Je suis très agréablement surpris de ce film, réalisé par Louis Leterrier et écrit par Luc Besson et sorti en 2005, car je ne m'attendais pas à un scénario aussi profond. Enfin, profond, tout est relatif, mais au vu de l'affiche et de la bande annonce, ou même du synopsis, je m'attendais à un bon gros film d'action sans réel intérêt, enfin autre que du pur divertissement. C'est donc l'histoire de Danny qui a a été élevé comme un chien depuis son enfance pour servir les intérêt de son "oncle" qui le "lâche" sur les gens qui ne le payent pas. Mais un jour, croyant son oncle mort, il s'enfuit et trouve refuge chez un pianiste et sa fille adoptive qui lui apprendront à vivre normalement. Alors évidemment, tout est très manichéen. C'est-à-dire que nous avons un personnage tiraillé entre violence, qu'il a connu toute sa vie, et amour, qui est tout nouveau pour lui, représenté par ses deux familles adoptives. D'un côté, nous avons donc son "oncle" qui représente le cliché absolu du malfrat, salaud et puis, de l'autre, la gentille famille dont un des membres est même aveugle, et c'est une représentation également très exagérée. Genre, ils prennent sous leur toit du jour au lendemain un homme dont ils ne connaissent rien, un homme qui parait de plus très limité et qui porte constamment un collier de chien autour du coup. Je veux bien qu'il existe des gens charitables mais c'est tout de même que très peu crédible. Néanmoins, dans son écriture, Besson (oui, j'apprécie beaucoup le réalisateur/scénariste/producteur et je ne fais pas du tout partie de ses détracteurs) sait très bien allier cette violence très visuelle, que le réalisateur rendra d'ailleurs très picturale par moments, et puis ces moments de douceurs, qui sont très touchants, malgré un indéniable côté niais. Mais ce n'est malgré tout pas du mielleux insupportable, on s'attache très facilement au personnage principal et le film se montre parfois cruel, notamment au travers de ses flashbacks, équilibrant alors la balance. Concernant les acteurs, nous retrouvons un Jet Li, tantôt violent, tantôt touchant, Bob Hoskins qui semble beaucoup s'amuser avec son personnage très excentrique et puis Morgan Freeman, incarnant une nouvelle fois, l'éternel sage. "Danny the Dog" est donc plus intéressant qu'il n'y parait, donnant un résultat, dans l'ensemble, plutôt réussi.