Derniers Avis sur Troie

Fresque grec ancien, pourquoi pas allons-y, c’est long pour raconter une histoire d’enlèvement, de tromperie, de géopolitique rengaine entre cités états grecques et ses dieux multipliés, ça vaut le coup cette cité de Troie racontée telle qu’elle, prise en sandwich par ce cheval de bois de mythologie pour l’achever, mais jamais disparue resplendissante faite de jalousie dispersée dispatcher

Très bon film, et pourtant déçue ! Beaucoup de longueurs dans les dialogues pour pas grand chose, un manque de profondeur, et surtout les libertés prises dans le scénario (la guerre dure dix ans et pas deux semaines !), et les acteurs ne semblent pas donner le meilleur de leur performance, comme Orlando Bloom qui méritait bien mieux comme rôle !
Mais : des scènes de batailles bien faites, de très bons décors et des costumes parfaitement reconstitués.

Excellent film où l'on retrouve le légendaire Achille, Ulysse ou encore Hector dans une guerre sanglante où les pertes sont réelles, retraçant la ruse des Grecs pour passer les murailles de Troie !J'ai vraiment apprécié ce film, malgré que j'ai trouvé une petite période un peu trop longue à mon goût. Le combat entre Hector et Achille est juste spectaculaire ! On se rend bien compte que ce qui perd les hommes à cette époque, c'est l'envie de ne pas être oublié, mais surtout l'amour ! (Orlando Bloom, désolé, mais tu m'as soulagé tout le film). 🤣

Troie, réalisé par Wolfgang Petersen, est une fresque cinématographique qui, bien qu’ambitieuse, se perd dans une quête maladroite d’équilibre entre l’épopée historique et le grand spectacle hollywoodien. Inspiré de l’Iliade d’Homère, le film réunit un casting de renom et des moyens techniques impressionnants, mais son exécution manque de profondeur et de cohérence, ce qui l’empêche de s’élever au rang des grandes adaptations mythologiques.

Le scénario de David Benioff cherche à condenser la guerre de Troie, une histoire s’étalant sur une décennie, en un film de moins de trois heures. Ce choix, bien qu’audacieux, crée un récit précipité et parfois confus, où les relations entre les personnages manquent de développement et où les enjeux sont souvent survolés. Les moments cruciaux de l’histoire, comme la querelle entre Achille et Agamemnon ou le duel final entre Hector et Achille, manquent de l’intensité dramatique qu’ils mériteraient.

En tentant de moderniser l’Iliade et d’éliminer les éléments divins, le film perd également une grande partie de ce qui fait le charme intemporel du poème d’Homère. Cette approche "réaliste", bien qu’intéressante sur le papier, aboutit à un récit qui paraît parfois dénué de magie et de grandeur.

Malgré un casting impressionnant, Troie peine à donner vie à ses personnages. Brad Pitt incarne Achille avec une énergie indéniable, mais son interprétation semble manquer de nuance. Son Achille oscille entre le guerrier brutal et l’homme introspectif, sans jamais réussir à fusionner ces deux facettes en un personnage crédible.

Eric Bana, en revanche, livre une performance remarquable dans le rôle d’Hector. Noble et courageux, son personnage porte une grande partie du poids émotionnel du film et reste l’un des rares éléments vraiment mémorables de cette adaptation. Orlando Bloom, dans le rôle de Paris, et Diane Kruger, dans celui d’Hélène, déçoivent en raison d’un manque de chimie et de profondeur, rendant difficile de croire que leur amour puisse être à l’origine d’une guerre.

Les personnages secondaires, tels que Priam (Peter O’Toole) et Ulysse (Sean Bean), sont sous-exploités, bien qu’ils apportent des touches de gravité et de sagesse qui manquent au reste de l’ensemble.

Sur le plan visuel, Troie impressionne par l’ampleur de ses batailles et la qualité de ses décors. La scène de la prise de la plage troyenne et le duel entre Hector et Achille figurent parmi les moments les plus marquants du film. Cependant, ces séquences, bien que visuellement réussies, manquent souvent de l’émotion nécessaire pour vraiment captiver le spectateur.

