A travers ce film d’animation, les studios Dreamworks se sont tournés vers une œuvre résolument engagée. La réduction de l’espace naturel pour les animaux, la surproduction des humains qui conduit au gaspillage, tels sont les sujets abordés sur un rythme trépidant, empreints d’un humour aux tendances parfois caricaturales, notamment en ce qui concerne le déparasiteur et la femme brune qui a sollicité ses services, cette même femme qui tient à la bonne garde de son environnement personnel et à la pérennité de son investissement. Réaliste, le propos est toujours plus d’actualité et d’importance, ce qui explique sans doute la pléiade de stars venus prêter leur voix, tant du côté outre-Atlantique que du côté français. Le sujet est donc un bon outil de sensibilisation pour tous, ostensiblement éducationnel pour les enfants, et accessoirement destiné à provoquer une prise de conscience chez les adultes. La qualité de l’animation est correcte, le rythme est bon, et l’association de personnages tous très différents tend à montrer que nous pouvons faire équipe, avoir le sens de la famille, pour prouver qu’il est possible d’avoir un esprit de cohésion et de partage dans le but de prouver qu’il y a de la place pour tous sur notre bonne vieille planète. De quoi réfléchir en somme. Il y a bien quelques moments qui prêtent à sourire, voire carrément à rire, mais ils sont trop rares pour rendre ce film d’animation franchement enthousiasmant. L’approche faite avec cet humour potache qui consiste à faire réciter l’alphabet en rotant par un écureuil ou en faisant faire des coups de grisou par une moufette pour un oui ou pour un non font que je ne suis jamais entré dans ce film souffrant de son aspect un peu trop gamin. L’exagération à outrance des différentes situations rend le discours quelque peu redondant et agaçant. Personnellement, je ne retiens que cette volonté d’offrir une histoire à la morale politiquement correcte (on dénonce et pour ce faire, on tourne le propos à la dérision). Dommage, la première scène avec le distributeur laissait présager une belle collection d’idées originales parées d’humour plus fin.