une suite bien supérieure à celle qu’avait donné en manga ce même Shirow au travers de son « Man Machine Interface ».
Dans ce film, Mamoru Oshii repousse très loin les limites de l’animation, créant de fait un nouveau standard qui sera très dur à suivre, voir même à dépasser et cela seulement dans le but de servir un scénario original teinté de philosophie, dans lequel les protagonistes, cyborgs pour la plupart, ne cessent de s’interroger sur leur humanité et sur le devenir de l’homme, le tout, servi par la magnifique partition musicale de son complice de longue date : Kenji Kawaï.
D’amblé, « Innocence » se présente comme un futur film culte qui va révolutionner à la fois l’animation mais également la science fiction en général, un « must » absolu pour les inconditionnels du genre, mais également pour les autres.
Comment un tel chef d’œuvre a t’il pu ne pas être récompensé au dernier festival de Cannes ?
Ne pas voir ce film serait au mieux une terrible erreur, au pire un crime !