Les batailles, en particulier, souffrent d’une exécution trop mécanique. Les enjeux humains sont dilués dans des chorégraphies de combats qui privilégient le spectaculaire au détriment de la tension dramatique. Si l’action est parfois divertissante, elle laisse une impression de superficialité qui affaiblit l’ensemble.

La bande originale de James Horner, bien qu’efficace par moments, manque de singularité et semble souvent déplacée. Elle peine à accompagner les scènes avec l’intensité nécessaire et contribue à l’impression générale d’un film qui cherche son identité sans jamais la trouver.

Les thèmes centraux de l’Iliade — l’honneur, la vengeance, le destin et la gloire — sont présents, mais abordés de manière superficielle. La relation entre Achille et Patrocle, par exemple, est dépouillée de toute subtilité, tandis que les dilemmes moraux d’Hélène et Paris sont réduits à de simples caprices romantiques.

Le film s’efforce d’explorer les tensions entre le pragmatisme d’Hector et l’idéalisme de Paris, ou encore entre la brutalité d’Agamemnon et la noblesse d’Achille, mais ces tentatives sont souvent éclipsées par un dialogue pompeux et des scènes d’action envahissantes.

Si Troie parvient à impressionner par son esthétique et la grandeur de certaines de ses scènes, il manque cruellement de cœur. En s’éloignant des aspects mythologiques et en cherchant à plaire à un large public, le film sacrifie une partie de son âme.

Les moments où Troie tente d’être une réflexion profonde sur la nature humaine ou les conflits moraux sont noyés dans un récit trop simplifié. À force de chercher à satisfaire les attentes des spectateurs modernes, le film finit par diluer ce qui rendait l’Iliade si fascinante.

Troie est un film qui oscille constamment entre le bon et le médiocre. Ses qualités visuelles et la performance d’Eric Bana ne suffisent pas à compenser un scénario précipité, des personnages inégaux et une absence d’émotion véritable. Bien qu’il offre quelques moments de spectacle mémorables, il échoue à capturer la puissance mythologique et l’intensité humaine qui ont fait de l’Iliade une œuvre intemporelle.

C’est un film qui mérite d’être vu, mais qui laisse derrière lui un sentiment d’occasion manquée. Une épopée grandiose dans l’apparence, mais souvent vide dans le contenu.

Je ne partais pas des plus enthousiaste pour regarder un long péplum de presque 3H. Bon c’est plutôt une agréable surprise. Les scènes d’actions, au nombre impressionnant de figurants sont réussies. Les quelques stars à l’affiche (dont biensur Brad Pitt) et ce récit prenant et pleins de rebondissements fais que j’ai trouvé ce film divertissant. A la limite du 4 étoiles.

Plutôt une bonne surprise ! J'avais peur de m'ennuyer avec des scènes de combat à répétitions et des personnages caricaturaux. Finalement, je me suis laissée prendre au jeu, au point d'être émue sur une scène d'amour filiale.

Un film inégal, qui renferme de nombreuses faiblesses narratives et approximations historiques. Si l'on s'en tient à la réalisation scolaire, aux scènes de bataille appuyées, aux costumes qui font parfois tocs ou aux effets numériques dispensables, alors Troie nous apparaît comme un péplum tout à fait médiocre.

Néanmoins, le film maintient notre attention à travers l'écriture de ses personnages. On ne s'adonnera pas à l'exercice de comparaison à l'œuvre d'Homère, parce que le propre de l'adaptation est de s'inspirer pour transposer à sa manière.

Ici, Brad Pitt interprète un Achille convaincant : on le voit puissant, agile, sensible, mais aussi arrogant, colérique et insaisissable. D'autres incarnations surnagent, comme celle de Peter O'Toole – spoiler: surtout lors de la scène où Priam vient chercher la dépouille de son fils, peut-être la meilleure du film
– ou de Sean Bean, qui joue un Ulysse subtilement manipulateur.

L'une des problématiques posées par le film au début, à savoir l'inscription de son nom dans la légende, apparaît désuète aujourd'hui. On peut entendre qu'il s'agissait d'un sujet majeur durant l'Antiquité, mais, dans Troie, on semble oublier ce thème en cours de chemin pour finalement se le réapproprier dans l'épilogue.

Dommage aussi de ne s'intéresser qu'à la surface du conflit – c'est-à-dire aux héros et à la royauté – alors qu'on avait moult occasions de se pencher sur le sentiment des habitants de Troie, ou des soldats d'Agamemnon.

Enfin, on regrette que les personnages féminins, pour la plupart, soient relayés au rôle de créatures chétives, fragiles, dépendantes des "bonshommes". Briséis, peut-être, déroge à cette description.

J ai pas réussi à m immerger dans l histoire. Pourtant tout y est, de quoi faire un chef d œuvre.
Les romances sont mauvaises, on y croit pas une seule seconde. Trop de personnages aussi, qui auraient pu être développés, qui peinent à émerger à l ombre d Achille et Hector.
Bref un mauvais mélange de tout ( romance action histoire mythologie) qui me laisse l impression d avoir raté qqchose, de ne pas être "dans le film" à vibrer avec les personnages.
Gladiator avait réussi cette immersion, à nous faire rentrer dans Rome, dans une arène, dans un costume de gladiateur au côté de maximus.
La j etais nulle part à avoir hâte que le film se termine.
Bravo pour les costumes, les scènes d actions, la palette d acteurs. Néanmoins.

Spectaculaire et particulièrement divertissante cette guerre de Troie manque singulièrement de finesse et de charme.

Un peu déçu par cette néamoins bonne adaptation cinématographique de la guerre de Troie, qui pourtant s'annonçait épique, notamment avec son casting en or et tout simplement pour l'histoire. Ce qui est génial avec l'Illiade, c'est qu'il n'y a rien de moral, tous les personnages sont nuancés et il y a une neutralité entre les deux camps (il y a du tort des deux côtés). Cette neutralité est très respectée dans le film.
Les personnages sont très bien retranscrits à l'écran, tous bien développés, avec la neutralité qui leur est due en tant que personnage de la guerre de Troie (la plupart sont des salauds) A PART Achille (joué par un Brad Pitt un peu à la ramasse), beaucoup trop mis en avant, traité en héros, qui a droit à sa petite romance stupide avec son esclave prisonnière, mais on pardonnera car à part ça le film reste dans l'ensemble très fidèle à la légende. Brian Cox en fait légèrement trop en tant qu'Agamemnon mais globalement, il passe, tout comme son personnage, qui est le salaud parfait. Sean Bean vraiment très bon dans la peau du génial et rusé Ulysse. Brendan Gleeson très bon aussi en roi de Sparte trompé, avec l'agréable VF de Patrix Messe. Vincent Regan, bon en Eudore, personnage que je trouve inutile pour ma part si ce n'est qu'il permet l'apparition de la super VF de de Bruno Choël. Garrett Hedlung, bon Patrocle qui veut se battre à tout prix pour son pays. Eric Bana, j'ai adoré sa prestation tout comme son personnage, surement le meilleur du film. Orlando Bloom comme à son habitude passablement niais, pourtant Paris est un des personnages les plus importants. Peter O'Toole super aussi comme Priam aimant et bon. Dyane Kruger fait largement le job en Hélène, la magnifique reine de Sparte qui est à l'origine de la guerre. Rosie Byrne pas mauvaise non plus dans le personnage pas essentiel mais intéressant de Briséis. Saffron Burrows au top également en tant que l'attachante Andromaque.
On peut ensuite parler des supers, costumes, décors, bruitages, batailles et combats (surtout celui d'Hector contre Achille), de la caméra qui fait des merveilles, des effets spéciaux tops, du réalisme du film qui est un des rares à ne pas trop exagérer les batailles et combats, de la super gestion de la violence (on montre bien ce qu'il faut quand il faut), de la mise en scène sobre mais plein de bonnes idées qui arrivent de temps en temps comme le casque de Paris qui forme un coeur lors de son combat contre Ménélas ou l'apparition furtive d'Enée, personnage à l'origine de la fondation de Rome, il permet de voir rapidement ce que devient l'avenir des troyens.
La BO est loin d'être très mauvaise mais reste décevante pour une BO de James Horner. Certains passages sont pas désagréables à écouter, et il y a de bonnes choses comme les voix, les quatre notes de la mort que James Horner utilise dans beaucoup de BO, ou la chanson du générique mais ça reste vraiment pas mémorable et trop décousu.
Mais on pourrait regretter en plus de la mise en avant exagérée d'Achille, les dialogues creux et ridicules par moment, mais surtout mal répartis dans le sens que certaines phrases sont à mes yeux pas dites par les bons personnages. On peut aussi trouver dommage que les dieux n'aient pas une plus grand place dans le scénario, ils sont quand même plus présents que ça dans l'Illiade. Quelques détails un peu bizarres par exemple avant que la guerre commence tous les personnages sont au courant qu'elle sera historique et qu'on s'en souviendra longtemps après.
J'espère qu'il y a de meilleurs films sur la guerre de Troie, car malgré que celui-ci soit quand même assez bon, il est décevant sur bien des points.

L'Iliade d'Homère en version cinéma, quelque peu modifiée. Malgré les superbes batailles épiques, un film à gros budget, et une immersion totale dans l'antiquité, on déplore un aspect un peu longuet et rébarbatif. Il aurait fallu introduire des dialogues plus percutants, ou une intervention des Dieux dans un univers merveilleux tout de même propre à la mythologie grecque. D'ailleurs une suite sur L'Odyssée avec des Cyclopes ou des sirènes aurait pu être intéressante. Ici on a juste une succession de batailles entre Grecs et Troyens que séparent des dialogues assez moyens durant 3h mais sans véritable surprise. On est admiratif des décors grandioses et des milliers de figurants (même si y a surement recours au numérique) mais juste la première heure, ça devient vite assez lassant, parce qu'il manque une implication du spectateur, probablement en raison du fait qu'il n'y a ni bons ni méchants, ni coupables ni victimes, mais deux camps qui s'affrontent pour leurs intérêts sans que l'on ressente une réelle préférence pour l'un ou pour l'autre.

Un film bon film, avec toutefois pas mal d’inégalités.
Dans l’ensemble, il y a beaucoup beaucoup de violence. Je vois bien que c'est le style peplum d’avoir une surabondance de combats, mais c’est quand même dans l'excès, surtout de façon aussi explicite avec du sang qui gicle à qui mieux mieux. J’étais dégoûtée pendant la quasi-totalité du film, et ça m’interroge sur l’impact psychologique de cette désensibilisation à la violence. Attention donc pour un public qui cherche à regarder un film « historique »… oui celui-ci colle plutôt à la légende d’Homère dans les grandes lignes, mais à l’écran vous verrez surtout du sang et des morts…
Au-delà de ça, les décors, la mise en scène et le casting sont un vrai plus. On s’immerge vraiment dans ces paysages antiques, la ville de Troie est une réussite.
Le point faible du film est la stéréotypie des personnages. Il y en a beaucoup, et chacun reste dans ses clous, sans aucune surprise, toujours figé dans les mêmes expressions, avec seulement pour certains des moments plus émotionnels. Ce qui est vraiment pénible, ce sont les dialogues superficiels digne d’un mauvais film de guerre américain, on se croirait parfois dans un navet patriotique sur la guerre du Vietnam. Les interactions d’Hector et sa femme en sont un exemple, ce qui est bien dommage car les deux acteurs sont bons. C’est d’ailleurs le cas tout le long du film, on voit que les acteurs sont bons (à part Orlando Bloom comme d’habitude, le pauvre) mais les scénaristes restent en surface et on en vient à trouver des passages qui sonnent faux ou qui sont même un peu niais et risibles. Diane Kruger est par exemple convaincante, mais quand elle ne parle pas… en effet toutes ses répliques sont tartes à la crème… Dommage car sa beauté crève vraiment l’écran, apportant une touche de mystère, belle femme blonde et pleine de regrets. Le personnage d'Achille est assez plat, et Brad Pitt lui-même regrette d'avoir joué dans ce film pour ce côté lisse et commercial. C'est pour ma part la première fois que je suis mitigée sur le jeu de cet acteur, et si lui-même n'était pas convaincu je comprends pourquoi... En effet, le pauvre est dans la surenchère de regards sur le lointain et de moues... Le personnage de Briséis est très touchant, l’actrice joue à merveille, mais toutes ses apparitions sont les mêmes… bref.
On sent que le film a eu un gros budget, de très bons acteurs, de bons décors, et je crois pouvoir dire que la magie prend car les deux heures et demi nous tiennent du début à la fin. Mais on sent une faiblesse tout du long, celle de vouloir divertir sans trop avoir à réfléchir…

Ce film est culte et bien fait. Les points négatifs sont qu'il est assez violent et parfois le manque de lien avec l'Iliade. En points positifs, il y a les décors qui sont très beaux malgré qu'ils ne sont pas grecs. Il y a aussi certains dialogues spoiler: comme celui entre Priam et Achille à la fin quand Priam le supplie de lui rendre le corps d'Hector.

En tant qu'amoureux de la mythologie grecque, je m'intéresse en général au film qui s'en inspire. Ce film est une adaptation libre d'une de mes histoires favorites de la mythologie. Un des aspects qui m'intéressent dans la mythologie grecque c'est l'action des dieux dans la vie des gens. Leurs manipulations et leurs malédictions notamment. Ici les dieux sont cruellement absents contrairement à un film grandiose comme "le clash des titans" (la version de 1981 pas l'horreur d'il y a peu). Dieux et leurs fourberies, monstres, malédictions, tragédies, autant d'aspects qui me plaisent dans la mythologie grecque. Ici les dieux sont absents mais s'ils sont mentionnés, pas de malédiction mais de la tragédie. Un parti pris concernant l'histoire d'Hélène et de Paris qui ne me convainc m'enfin c'est le choix du ou des scénariste (s). Certains aspects de l'histoire ayant été respectés tout de même. Pour le reste c'est un film hollywoodien, de l'action, du drame et du spectacle. Heureusement que la mise en scène est efficace et nerveuse, les acteurs principaux sont charismatiques et doués. C'est un film assez plaisant et qui se laisse regarder. Il y a aussi quelques scènes intéressantes même si dans le fond pas de quoi totalement faire vibrer le cinéphile que je suis. C'est donc pour un moi un film sans grosses surprises dont je regarde certaines séquences de temps en temps (j'ai du mal à m'asseoir pour le regarder entièrement mais je préfère la version longue). Bon film mais pas grand film. J'attends avec impatience un film qui rendra justice à l'histoire de Troie et un autre qui se focalisera sur l'Odyssée. Avec les moyens de notre époque nous aurions de quoi faire, hélas ceux qui ont les moyens préfèrent des œuvres low cost, fades et sans grande ambition, hélas...

Malgré un casting alléchant et un budget colossal, “Troie” n’arrive malheureusement pas à la hauteur attendue. Si les scènes de combat, de guerre et de chaos sont des fresques monumentales et plutôt réussies, le charisme des personnages met à mal l’entièreté du long-métrage. Sur le palmarès des atrocités, nous avons Eric Bana (Hector), Orlando Bloom (Paris) et Diane Kruger (Helene) qui croient jouer dans un Disney. En revanche, la présence de Brad Pitt (Achille) et Sean Bean (Ulysse) permet de rattraper (un peu) ces maladresses. Mais dans l’ensemble, les dialogues sont ô combien peu recherchés et manquent cruellement de consistance : les punchlines sont privilégiées face aux discours sensés et unificateurs, sur fond de miellerie sonore. Même chose pour les costumes et maquillages : les corps lisses, jeunes et épilés sont privilégiés face aux corps tailladés, usés par le temps et la guerre, c’est un mauvais choix artistique pour insuffler un semblant de vérité. Ce qui est dingue, c’est que ‘Troie” parvient à nous tenir aisément en haleine pendant 3h (avec la version Director’s Cut) par le biais d’un scénario et d’une mise en scène recherchée, mais le film perd sa saveur dès lors qu’on s’essaye à écouter un personnage, hormis celui d’Achille joué par Brat Pitt qui présente un certain charisme…le reste, c’est du vent : spoiler: “Toi gentil troyen innocent, Moi méchant grecque barbare”.
En contre-exemple, la trilogie du “Seigneur des Anneaux” de Peter Jackson arrive à jouer sur les deux tableaux en même temps (profondeur des personnages et scènes de guerre époustouflantes) avec une durée similaire, mais “Troie” n’y parvient pas. Je suis donc très partagé et dubitatif, par rapport au potentiel que ce mastodonte pouvait représenter.